À l’occasion de la parution de l’album Le Dernier Assaut, sa dernière bande dessinée consacrée à la Première Guerre mondiale, Jacques Tardi partage avec nous ses coups de cœur, ses livres de prédilection, ses ouvrages de référence.
À l’occasion de la parution de son album Le Dernier Assaut, sa dernière bande dessinée consacrée à la Première Guerre mondiale, Jacques Tardi partage avec nous ses coups de cœur, ses livres de chevet, ses ouvrages de référence.
Jacques Tardi, dessinateur tout terrain
Jacques Tardi, c’est le père d’Adèle Blanc-Sec, l’adaptateur des enquêtes de Nestor Burma de Léo Malet, l’illustrateur de Louis Ferdinand Céline, Didier Daeninckx, Jules Verne, Jean Vautrin, Daniel Pennac, Tonino Benaquista et quelques autres. Avec un tel palmarès, ce talentueux dessinateur est de surcroît un pacifiste convaincu, et une référence en matière d’histoire de la Grande Guerre, sujet au cœur de sa bibliographie depuis ses débuts.
Le Dernier Assaut (Casterman) est, de l’aveu de Tardi lui-même, son ultime opus consacré à la guerre de 14-18. Cette dernière histoire a pour héros un brancardier, Broutille, qui risque sa vie pour récupérer blessés et cadavres sur le champ de bataille. Comme toujours, chaque détail est le fruit d’une minutieuse recherche et d’une documentation sérieuse, un véritable travail d’historien qui plonge le lecteur dans le quotidien des poilus.
L’album comporte également un CD de chansons de Dominique Grange, compagne de Jacques Tardi, sur des textes antimilitaristes que l’on doit notamment à l’historien Jean-Pierre Verney et à Bertolt Brecht, avec les musiciens du groupe Accordzéâm.
Alors quel est la playlist culturelle de Tardi ? Que lit-il ? Qu’écoute-t-il ?
Les choix de Jacques Tardi pour la Fnac
« Le livre qui me fait rire, me détend »
Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Jonas Jonasson
Dernièrement, et pour me changer un peu de la Première Guerre mondiale, j’ai beaucoup apprécié Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, de Jonas Jonasson (Pocket, 2012). L’adaptation cinématographique signé Felix Herngren est pas mal non plus, pour une fois.
« Le titre que je recommande le plus souvent »
Dans ce roman paru en 1930, et censuré à peine quelques années plus tard, l’auteur partage son expérience des horreurs de la Première Guerre mondiale et notamment de la peur qui étreint chacun jusqu’à l’étouffement.
« Mon auteur de prédilection »
Les Carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918
Caporal pendant la Première Guerre mondiale, il prend note de tout ce qu’il vit, sans se soucier de censure ou de style. Il rédigera ce journal après-guerre, de retour chez lui, dans des cahiers d’écolier, qui ne seront publiés qu’en 1978 et connaîtront alors un véritable succès public.
« Le livre qui m’a donné envie d’écrire »
Né à proximité du champ de bataille de Verdun, l’auteur raconte le parcours d’un orphelin placé dans une école militaire à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Lui-même fils de militaire élevé à la dure, il est passé par semblable institution avant de devenir un pacifiste et un antimilitariste convaincu.
« Mon livre de référence »
Essai d’analyse et de critique des souvenirs de combattants édités en français de 1915 à 1928
Dans cet essai paru pour la première fois en 1929, l’auteur passe en revue tous les témoignages publiés sur la guerre de 14-18, à laquelle il a participé. Il vérifie la véracité de ces récits et est extrêmement critique, même avec les œuvres d’écrivains célèbres
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Photo de Tardi © Annaëlle Trum Kremer
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