Après avoir été responsable de droits étrangers à Londres et à Paris, Nadège Agullo co-fonde Mirobole éditions en 2011, puis les éditions Agullo en 2016. Cette dernière maison, spécialisée en littérature étrangère, publie chaque année une petite dizaine de titres qui concourent à réaliser le programme annoncé par son slogan : « abolir les frontières ».
Comment se lance-t-on dans l’entrepreneuriat éditorial ? Où dénicher des titres de littérature étrangère, notamment en provenance de territoires peu connus ? Nadège Agullo s’est prêtée au jeu des questions.
Les éditions Agullo sont pour vous une deuxième expérience de création de maison d’édition, après les éditions Mirobole que vous avez cofondées en 2011. Comment en vient-on à créer une maison d’édition indépendante ?
Nadège Agullo : « J’avais en effet cette première expérience de création de maison avec Mirobole, mais je viens aussi du secteur éditorial. Dans une autre vie, j’ai été responsable de cessions de droits – un travail que j’ai fait pendant 15 ans, entre Paris et Londres. À Londres, où je suis restée 6 ans, j’étais en charge de marchés étrangers, notamment l’Europe de l’Est, l’Europe Centrale, et la Scandinavie. Je suis passée par la plupart des capitales européennes, et c’est là que j’ai découvert la richesse éditoriale de pays, notamment en Europe de l’Est, que l’on connaissait moins.
Je suis ensuite rentrée en France parce qu’un de mes anciens clients français, l’éditeur Michel Lafon, m’a demandé de venir restructurer son département des droits étrangers. Mais j’ai eu assez rapidement l’envie de créer ma propre maison d’édition. J’avais été élevée professionnellement à l’anglo-saxonne, une expérience qui est différente de ce qui se fait en France ; j’avais donc envie de pouvoir transplanter sur une structure française l’esprit international que j’avais intégré. Cela correspondait aussi à la possibilité de rentrer chez moi à Bordeaux, puisque c’est là que sont basées les maisons d’édition que j’ai créées – d’abord Mirobole éditions, puis les éditions Agullo.
L’esprit « non français » que j’ai voulu insuffler à Agullo passe par exemple par le graphisme, qui en Angleterre est beaucoup plus riche, moins cloisonné que ce qui se fait en France – même si c’est en train de changer du fait de jeunes éditeurs qui essaient de se démarquer sur ce point. Cet esprit se retrouve également dans le fait d’aller chercher de la littérature de genre, et de le faire dans des territoires qui sont peu connus. L’idée, c’était aussi que lorsqu’on est un petit éditeur, cela ne sert à rien de faire ce que font déjà très bien les gros éditeurs : il faut pouvoir se démarquer. »
Le simple fait de monter sa propre maison d’édition pourrait être relié à la culture anglo-saxonne, davantage tournée vers l’entrepreneuriat…
« C’est vrai. J’avais travaillé un peu en maison d’édition avant de partir à Londres, au sein de maisons d’édition historiques très ancrées dans le paysage éditorial français. Et ce qui m’avait semblé différent entre ces maisons-là et l’Angleterre, c’est qu’en Angleterre, on passe facilement d’une maison à l’autre. En France, lorsqu’on a du travail dans une maison, on a plutôt tendance à le garder, même si c’est pour rester assistante du département pendant quinze ans ! En Angleterre, du moins à Londres, la mobilité est plus simple : il n’y a pas tellement cette peur du chômage, il y a plus d’opportunités… Là-bas, on a l’impression que rien n’est impossible.
En France, quand j’ai commencé à dire que je voulais créer ma maison d’édition, je n’ai pas été forcément très bien soutenue. Quand on est jeune entrepreneur et qu’on essaie de chercher des conseils, on nous dissuade plutôt qu’on ne nous encourage. Du coup il faut s’accrocher, croire à son idée. »
Comment l’équipe Agullo s’est-elle constituée ?
« Nous sommes quatre associés dans cette structure. Sébastien Wespiser, qui était auparavant libraire à Paris, est notre directeur commercial et est chargé des relations avec les libraires. Il fait le travail de dentelle qui consiste à faire connaître Agullo auprès d’eux. Estelle Flory est éditrice spécialisée en littérature étrangère, elle suit les textes de A à Z avec les traducteurs. Sean Habig, notre directeur artistique, est en charge de nos couvertures. À l’origine, il est brand architect, c’est-à-dire qu’il définit des identités graphiques pour des marques. Et pour ma part je fais un peu tout, je chapeaute la maison. »
Vous vous appuyez également sur des éditeurs et des agents à l’étranger pour repérer les textes que vous allez publier. Comment travaillez-vous à partir de ce réseau ?
« De par mon expérience professionnelle précédente, j’avais déjà un certain nombre de contacts en place dans beaucoup de pays européens auxquels, à l’époque, je vendais des droits. Le concept d’agent, qui est d’origine anglo-saxonne, ne s’est pas exporté partout ; ils existent surtout aux États-Unis et en Angleterre, et dans une moindre mesure en Espagne, en Russie, et en France. Pour notre part, nous essayons de travailler au plus proche de l’auteur, avec des éditeurs donc, et avec certains agents en fonction de leurs motivations, car je préfère choisir des partenaires qui ne sont pas attachés au seul aspect financier de la transaction. Ce qui devrait être important à leurs yeux, c’est aussi la façon dont on va défendre l’auteur : le fait de le développer en France, de le faire venir, d’en faire une priorité dans notre catalogue. Or, étant un petit éditeur, tous nos livres sont pour nous des priorités, au contraire de grandes maisons qui peuvent avoir au sein de leur catalogue certains titres prioritaires qui en éclipsent d’autres.
Nous trouvons donc nos titres par l’intermédiaire d’éditeurs ou d’agents, que nous rencontrons en octobre au salon du livre de Francfort, le plus grand salon international dédié aux professionnels du livre. La foire du livre de Londres joue le même rôle, mais nous arrêtons d’y aller car nous rencontrons déjà tous les pays représentés à Francfort, ce qui est énorme ! Le salon est divisé en 8 ou 9 halls reliés par un petit bus, chacun d’eux correspondant à différentes régions du monde. C’est un rendez-vous annuel très important, mais tout aussi épuisant…
Par ailleurs, certains textes nous sont proposés par nos traducteurs, et d’autres viennent de nos auteurs, qui peuvent également nous mettre sur des pistes. Il y a encore de multiples autres formes de recommandations : en lisant un article sur internet, via des amis à l’étranger, etc. »
Y a-t-il des zones géographiques que vous souhaiteriez explorer en plus de celles dont vous proposez déjà des œuvres à la traduction ?
« Le choix de nos titres se fait au cas par cas, mais certaines envies sont effectivement liées à des territoires. Depuis un moment par exemple, j’aimerais publier de la littérature qui vient d’Afrique du Sud, d’Australie ou de Nouvelle-Zélande… Mais il y a des difficultés inhérentes à ces pays : il est difficile de trouver des auteurs d’Afrique du Sud par exemple, parce qu’on ne sait jamais trop s’ils sont édités là-bas ou s’ils sont représentés par des agents anglais ou américains. Les auteurs de langue anglaise sont ainsi souvent récupérés par d’autres pays qui sont plus au fait de la prospection et de la vente de droits.
Nous continuons aussi à nous intéresser à l’Europe de l’Est et à l’Europe Centrale, et allons publier en octobre un titre slovaque, Bratislava 68, été brûlant, de Viliam Klimacek. Il faut dire qu’il y a assez peu de titres slovaques traduits actuellement, mais Bratislava sera ville d’honneur invitée à Livre Paris en 2019. Peut-être qu’il y aura un peu plus de littérature slovaque traduite pour l’occasion ! C’est en tout cas pour nous une constante : nous avons à cœur de publier des livres qui parlent du monde. »
Cela semble en effet caractéristique de votre catalogue : vos livres ont souvent une dimension historique, sociale, ou politique, et par ailleurs laissent la part belle à l’imaginaire.
« Nous publions un certain nombre de titres qu’on pourrait qualifier d’hybrides, c’est-à-dire qui empruntent à plusieurs genres littéraires : un peu de polar, de politique, de social, d’imaginaire… D’ailleurs, en tant qu’éditeurs, nous devons donner des indications quant au classement de ces livres dans les rayons des librairies, ce qui est un casse-tête pour nous. En plus, nous avons deux collections, Agullo Fiction et Agullo Noir, mais la plupart de nos titres, qu’ils appartiennent à l’une ou l’autre de ces collections, sont noirs malgré tout. Même nos livres humoristiques ont une dominante de noir !
Nous avons par exemple un auteur, Joe Meno, que nous publions dans la collection Fiction, et dont le nouveau titre, Prodiges et Miracles, vient de recevoir un prix polar, le Prix Transfuge du meilleur polar étranger. Le premier roman que nous avions publié de cet auteur, Le Blues de la Harpie, avait d’ailleurs été repris en poche au Livre de Poche et publié en polar, même si ce n’est pas ainsi que nous l’avions présenté.
Nous essayons de cibler au plus juste, mais ce n’est pas toujours évident. Nous sommes par exemple arrivés à l’idée de ne plus vendre de livres d’imaginaire ou de fantastique en rayon SF, parce qu’autant le lecteur de SF pourra aller chercher son bonheur en littérature générale, autant l’inverse n’est pas forcément vrai. Ce raisonnement a fonctionné pour certains des titres que nous avons publiés, par exemple pour Espace lointain de Jaroslav Melnik, un titre ukraino-lituanien qui est à la fois philosophique, politique et fantastique. C’est l’histoire d’une société utopique dans laquelle tout le monde est aveugle sauf le héros, qui un beau jour, se met à voir. Il pense que c’est une maladie mais se rend compte que les aveugles sont en fait manipulés par des gouvernants voyants. Ce titre a très bien pris auprès des lecteurs de littérature générale, alors qu’il s’agit de SF – suffisamment légère toutefois pour que ces lecteurs s’y retrouvent. »
La réception des livres Agullo par son public passe aussi par vos couvertures, qui ont une identité graphique très forte. Comment vous en est venue l’idée de départ ?
« Pour la comprendre, il faut remonter l’histoire du nom de la maison. Agullo est certes mon nom de famille, mais ce n’est pas un nom que j’avais suggéré pour la maison : l’idée venait de mon associé. Si cela me semblait bizarre, j’ai fini par l’accepter en réussissant à le sortir de moi. Je viens, côté Agullo, d’une famille de voyageurs un peu fantasques. J’ai notamment un oncle, Thierry Agullo, qui était artiste, connu à Bordeaux pour avoir été une des muses du photographe subversif Pierre Molinier, en plus d’avoir été éditeur et typographe. Le choix du nom Agullo était donc un hommage à cette branche de la famille et c’est de cela qu’est parti notre graphiste pour inventer l’identité visuelle de la maison.
Chacune de nos couvertures est un photogramme, technique photographique développée par Man Ray dans les années 20 : elle consiste à poser un objet sur du papier photo et à le surexposer à la lumière, ce qui donne une impression d’objet. Cela permet d’obtenir une photo sans appareil photo, qui tient du procédé organique et du hasard davantage que d’un processus très maîtrisé. Les images de couverture sont donc des objets que nous photographions de cette façon-là en studio, ce qui permet à chacune de nos couvertures d’être unique. Selon le titre, nous essayons de choisir un objet qui a un lien avec le sujet du livre mais qui peut aussi faire réfléchir le lecteur, c’est-à-dire qu’à un moment donné de sa lecture, le lecteur va en comprendre le sens. Nous avons aussi opté pour des couleurs Pantone, en nous demandant si telle couleur pourrait correspondre à un état d’âme, à un sentiment que le livre pourrait procurer.
L’idée de notre graphiste était aussi de trouver une identité graphique qui permette au lecteur de pouvoir nous identifier facilement, sans avoir à lire notre nom sur la couverture. Et donc, si nous le convainquons avec un premier titre, il aura peut-être la confiance de revenir nous retrouver. »
En même temps, votre principe de couverture a légèrement évolué depuis la création de la maison…
« Oui, au départ, nous avions choisi de ne pas faire figurer le titre du livre directement sur la couverture, mais sur un bandeau qui venait entourer le livre. C’était un choix assez risqué, mais auquel nous croyions. Notre slogan est « abolir les frontières », et, en plus d’abolir les frontières entre les territoires, nous voulions abolir les frontières entre les arts, d’où l’idée de faire une œuvre originale en studio en partant de ce procédé artistique du photogramme. Le fait de ne pas écrire le titre directement sur la couverture permettait de laisser parler l’image. Le bandeau apportait aussi autre chose au livre, puisqu’on y glissait une carte géographique ou un texte en relation avec le livre (recette de cuisine, poème), ainsi qu’une phrase du texte en langue originale (ce que nous avons gardé dans la deuxième version, parce que c’est quelque chose qui me tient à cœur). Mais nos diffuseurs ne faisaient pas forcément la différence avec les bandeaux promotionnels qui accompagnent habituellement les livres, et ils ne les gardaient pas quand ils nous renvoyaient les livres au moment des retours ; ceux-ci finissaient donc par retourner aux libraires sans bandeaux. Par ailleurs, ces bandeaux étaient faits pour être manipulés en librairies, mais le rendu n’était pas satisfaisant à l’écran, surtout si le lecteur pensait que le bandeau faisait partie du visuel du livre. Nous avons donc décidé d’intégrer les titres aux visuels de couvertures. »
Parlons de votre rentrée littéraire. Vous publiez trois romans pour la rentrée, dont, pour la première fois, un auteur français. Dites-en nous plus.
« Le 30 août, nous avons publié Prodiges et Miracles, de Joe Meno. C’est un auteur qui était inédit en France avant que nous ne faisions paraitre un de ses précédents livres, Le Blues de la Harpie – il a pourtant une plume que je trouve magnifique, très poétique. Fidèle à ce qu’il aime, Joe Meno fait avec Prodiges et Miracles un roman en clair-obscur, à la fois très sombre et très lumineux, dans lequel les relations humaines sont au premier plan. Dans Le Blues de la Harpie, on suivait une histoire d’amitié entre deux copains dont l’un vivait une histoire d’amour ; dans ce second livre, il s’agit d’une histoire d’amour qui se construit entre un petit-fils et son grand père autour d’une jument blanche qui un jour est livrée à leur ferme par erreur. Le grand-père, vétéran de la guerre de Corée, plein de dettes, élève des poulets et doit s’occuper de son petit-fils métis de 16 ans, Quentin, dont la mère junkie a disparu. La jument livrée par erreur va devenir la métaphore d’une vie meilleure. Mais ce cheval, qui fait de superbes courses, est bientôt convoité par des voisins et disparait, ce qui amène le grand-père et son petit-fils à s’embarquer dans un road trip pour le retrouver.
Le premier auteur français que nous publions est Frédéric Paulin, avec La guerre est une ruse. L’auteur est déjà publié chez d’autres éditeurs, mais ce roman-là nous semblait vraiment correspondre à notre catalogue. Il parle de la guerre civile en Algérie à partir de 1991, l’année où les élections parlementaires ont été gagnées par le Front islamique du salut (FIS). Les généraux de l’armée en place ont peur et annulent les élections, ce qui signe le début de la guerre civile. En face, les groupuscules islamistes essaient de contrecarrer cette prise de pouvoir. C’est à la fois un polar, un roman d’espionnage et un roman historique : on y suit les échanges qui se font entre la France et l’Algérie via les services secrets français, et dans tous ces groupuscules algériens où chacun essaie d’infiltrer le camp de l’autre en prétendant en faire partie. Ce qui est intéressant, c’est que l’auteur arrive à mélanger ces événements avec de la fiction, ce qui permet de donner à voir la façon dont les faits historiques ont pu affecter la vie des gens ordinaires : les femmes, les mères de ces combattants, les petits travailleurs… Ce premier tome de ce qui sera une trilogie couvre la période 91-95, pendant laquelle on assiste à l’évolution du djihad : en Algérie, il cible d’abord les Algériens, avant de viser les ONG, les entreprises, puis l’État français, en kidnappant des ressortissants français. Ce livre se finit sur les attentats du RER B, le premier attentat en dehors du sol algérien. Les deux tomes suivants se rapprocheront de nos jours pour finir sur les attentats du Bataclan.
Le troisième ouvrage de la rentrée est donc notre titre slovaque, Bratislava 68, été brûlant, de Viliam Klimacek. En 2018, on commémore le cinquantième anniversaire du Printemps de Prague ; on se souvient en effet qu’à l’été 68, les Soviétiques ont débarqué en Tchécoslovaquie, sur laquelle soufflait un certain vent de liberté. Ce qui nous a intéressé avec le livre de Viliam Klimacek, c’était de donner à lire le point de vue des Slovaques sur ces événements – parce qu’il faut savoir que les Soviétiques ont aussi débarqué à Bratislava, la capitale de la Slovaquie. Le livre raconte l’histoire de plusieurs familles qui voient leur vie changée par l’arrivée des Soviétiques. C’est un livre d’aventures avec beaucoup de voyages, parce que certains personnages se retrouvent à Vienne, d’autres au Canada ou dans les kibboutz en Israël. Il y a aussi dans cette écriture beaucoup de tendresse et d’humour. »
Pensez-vous publier d’autres auteurs français à l’avenir ?
« Nous recevons et lisons des manuscrits, mais la littérature française représente un gros travail de défrichage, qui prend du temps. Beaucoup de gens portent un livre en eux, mais lorsqu’ils l’envoient à un éditeur cela ne signifie pas forcément que le livre est abouti. Le travail sur la littérature étrangère est différent, parce que nous regardons des livres qui ont déjà été publiés, et qui ont donc déjà passé un premier cap.
Nous aimerions cependant publier des auteurs français, et sommes dans l’attente de trouver quelque chose qui nous plaise. Je me dis que c’est aussi notre rôle, en tant qu’éditeur français, que de donner leur chance à des auteurs français. »
Les conseils de lecture de Nadège Agullo
Si vous deviez recommander un livre…
… en littérature étrangère ?
J’ai toujours été portée sur la littérature étrangère plutôt que sur la littérature française, car je ne trouvais pas toujours les auteurs français très bons pour me faire voyager (mais ça change !). Je pense donc à l’auteur italien Italo Calvino, qui a écrit de l’imaginaire littéraire, et notamment à sa trilogie Nos ancêtres (Le Chevalier inexistant, Le Vicomte pourfendu et Le Baron perché) ainsi qu’à son roman Si par une nuit d’hiver un voyageur. Je conseille aussi, du côté de la littérature noire, la lecture de James Ellroy et de Douglas Coupland.
… en littérature française ?
Côté français, j’aime la littérature de Boris Vian et de Marcel Aymé, ou encore le Zazie dans le métro de Raymond Queneau… ce sont des livres qui ont une dimension imaginaire forte mais qui parlent aussi de ce que l’on est et d’où l’on vient, comme nous essayons de le faire chez Agullo.
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Visuel d’illustration : © Julien Lutt – de g. à dr. : Nadège Agullo, Sébastien Wespiser, Sean Habig, Estelle Flory