
Avec Kraven the Hunter en salles le 18 décembre, Sony s’apprête à clore définitivement son Spider-Man Universe. Une tentative ambitieuse, mais plombée par des échecs critiques et financiers qui poussent le studio à recentrer ses efforts sur des projets plus prometteurs.
Avec la sortie de Kraven the Hunter le 18 décembre au cinéma, Sony tourne la page de son Spider-Man Universe. Ce film marque la fin officielle d’un univers cinématographique ambitieux, mais malmené, illustrant les limites de l’exploitation des ennemis de l’Homme-Araignée sans la présence de son héros emblématique.
Une ambition mal calibrée
Lancé en 2018 avec Venom, le Spider-Man Universe (SSU) de Sony visait à bâtir une franchise cinématographique autour des ennemis emblématiques de Spider-Man. Avec un budget total dépassant 465 millions de dollars pour des films comme Venom, Morbius, Kraven the Hunter et Madame Web, Sony espérait concurrencer le Marvel Cinematic Universe (MCU).

Pourtant, l’absence de Spider-Man comme figure centrale a rendu cet univers difficile à vendre. Le succès initial de Venom (2018), qui a engrangé 856 millions de dollars au box-office, a laissé place à une série de déceptions financières et critiques. Ses suites et autres productions n’ont pas connu le même engouement. Let There Be Carnage (2021) n’a rapporté que 506 millions de dollars, loin des attentes.
Morbius et Madame Web, de nouveaux échecs
Morbius (2022), porté par Jared Leto, est rapidement devenu un mème moqué sur les réseaux sociaux, ne générant que 167 millions de dollars au box-office. Madame Web, sortie dans l’indifférence générale en début d’année 2024, a fait encore moins bien, avec seulement 100 millions de dollars.

Quant à Kraven the Hunter, dernier espoir du SSU, il semble déjà voué à la même destinée, les projections d’ouverture n’atteignant que 13 à 15 millions de dollars. Un bilan qui scelle définitivement le sort de cet univers cinématographique.
Une narration éclatée et des projets avortés
Comment expliquer un tel effondrement alors que ces personnages sont tirés de comics bien connus et dotés d’un riche potentiel scénaristique ? La réponse réside, pour beaucoup, dans l’absence de vision globale. Contrairement au MCU, où chaque film s’inscrit dans une stratégie narrative cohérente, le Spider-Man Universe de Sony (SSU) a été marqué par des scénarios bancals et un manque de lien entre les productions.

Cette incohérence a conduit à l’annulation de nombreux projets ambitieux, comme The Sinister Six, Black Cat ou encore Spider-Woman, avant même leur mise en production.
Vers de nouveaux horizons
Face à ces échecs, Sony recentre ses efforts sur des projets mieux structurés. La saga animée Spider-Verse, qui explore des versions alternatives de Spider-Man dans un univers parallèle, reste une valeur sûre. Lancée en 2018 avec le remarquable Spider-Man : New Generation, elle a été unanimement saluée par la critique et le public, devenant un immense succès commercial.
Un autre projet phare est le quatrième film Spider-Man avec Tom Holland, développé par Marvel Studios, en collaboration avec Sony, et prévu pour 2026. Ce partenariat garantit une continuité dans les aventures du célèbre héros. Enfin, Sony explore également de nouvelles perspectives, notamment avec une série télévisée Spider-Noir. Portée par Nicolas Cage, elle promet une approche plus ciblée et potentiellement prometteuse pour enrichir l’univers de l’Homme-Araignée.