Ce mercredi 12 janvier, l’ADIAF (Association pour la Diffusion internationale de l’Art français) a dévoilé sur Instagram les noms des quatre finalistes en lice pour le prochain Prix Marcel Duchamp, qui sera décerné le 17 octobre 2022.
Qui succédera à Lili Reynaud-Dewar, lauréate de la précédente édition du Prix Marcel Duchamp, qui récompense chaque année une figure artistique montante de la scène française ? Les quatre artistes en lice pour la 22e édition du fameux prix, rigoureusement choisis par un comité de onze collectionneurs, ont été annoncés le 12 janvier sur le compte Instagram de l’ADIAF. Mimosa Echard, Giulia Andreani, Iván Argote et Philippe Decrauzat seront ainsi invités à prendre part à une exposition collective dans l’enceinte du Centre Pompidou à compter du 4 octobre prochain, avant qu’un jury international ne délivre son verdict lors de la remise des prix qui se tiendra le 17 octobre suivant.
Giulia Andreani, artiste italienne installée à Paris, a fait du genre pourtant désuet de la peinture d’histoire sa spécialité, avec ses toiles inspirées par des images d’archives du XXe siècle, qui constituent un point de départ à la création artistique. Sa palette réduite, le gris Payne (entre le gris et le bleu), ajoute une dimension poétique au réel, et redonne une épaisseur historique à des figures éclipsées par la grande Histoire, comme les femmes engagées dans la première Guerre mondiale ou les premières femmes ayant eu accès au grand Prix de Rome.
Iván Argote, artiste colombien installé à Paris, insuffle dans ses oeuvres son engagement politique et ses questionnements sur les institutions, les récits du pouvoir et les formes que celui-ci prend dans la vie du groupe et des individus. Iván Argote travaille sur plusieurs supports – sculptures, vidéos, performances, peinture – et attire l’oeil du visiteur (ou du passant, lors de ses performances in situ) par le biais de l’humour et du décalage, captant au passage des instants fugaces de sociabilité non-verbaux, des gestes, des émotions invisibles dans le flux ininterrompu du quotidien.
Mimosa Echard, artiste française originaire d’Alès (Gard), emmêle les supports et les objets – peinture, céramique, plantes, pilules contraceptives – et donne vie à des oeuvres hybrides combinant des éléments organiques et des objets issus de la grande consommation. Le travail de Mimosa Echard relève de l’expérience alchimique, où les plantes médicinales, fleurs et insectes côtoient les produits cosmétiques et autres matières synthétiques. Son oeuvre accouche alors d’une frontière poreuse entre l’organique et l’artificiel, entre l’art et l’objet.
Philippe Decrauzat, artiste suisse vivant et travaillant à Paris, produit des oeuvres abstraites et ondulatoires jouant avec notre perception. Aussi bien nourrie par le cinéma que la peinture, l’architecture, la musique, la littérature ou le graphisme, son oeuvre interroge notre rapport à l’espace. Tableaux, sculptures, installations, films, Decrauzat s’engouffre dans le sillage de l’abstraction du XXe siècle pour accoucher d’une oeuvre protéiforme et optique qui met en branle les notions d’espace géométrique, de perception et de mouvement.
Rendez-vous au Centre Pompidou dès le 4 octobre pour découvrir l’exposition collective des quatre finalistes puis le 17 octobre pour l’annonce du gagnant ou de la gagnante du 22e Prix Marcel Duchamp.