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Illusions perdues et Annette triomphent aux César

01 mars 2022
Par Félix Tardieu
"Annette" de Leos Carax avec Adam Driver et Marion Cotillard
"Annette" de Leos Carax avec Adam Driver et Marion Cotillard ©UGC Distribution

Vendredi soir se tenait la 47e cérémonie des César sur la scène de l’Olympia, à Paris. Au terme d’une soirée fleuve (plus de trois heures de cérémonie), Illusions perdues de Xavier Giannoli est reparti avec sept récompenses dont celle du meilleur film, au détriment de Bac Nord, La Fracture ou encore L’Evénement.

Grand favori de cette 47e édition des César, Illusions perdues (nommé à quinze reprises) s’est imposé comme le grand gagnant de la soirée consacrée aux meilleurs films français de 2021. Le film de Xavier Giannoli, adapté du roman éponyme d’Honoré de Balzac, a empoché pas moins de sept César, dont meilleur film, meilleur espoir masculin (Benjamin Voisin), meilleur acteur dans un second rôle (Vincent Lacoste), meilleurs costumes, meilleurs décors, meilleure photographie et, assez logiquement, meilleure adaptation. 

Benjamin Voisin et Vincent Lacoste dans « Illusions perdues » de Xavier Giannoli©Roger Arpajou / 2021 CURIOSA FILMS – GAUMONT – FRANCE 3 CINEMA – GABRIEL INC. - UMEDIA

Après avoir envouté la Croisette en juillet dernier, Annette, l’opéra rock de Leos Carax, a quant à lui séduit l’Académie en remportant une majorité de prix techniques (meilleur montage, meilleur son, meilleure musique originale pour la partition des Sparks) et en devenant le premier lauréat du nouveau César consacré aux meilleurs effets visuels. Leos Carax (Les amants du Pont-Neuf, Holy Motors), absent de la cérémonie, s’est vu remettre le César de la meilleure réalisation après avoir reçu le prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes. Montée sur scène en son nom, Caroline Champetier (la cheffe opératrice d’Annette) a exprimé son soutien au cinéma associatif la Clef (Paris 5e), évacué par les forces de l’ordre ce mardi après trois ans d’occupation. 

Parmi les autres temps forts du palmarès, le César du meilleur long métrage d’animation a été remis à Le Sommet des Dieux de Patrick Imbert. Valérie Lemercier a remporté le César de la meilleure actrice pour son film Aline, librement inspiré de la vie de Céline Dion, tandis que le prix du meilleur acteur a été décerné à Benoît Magimel pour De son vivant (Emmanuelle Bercot), volant ainsi la vedette à Adam Driver venu défendre sa prestation dans Annette. Aïssatou Diallo Sagna a remporté le César de la meilleure actrice dans un second rôle dans La Fracture (Catherine Corsini), saluant ainsi le rôle du personnel hospitalier dans ces années de crise. Arthur Harari a été récompensé pour le scénario original d’Onoda, 10 000 nuits dans la jungle, et a lui aussi pris la défense des salles de cinéma au moment de recevoir son prix. 

Enfin, tandis que Cate Blanchett est venue recevoir son César d’honneur des mains d’Isabelle Huppert, la cérémonie a été marquée par l’hommage émouvant de Xavier Dolan (Laurence Anyways, Mommy) à Gaspard Ulliel, disparu brutalement en janvier dernier. Ce dernier avait remporté le César du meilleur acteur en 2017 dans Juste la fin du monde, le film de Xavier Dolan. Le réalisateur et acteur québécois était également en lice dans la catégorie meilleur acteur dans un second rôle (Illusions perdues).

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Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste