
Ce nouveau teen drama nous entraîne dans les couloirs surmaquillés de l’université américaine pour explorer les mécanismes de l’intégration, les codes de genre et les fêlures d’une masculinité façonnée à la dure.
Les couloirs de la fac vous ont manqué ? Ils sont de retour dans Surcompensation (Overcompensating), une toute nouvelle série disponible dès le 15 mai sur Prime Video. Produite par A24 et Strong Baby (la société de Jonah Hill), cette comédie dramatique chorale portée par l’influenceur et humoriste Benito Skinner explore les affres de la virilité, les non-dits familiaux et les amitiés improbables avec une bonne dose de vodka fruitée et de fausses cartes d’identité.
Entre coming out et quête d’appartenance
Ancien joueur de football universitaire et roi du bal, Benny tente de maintenir son image de garçon parfait alors qu’il n’a jamais fait son coming out. À l’université, il rencontre Carmen, une lycéenne marginale qui s’est donné pour mission de s’intégrer coûte que coûte.
Portés par l’énergie d’une bande d’amis plus ou moins recommandables – dont la sœur aînée de Benny et son boyfriend star du campus –, les deux ados vont apprendre à se redéfinir dans un monde de conventions et de faux-semblants.

Créée, écrite et interprétée par Benito Skinner, alias Benny Drama sur les réseaux, Surcompensation s’inspire librement de son propre spectacle éponyme joué à guichets fermés à New York. L’artiste y injecte son goût pour les caricatures et les dialogues bien sentis, tout en livrant une réflexion plus intime sur la masculinité toxique et les identités queer. L’univers de la série navigue entre absurde et sincérité, sans peur d’alterner les blagues de dortoir avec des moments de vulnérabilité.
Entre visages émergents et stars confirmées
Le rôle principal est tenu par Skinner lui-même, accompagné de la jeune comédienne Wally Baram (Carmen). On retrouve également Mary Beth Barone, qui a joué le rôle de Lucy dans l’épisode Joan est horrible de Black Mirror, en grande sœur sarcastique.

Adam DiMarco (The White Lotus) campe le petit ami modèle et Rish Shah (Miss Marvel) incarne un camarade ambivalent. Connie Britton (Friday Night Lights) et Kyle MacLachlan (Twin Peaks) interprètent quant à eux les parents de Benny. La popstar Charli XCX joue son propre rôle et signe aussi la bande-son, tandis que Megan Fox, James Van Der Beek (Dawson) et Bowen Yang (Saturday Night Live) font des apparitions.
À mi-chemin entre American Pie et Sex Education
Derrière son esthétique léchée et son ton caustique, Surcompensation assume pleinement son héritage de teen comedies à l’américaine. On y retrouve les maladresses d’American Pie, l’introspection douce-amère de Sex Education et la tension identitaire d’un Euphoria – version allégée. Les amateurs de séries comme Skins, Mes premières fois ou encore The End of the F**ing World* retrouveront aussi des échos familiers dans cette fiction acidulée, tendre et malpolie, qui ne cherche pas à plaire à tout le monde.