
Soif de vengeance, ambiance poisseuse et affrontements brutaux : Netflix révèle ce 6 juin Sans merci, un thriller coréen noir porté par l’acteur So Ji-sub.
Il y a des silences plus lourds que les mots. Depuis le 6 juin, Sans merci (titre original Gwang-jang) entraîne les abonnés de Netflix dans une plongée nerveuse et sanglante au cœur des bas-fonds de Séoul. Portée par So Ji-sub – rarement dans des rôles aussi physiques, lui qui s’est fait connaître avec I’m Sorry, I Love You –, cette série sud-coréenne tisse un récit de vengeance, de trahison et de mémoire.
Un passé qu’on ne peut pas fuir
Nam Gi-jun pensait avoir tiré un trait sur sa vie d’avant. Ancien membre d’un gang, il s’était mutilé pour se soustraire à ce monde de violence. Mais la mort brutale de son frère cadet, Gi-seok, l’oblige à reprendre les armes.

Cette fois, il ne s’agit plus d’honneur ni de pouvoir : il veut des réponses – et des comptes. Entraîné malgré lui dans une guerre de clans, il sillonne les ruelles sombres de Séoul avec une batte pour seule alliée, en quête de vengeance.

Sans merci joue la carte du réalisme brut et des affrontements au corps à corps filmés de près. La mise en scène, signée Choi Sung-eun (Tong : souvenirs), choisit l’économie des dialogues au profit d’une tension constante, renforcée par une photographie glacée et une bande-son minimaliste. Le scénario de Kim Joon Hyun (Je m’appelle Loh Kiwan) et Yoo Ki Sung s’inspire du webtoon Plaza Wars, tout en lui donnant une violence émotionnelle nouvelle.
Un casting qui fait le poids
Aux côtés de So Ji-sub, on retrouve plusieurs visages familiers du paysage dramatique coréen : Heo Joon-ho (Disparu : de l’autre côté, Buried Hearts), Ahn Kil-kang (A Shop For Killers), Gong Myung (Mélo est ma nature), Choo Young-woo (The Tale of Lady Ok), Jo Han-chul (Mr. Plankton) ou encore Cha Seung-won et Lee Jun-hyuk dans des rôles secondaires.

Avec son esthétique sombre, sa narration tendue et ses scènes d’action, le nouveau k-drama de Netflix s’inscrit dans une lignée de thrillers coréens : on pense à La traque dans le sang (Bloodhounds) pour l’intensité physique, à A Killer Paradox pour la complexité morale, voire à Furies pour l’énergie désespérée de ses personnages. Mais Sans merci promet de se distinguer par son refus du spectaculaire, avec une vengeance qui n’a rien de glorieux.