
Ce vendredi 24 janvier, TF1 consacre une soirée spéciale à l’un de ses programmes emblématiques des années 1990 : le Club Dorothée, une émission jeunesse qui a laissé une empreinte certaine sur la télévision française.
Ce soir, TF1 ravive une flamme. Avec une soirée hommage au Club Dorothée, l’émission culte qui a marqué les années 1990, la chaîne célèbre une époque où les mercredis et samedis étaient synonymes de rendez-vous incontournables pour des millions de jeunes téléspectateurs.
Plus qu’un simple programme, le Club Dorothée mêlait dessins animés, variétés, jeux et sketches dans une ambiance qui se voulait joyeuse et fédératrice. Animée par Dorothée et son équipe – Jacky, Ariane, Corbier et Patrick – l’émission a laissé une empreinte indélébile sur la télévision française, avec des records impressionnants, des polémiques et des talents insoupçonnés.
1 Une émission à l’ampleur phénoménale
Diffusé sur TF1 de 1987 à 1997, le Club Dorothée fut plus qu’une simple émission jeunesse. À son apogée, elle a rassemblé plusieurs millions de téléspectateurs chaque semaine, atteignant parfois des records d’audience avec plus de 50 % de parts de marché. Le programme s’accompagnait d’un merchandising important, incluant des produits dérivés, des concerts – dont plusieurs au Palais Omnisports de Paris-Bercy – et une carte de membre qui comptait jusqu’à 700 000 inscrits.

Avec près de 30 heures de diffusion hebdomadaire à son actif, le Club Dorothée proposait un contenu diversifié, alternant des dessins animés japonais populaires comme Dragon Ball et Les chevaliers du zodiaque et des séquences humoristiques, musicales et interactives. Le mercredi, jour phare de diffusion, devenait un rendez-vous central pour les jeunes téléspectateurs, consolidant la place de l’émission comme un pilier de la programmation de TF1.
2 Des polémiques sur les anime japonais
Malgré son succès, le Club Dorothée n’a pas échappé à la controverse, notamment avec l’introduction en France de dessins animés japonais encore méconnus. Ken le survivant a suscité de vives critiques pour ses scènes de combats jugées violentes, malgré une censure opérée par TF1. De son côté, Dragon Ball a été pointé du doigt pour des contenus inappropriés, mêlant violence et moments jugés déplacés pour un jeune public.

Certaines polémiques ont même conduit au retrait de séries. Muscleman a ainsi été déprogrammé après des plaintes concernant le personnage Brocken Jr., arborant un symbole apparenté à une croix gammée – il s’agissait en réalité d’un svastika bouddhiste, symbole courant dans certaines cultures asiatiques. En parallèle, des figures publiques comme Ségolène Royal ont dénoncé l’émission, la jugeant inadaptée à la jeunesse. Ces controverses ont entraîné plusieurs rappels à l’ordre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).

3 Jean-Luc Azoulay, l’homme derrière l’émission
Peu de personnes le savent, mais derrière le succès du Club Dorothée se cache un homme : Jean-Luc Azoulay, cofondateur d’AB Productions. Auteur des chansons de Dorothée sous le pseudonyme de Jean-François Porry, il était également le scénariste de nombreuses séries cultes comme Hélène et les garçons.
L’émission a aussi vu passer des célébrités inattendues. Antoine de Caunes, critique acerbe du programme, avait lui-même contribué à certains génériques de dessins animés sous le pseudonyme Paul Persavon. Par ailleurs, des figures comme Julien Lepers ou Jean-Pierre Foucault ont fait des apparitions remarquées au fil des années.