Avec son nouveau roman, l’écrivaine à la plume élégante continue son exploration de l’âme des femmes qu’elle cueille à un tournant de leur vie. Son héroïne, Jeanne, est heureuse par nature. Mais, le temps d’un été, elle va se hisser au-delà du bonheur. Une lecture enthousiasmante et rafraîchissante.
Un été dans la vie d’une femme
Presque dix ans après la vague de succès de son roman Les Déferlantes, Claudie Gallay retrouve avec éclat sa marotte : l’existence d’une femme au seuil d’une métamorphose. Son écriture éthérée et pourtant profonde épouse encore une fois à merveille les méandres de la psyché féminine en questionnement. La Beauté des jours raconte l’histoire de Jeanne, naturellement douée pour le bonheur. Elle mène une vie tranquille entourée d’un mari aimant, d’enfants parfaits, d’une voisine un peu foutraque mais sincère. Tout cela lovée dans une jolie petite maison de la banlieue lyonnaise. Jusqu’au jour où elle réalise qu’elle s’ennuie…
Un brin de folie
Le déclic, elle l’aura en se penchant sur le travail fou d’une artiste contemporaine repoussant sans cesse les limites, jouant même avec sa vie : Marina Abramovic. Personnage à part entière du roman, absolument fascinant, Marina est le fil d’Ariane qui conduira Jeanne à faire voler en éclats le cadre de son petit bonheur. Pour vivre plus intensément. Jeanne va ainsi se laisser aller à quelques tocades : suivre un inconnu dans la rue, commencer à se faire toute seule le même tatouage que son idole… En passant au scalpel le couple et les désirs de cette Emma Bovary moderne, Claudie Gallay brosse le portrait d’une femme forte qui, au gré d’une vraie rencontre avec le monde de l’art, va se libérer pour mieux se connaître.
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Parution le 16 août 2017 – 416 pages
La Beauté des jours, Claudie Gallay (Actes Sud) sur Fnac.com
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