Critique

Gilles Marchand, Requiem pour une Apache : quand l’étincelle redonne le feu de vivre

14 août 2020
Par Anastasia
Gilles Marchand, Requiem pour une Apache : quand l'étincelle redonne le feu de vivre

Pour cette rentrée littéraire 2020, Gilles Marchand propose un fort et beau roman sur tous les rebuts de la société, ces hommes invisibles qui ne demandent pourtant qu’à briller… Jusqu’au jour où arrive Jolene et que la révolution poétique commence.

Imaginez un monde où tous les marginaux et rejetés de la société seraient au même endroit, au sein d’une pension. Des taulards, des vieux fous, des ringards, des simplets, des « trop ceci ou trop cela », des crevards, des avortons, des bâgnards, des gros tas. Car c’est comme ça que les gens les catégorisaient et les appelaient. De même qu’on pouvait y retrouver les bougnoules, les bamboulas, les chintoks, les youpins, les roux, les gouines, les pédés, les mongoliens et les putes.

Et parmis toutes ces dépréciations, arrive Jolene, une femme ni belle, ni fine, ni gentille. C’est alors la fin des jours tranquilles dans l’hôtel car, enfin (ou malheureusement), la pension devient le centre d’attention de tout le quartier. Ainsi commence le projet d’une révolution poétique…

Pour la rentrée littéraire, Gilles Marchand tape fort en proposant un roman décalé et profondément sincère sur ces soit disant rebuts de la société qui en ont marre des jugements, des injonctions, des insultes, et qui trouveront, au travers de cette révolution poétique, le moyen d’exister autrement. Mieux. 

« Nous ne souhaitions pas être dans la plainte ni dans la victimisation, nous voulions simplement dire que nous existons et que le temps des petites brimades et de l’irrespect était achevé. »

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Paru le 21 août 2020 – 280 pages

Article rédigé par
Anastasia
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