
Adaptée du best-seller d’E. Lockhart Nous les menteurs explore les zones d’ombre d’une famille aisée à travers le regard d’une adolescente amnésique. Retour sur la fin de cette adaptation sérielle.
D’abord culte en librairie, Nous les menteurs est devenue un choc émotionnel sur les réseaux sociaux, avant de s’imposer à l’écran. Best-seller international signé E. Lockhart, le roman a connu une nouvelle jeunesse sur TikTok, propulsé par les réactions sidérées des lecteurs face à son dénouement.
Adaptée par Julie Plec (The Vampire Diaries) et Carina Adly MacKenzie, la série est diffusée depuis le 18 juin sur Prime Video. Huit épisodes pour une plongée vénéneuse dans les secrets d’une famille dorée.
Attention, cet article contient des spoilers.
Un été sur une île
L’histoire suit Cadence Sinclair Eastman, héritière d’une puissante lignée américaine, qui passe ses vacances à Beechwood, une île privée appartenant à son grand-père. Avec ses cousins Johnny et Mirren, et Gat, le neveu du compagnon de sa tante, elle forme un quatuor fusionnel surnommé « les Menteurs ».

L’été de ses 16 ans, un accident brutal efface la mémoire de Cadence. Lorsqu’elle revient sur l’île deux ans plus tard, rien n’est plus comme avant. Les adultes évitent les questions. Les adolescents paraissent figés. Quelque chose ne tourne pas rond.
L’incendie de Clairmont
À mesure que les souvenirs refont surface, Cadence comprend ce qui s’est réellement passé. L’été de ses 16 ans, avec Gat, Johnny et Mirren, elle décide de mettre le feu à Clairmont, la maison principale, pour mettre fin aux tensions familiales liées à l’héritage. Mais le plan échoue. Johnny périt en voulant récupérer des objets de valeur. Mirren reste coincée dans la maison. Gat revient chercher Cadence, qui tarde à sortir. Tous trois meurent dans l’incendie. Cadence, seule survivante, perd la mémoire.

Incapable d’accepter la réalité, Cadence projette ses amis disparus dans son quotidien. Ce qu’elle croit être des retrouvailles sont en réalité des hallucinations. Elle interagit avec leurs fantômes, recréés par son esprit pour combler l’absence. La série joue sur cette confusion jusqu’à la fin, révélant progressivement la vérité au spectateur, à mesure que Cadence accepte ce qui s’est passé.
Un héritage contesté
Plusieurs gestes renforcent le sens du dénouement. Pour la photo de famille, Cadence refuse le collier hérité de sa grand-mère et choisit celui de Gat. Ce choix marque son rejet de l’héritage Sinclair et son attachement au jeune homme. La reconstruction de Clairmont par son grand-père incarne une tentative d’effacer le passé. La peinture de Mirren, retrouvée et exposée, témoigne du talent méconnu de sa fille, ignoré de son vivant.

Dans la dernière scène, la mère de Johnny semble, elle aussi, voir son fils. Le show laisse planer le doute : simple hallucination ou expérience partagée ? Pour Cadence, cela importe peu. Elle accepte enfin la vérité, renonce au nom Sinclair et choisit de porter celui de son père, Eastman. Les figures du passé s’effacent. Le deuil peut commencer.