Attendu ce 1er janvier 2025 dans les cinémas français, L’amour au présent propose une romance aussi belle que profonde, portée par Florence Pugh et Andrew Garfield.
Quoi de mieux que t’attaquer la nouvelle année avec Florence Pugh et Andrew Garfield ? D’un côté, la première est l’une des étoiles montantes d’Hollywood, s’étant illustrée à la fois chez Greta Gerwig dans Les filles du docteur March (2019), mais aussi dans des super-productions comme Dune, deuxième partie (2024) de Denis Villeneuve ou Black Widow (2021) chez Marvel. Un studio que connaît bien son partenaire de jeu, connu pour avoir repris en 2021 le rôle emblématique de Spider-Man dans le crossover No Way Home.
Toutefois, ce 1er janvier, les deux acteurs ont mis leur costume de super-héros au placard pour une proposition cinématographique plus intimiste baptisée L’amour au présent. Réalisé par John Crowley (Le chardonneret, Brooklyn…), le long-métrage narre la rencontre et la relation de couple d’Almut, une charismatique jeune femme qui s’apprête à ouvrir son premier restaurant, et de Tobias, un commercial un peu paumé, fraîchement divorcé.
Tranches de vie
Tout au long de son film, John Crowley narre leur romance faite de tranches de vie fragmentées. Le réalisateur dynamite ainsi la chronologie classique pour offrir de véritables instants suspendus dans le temps, qui vont changer nos personnages à jamais. Du cadre intime d’un premier rendez-vous, nous voilà propulsés entre les murs d’un hôpital attendant le verdict aux côtés de nos personnages quant à la récidive du cancer d’Almut, avant de changer à nouveau de décor pour une scène d’accouchement atypique dans une station-service londonienne, un 31 décembre.
Si le combat d’Almut face à la maladie sert de fil conducteur à l’intrigue en permettant au spectateur de s’investir pleinement dans le destin des personnages, le choix de la non-chronologie permet au film de ne jamais tomber dans le pathos ou l’apitoiement. Un parti pris scénaristique qui participe à offrir de la douceur, mais surtout à donner une véritable couleur au long-métrage. Malgré un sujet dramatique, L’amour au présent reste particulièrement lumineux, sans jamais perdre de vue l’authenticité de son écriture et l’importance du réel.
Couple goal
Il en ressort ainsi un film aussi mélancolique que tendre, dans lequel le pouvoir identificateur est très fort tant l’alchimie entre les deux acteurs fonctionne. Après avoir évolué à travers la grande machine hollywoodienne, Florence Pugh et Andrew Garfield reviennent à un registre plus intime.
Si l’actrice parvient à transmettre toute la complexité de son personnage avec subtilité, son homologue masculin prouve, encore une fois, qu’il est capable de se mettre à nu comme personne. Grâce à une sensibilité attachante et quatre ans après le drame percutant Tick Tick Boom (2021) sur Netflix, Andrew Garfield réitère, donne du cœur à son interprétation et nous séduit par sa compassion.
Ensemble, les deux acteurs forment un couple de cinéma sincère et naturel, sublimé par la mise en scène vraie et épurée de John Crowley. Aucun artifice, seule la vie dans ce qu’elle de plus beau, mais aussi de plus brutal, compte dans L’amour au présent.
Reflet de la préciosité du temps, le film interroge la manière dont la vie nous façonne, nous transforme, nous challenge, nous terrifie, nous détruit.
Avec ce nouveau long-métrage, John Crowley poursuit son exploration du couple, de l’amour et des réminiscences, cette fois-ci dans notre époque contemporaine. Après avoir remonté le temps dans ces précédents films, le réalisateur donne à voir avec modernité les considérations actuelles d’une nouvelle génération aux prises avec une altérité inédite et un rapport à la vie plus authentique. Une belle leçon de vie (et de cinéma), poignante et douce, qui devrait représenter un très beau rendez-vous en ce début d’année.
L’amour au présent, de John Crowley, avec Florence Pugh et Andrew Garfield, 1h48, au cinéma le 1er janvier 2025.