Parmi les plus de 500 romans attendus en cette rentrée, la littérature française se démarque. Et certains romans devraient (beaucoup) faire parler d’eux. Leur point commun ? Un ancrage fort dans la réalité de notre époque. Sélection de ces livres dont on va beaucoup parler.
Un tournant de la vie de Christine Angot
Alors qu’elle traverse la rue, la narratrice aperçoit Vincent sur le trottoir d’en face. Tétanisée par la peur, elle ne l’interpelle pas. Vincent, c’est son ex, un homme qu’elle a beaucoup aimé. La chroniqueuse de On n’est pas couché dont la carrière d’écrivain a décollé en 1999 avec L’inceste revient sur le devant de la scène littéraire avec Un tournant de la vie. Une plongée au cœur des affres de l’amour et de l’âme humaine.
Les Prénoms épicènes d’Amélie Nothomb
Comme un miroir à son précédent roman Frappe-toi le cœur qui traitait des rapports mère-fille, Amélie Nothomb décortique cette fois une relation trouble entre un père et sa fille. On suit dès lors Épicène sur près de 30 ans, dont la vie bascule le jour où elle comprend que son père ne l’aime pas. À 11 ans, elle décide de le détester à son tour…
Chien-loup de Serge Joncour
Un couple moderne part en villégiature dans un gîte perdu au milieu du Lot. Ici même où un siècle plus tôt, la Première Guerre mondiale faisait rage. Le passé ressurgit alors, furieux comme un chien-loup, au cœur de leur existence civilisée. Un roman nécessaire pour mieux éclairer le monde contemporain.
À son image de Jérôme Ferrari
À son image revient sur la vie d’une photographe défunte, tiraillée par les vents contraires de la vie, brisée par son échec professionnel. Colonialisme corse, guerre de Yougoslavie, attentats, Jérôme Ferrari nous peint le portrait tragique et touchant d’une femme témoin de l’Histoire.
Les cigognes sont immortelles de Alain Mabanckou
Mars 1977 à Congo-Brazzaville, un collégien est assassiné. Un événement déterminant pour le jeune Michel dont c’était le camarade. Colonialisme et décolonisation, les personnages d’Alain Mabanckou, lui-même natif de Pointe-Noire, deviennent à leur insu les témoins d’une page trouble de l’Histoire du continent Africain.
Khalil de Yasmina Khadra
Vendredi 13 novembre 2015. Khalil fait partie du commando qui s’apprête à semer la mort dans la capitale. Quel homme se cache derrière le kamikaze ? L’auteur algérien Yasmina Khadra tente une approche très réaliste du terrorisme en nous plongeant dans l’esprit même d’un de ses apôtres. Un récit glaçant, ancré dans l’époque.
Un monde à portée de main de Maylis de Kerangal
L’écrivaine française revient avec un nouveau roman, quatre ans après le succès de Réparer les vivants. À travers le destin de Paula, jeune femme qui intègre l’une des plus grandes écoles dédiées à la technique du trompe-l’œil, elle questionne cet art mineur et ose les parallèles avec la vie d’aujourd’hui. Un roman esthétique et existentiel.
Le Train d’Erlingen ou La métamorphose de Dieu de Boualem Sansal
Une correspondance entre Ute, l’héritière d’un puissant empire industriel à Erlingen, et sa fille compose ce roman épistolaire qui questionne l’extrémisme religieux et ses impacts sur les zones fragiles de nos sociétés. Une problématique que l’auteur traitait déjà dans 2084.
Lèvres de pierre de Nancy Huston
La canadienne Nancy Huston fait un parallèle entre ses années d’études et de frivolité à Paris, et celles du dictateur Pol Pot qui, comme elle, était venu apprendre la politique et l’écriture au cœur de la capitale. Un roman saisissant sur les chemins de la vie et la force du destin.
Dix-sept ans de Éric Fottorino
Une mère livre à ses trois fils la souffrance qui l’étouffe depuis l’adolescence et l’a isolée des siens. Au grand étonnement de ses enfants, elle tombe le masque pour mieux révéler la femme derrière la figure maternelle. Dans ce nouveau roman, Éric Fottorino poursuit sa quête identitaire et part à la recherche d’une mère inconnue.
—
Aller + loin : Rentrée littéraire : 10 romans étrangers dont on va parler