Radio, TV, magazine… Nora Hamzawi est partout. Elle vient de sortir, aux éditions Mazarine, un recueil du meilleur de ses textes, avec quelques inédits en bonus. Dans « 30 ans, 10 ans de thérapie », elle parle autant de Stéphane Plaza que de stations de ski ou de magasins bio. Rencontre express avec une fille qui a le vent en poupe et la langue bien pendue.
Nora Hamzawi en quatre phrases max ?
La qualité de cheveux n’intéressant pas grand monde, je pense… Je dirais que Nora Hamzawi c’est beaucoup de questions, et très peu de certitudes. Et là j’ai l’impression que c’est Jean-Claude Van Damme qui vient de vous répondre.
30 ans, 10 ans de thérapie… L’histoire d’une éternelle insatisfaite ?
Quelqu’un qui aura beau aller bien se dira qu’il y a potentiellement toujours la possibilité d’aller encore mieux. Qu’on peut toujours mieux faire soi-même, qu’on aurait dû choisir un autre plat sur la carte, que ce selfie n’était vraiment pas terrible… J’ai toujours du mal à me regarder, à me lire ou à m’écouter sans être prise par un seul sentiment : l’autocritique.
Et un auto-drame, c’est quoi ?
C’est l’art de se regarder de haut comme si on était un personnage d’un film et de se faire de la peine sans aucune raison juste parfois parce que ça fait du bien de chialer sur une musique triste en se disant de soi : ah la pauvre…
Radio, presse papier, scène : que vous apporte chacun de ces supports ?
Ils permettent à mon personnage de s’exprimer dans différentes humeurs, dans des rythmes différents. La presse permet la confidence proche du journal intime, la radio, le récit dialogué, les sorties de routes. Quant à la scène, c’est un mélange de tout ça. Elle permet le retour direct du public et un échange avec lui, ce qui me rend très heureuse.
Quelles questions fondamentales (vous) posez-vous dans cet ouvrage ?
Est-ce qu’il y a une norme ? Est-ce qu’il y a une façon de bien faire ? Est-ce que « les autres » ça existe ? C’est quoi grandir ? Et ça change quoi ?…
Autre question fondamentale : y a-t-il un âge pour arrêter de regarder La Boum ? Alors ? Verdict ?
La vérité ? C’est qu’on fait ce qu’on veut, et qu’on réalise qu’on a beau vieillir c’est toujours à Vic qu’on s’identifie et pas aux parents…
Et les conditions optimales pour le visionner ?
Avec un bol de coquillettes fin septembre, début octobre. C’est idéal !
Avec quels films faut-il compléter une filmographie qui commencerait par La Boum ?
Le Journal de Bridget Jones, La Vie et tout le reste, Diabolo Menthe, Annie Hall et Les Beaux Gosses.
Votre dernier fou rire ?
Je m’entoure de gens qui me font beaucoup rire, donc pas plus tard qu’hier soir. Mais si je me mettais à raconter ça n’aurait pas de sens, ça serait comme faire un spectacle d’imitation de gens inconnus.
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Parution le 23 novembre 2016 – 192 pages
30 ans (10 ans de thérapie), Nora Hamzawi (Éditions Mazarine) sur Fnac.com
© Photographies de Sylvain Norget
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