Sélection

Top 10 des meilleures séries « politiques »

06 novembre 2023
Par Lucie
Top 10 des meilleures séries « politiques »

Convictions et compromis, alliances et trahisons, victoires et défaites.. La politique a toujours été pour la série TV un passionnant terrain d’exploration narrative. Réaliste ou dystopique, comique ou visionnaire, de Borgen à House of Cards en passant par Years and Years ou The Handmaid’s Tale, la série politique nous donne l’occasion de plonger dans les coulisses du pouvoir, d’en découvrir le dessous des cartes, de réfléchir le monde passé, présent et à venir. En voici dix parmi les meilleures

Borgen, une femme au pouvoir 

Borgen

Il y a plus de dix ans, l’énergique chef du Parti centriste danois Birgitte Nyborg faisait une entrée fracassante au château de Christiansborg, à Copenhague, en devenant Première ministre de son pays. Nous découvrions Borgen, fascinante plongée au cœur des rouages de la démocratie danoise. Trois saisons durant, perçant l’écran de toute part, Sidse Babett Knudsen incarne cette femme complexe de convictions qui, une fois au pouvoir, devra apprendre à le garder sans se renier. Une série politique aussi avant-gardiste que visionnaire qui, après dix ans de silence, a vu récemment son héroïne de retour aux affaires – étrangères, cette fois –, le temps d’une saison 4 toujours aussi séduisante, Borgen : le pouvoir et la gloire. Le début d’un nouveau mandat ? 

À la Maison-Blanche  

A la maison-Blanche

Impossible de ne pas mentionner celle dont on connaît presque davantage le titre en VO, The West Wing. Sept saisons durant, Á la Maison-Blanche nous invite à explorer l’aile ouest du bâtiment présidentiel, celle du célèbre bureau ovale. À découvrir le quotidien du président démocrate Josiah Bartlet, campé par l’inoubliable Martin Sheen, entouré de son équipe de conseillers, tous sur le pont, 24h24, pour assurer la bonne marche du pays. Politique intérieure, extérieure, racisme, éducation, santé, vente d’armes, vie publique et vie privée… Tout y passe. Du casting aux décors en passant par la mise en scène, rarement un show TV aura atteint un tel niveau d’exigence. Une série pionnière qui demeure toujours l’un des maîtres étalons du genre. 

House of Cards 

House of Cards

Version américaine de sa grande sœur britannique, elle-même adaptée du livre éponyme de Michael Dobbs, House of Cards compte également parmi les monuments de la série politique. L’histoire des Underwood, Frank (Kevin Spacey) et Claire (Robin Wright). Lui est démocrate, coordinateur de la majorité parlementaire au Congrès des États-Unis et représentant du 5e district de Caroline du Sud. Elle dirige une ONG environnementale. Tous les deux sont animés du même pragmatisme impitoyable : entre trahisons et manipulations, tous les coups seront permis pour assouvir leur irrésistible soif de pouvoir. Il y est sans doute plus question de vengeance que de politique mais on adore mépriser ces deux-là. 

Baron Noir 

Baron Noir

Philippe Rickwaert, c’est un peu notre Frank Underwood à nous. Dans un rôle dramatique assez inattendu, Kad Merad est le Baron Noir, ce député du Nord et maire de Dunkerque obsédé par sa quête de pouvoir et assoiffé de vengeance sociale. Là encore, au programme : trahison, corruption et manipulation. Une passionnante épopée politique et judiciaire qui sans jamais verser dans le cynisme outrancier a su trouver le ton juste en matière de dramaturgie et de réalisme. Une série des plus ambitieuses, à la hauteur du Château de cartes américain, et un tournant en matière de séries politiques françaises.  

Years and Years 

Years and years

Manchester, 2019. Alors que la Grande-Bretagne se noie dans les marasmes politico-économiques d’un implacable Brexit, cette mini-série nous invite à suivre, sur quinze ans, le quotidien de la famille Lyons, témoin malgré elle d’un monde qui s’effondre et d’un autre qui émerge. Pandémie, invasion de l’Ukraine par la Russie, crise migratoire, faillites bancaires, régimes autoritaires. Le showrunner Russel T. Davis avait tout prévu, même l’arrivée au 10, Downing Street d’une Première ministre britannique ultra-conservatrice – coucou Liz Truss ! – incarnée à l’écran par une époustouflante Emma Thompson. Entre fresque familiale et dystopie, effondrement économique et montée des populismes, Years and Years est tout simplement terrifiante de réalisme. 

The Crown 

The Crown

Peut-on vraiment parler de série « politique » à propos de The Crown, dans la mesure où la reine Elizabeth II dont on nous retrace ici l’histoire, était, comme tous les souverains d’Angleterre, tenue à la neutralité politique ? C’est justement là toute la force et l’intérêt de cette formidable saga, que de nous infiltrer en secret dans les appartements de la souveraine pour mieux nous faire la démonstration de ses très hautes compétences en matière de chose publique… ou de commonwealth, plus exactement. De son couronnement à l’affaire Diana Spencer, en passant par la crise du canal de Suez ou ses passionnantes entrevues avec Winston Churchill et Margaret Thatcher, The Crown décortique par le menu, au fil des décennies et des interprètes (Claire Foy, Olivia Colman, Imelda Staunton), les dessous éminemment politiques de Buckingham.  

The Handmaid’s Tale 

The handsman tales

The Handmaid’s Tale, c’est cette effrayante dystopie adaptée du best-seller de Margaret Atwood, La Servante écarlate. La série nous plonge au cœur de la République de Gilead, régime totalitaire patriarcal dirigé par une secte politico-religieuse aux relents restaurationnistes qui, pour palier une baisse dramatique de la fécondité, a choisi d’isoler les femmes encore fécondes pour en faire des « servantes », toutes vêtues de rouge écarlate, disposées à être fécondées pour le bien du pays. June Osborn (Elisabeth Moss) est l’une d’entre elles. La série nous raconte sa résistance et son profond désir de survie pour retrouver sa fille Hannah que le régime lui a arrachée. The Handmaid’s Tale ne nous parle pas de politique, la série, comme le livre, est politique ! Et June, le symbole de la lutte pour le droit des femmes.  

Homeland 

Homeland

La politique c’est aussi celle de l’ombre, celle des services d’espionnage, pudiquement appelés services de renseignements. Un monde inconnu donc forcément fascinant, jouant sur nos fantasmes et nos peurs paranoïaques. La série Homeland est un exemple du genre. L’histoire de Carrie Mathison (Claire Danes), agente de la CIA secrètement bipolaire, convaincue de la radicalisation et du retournement du Marine Nicholas Brody (Damian Lewis), libéré par Al-Qaïda après huit ans d’emprisonnement. Un thriller d’espionnage totalement addictif, doublé d’une passionnante réflexion quant aux difficultés et aux ambiguïtés de la guerre contre le terrorisme, dix ans tout juste après les attentats du 11 septembre.  

Le Bureau des légendes 

Le bureau des légendes

Côté français, Le Bureau des légendes nous entraîne dans les arcanes de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).  Plus particulièrement dans son Bureau des légendes chargé de piloter ses « clandestins », ces agents envoyés en immersion aux quatre coins du monde. Opérant « sous légende » – une fausse identité –, ils ont pour mission de dénicher et recruter d’éventuels contacts pour en faire leurs sources de renseignements. Un périlleux labyrinthe de duplicité dans lequel il ne faudrait surtout pas se perdre. Au trombinoscope de ce BDL, Mathieu Kassovitz, Sara Giraudeau, Jean-Pierre Darroussin ou encore Mathieu Amalric… Un casting cinq étoiles pour celle que le New York Times qualifie de « série d’espionnage la plus intelligente et crédible au monde »

Veep 

Veep

Terminons cette sélection non exhaustive avec Veep, sans doute l’une des séries politiques les plus caustiques – avec Spin City, cousine comique de The West Wing. Julia Louis-Dreyfus (Seinfeld) y interprète Seline Meyer, sénatrice catapultée vice-présente des États-Unis après sa défaite aux Primaires. Mais sans doute la sénatrice a quelque peu présumé de ses compétences pour assurer la charge qui lui incombe. Et nous de regarder cette désopilante vice-présidente se démener, de bourdes en cafouillages, dans ce costume trop grand pour elle. Ou quand le politiquement comique touche au génie.

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Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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