L’adaptation du webtoon sud-coréen revient sur grand écran avec Solo Leveling: ReAwakening, les 7 et 8 décembre. Si le long-métrage commence par un récapitulatif quelque peu lassant de la première saison, il compense en dévoilant un avant-goût captivant de la seconde.
Solo Leveling s’est lancé un défi : clôturer notre année 2024 en beauté. Douze mois après avoir marqué les esprits avec une première saison fulgurante, l’adaptation du web-roman sud-coréen de Chugong s’offre un retour en force. Devenu phénomène dès sa sortie, cet anime n’a pas seulement captivé les amateurs de fantasy : il a redéfini les attentes autour du genre.
Les 7 et 8 décembre, Solo Leveling quitte donc nos écrans pour s’inviter dans les salles obscures avec ReAwakening, un long-métrage produit par Crunchyroll et Sony Pictures Entertainment. Plus qu’un récapitulatif, cette parenthèse cinématographique dévoile les deux épisodes inédits de la deuxième saison prévus pour janvier prochain. De quoi raviver la flamme et nourrir l’impatience des fans.
Une montée en puissance
Avant de vous précipiter dans les salles ce week-end, sachez que les 80 premières minutes de ce long-métrage ne sont qu’un récapitulatif du premier volet. Si ce résumé pourra rafraîchir la mémoire des plus distraits, l’exercice se révèle long et franchement dispensable. Seule consolation : cette mise en bouche parvient à attiser l’excitation pour la suite, qui, heureusement, vaut le détour.
Les deux premiers épisodes de la saison 2 reprennent directement là où la première s’était arrêtée. Pour rappel, celle-ci introduisait un monde où des portails dimensionnels libèrent des monstres menaçant l’humanité. Sung Jinwoo, jeune homme considéré comme « le chasseur le plus faible », voyait son destin bouleversé après avoir frôlé la mort dans un donjon double. Il obtenait alors un pouvoir unique : celui d’évoluer, comme dans un jeu vidéo. Cette capacité le propulsait de paria méprisé à combattant redoutable.
Une ascension marquée par un danger imminent
À la fin de ce premier volet, Jinwoo triomphait d’un boss de donjon redoutable et découvrait sa nouvelle classe : nécromancien, un pouvoir rare lui permettant de commander les morts. Une scène post-crédits annonçait par ailleurs un autre enjeu : un danger imminent sur l’île de Jeju, où des chasseurs de rang S affrontaient, dans des batailles dantesques, des monstres en évolution.
Après cette fin pleine de suspense, la saison 2 démarre sur les chapeaux de roue. Jinwoo, désormais métamorphosé, incarne un homme puissant, mystérieux et animé d’une détermination teintée de noirceur. Le personnage craintif et fébrile du début a laissé place à une figure imposante, guidée autant par sa force que par son expérience. L’intrigue commence par sa tentative de dissuader une jeune fille de l’âge de sa sœur de devenir chasseuse, conscient des dangers de cette voie. Mais, rapidement, il se retrouve pris au piège dans un portail rouge, accompagné d’une nouvelle équipe.
Nouvel enfer glacé et cruels dilemmes
Pris au piège dans ce nouveau donjon isolé du monde extérieur, Jinwoo et son groupe découvrent un univers de glace, loin des décors habituels, où des monstres d’une puissance inédite les attendent. Cet environnement hostile réintroduit immédiatement les dilemmes moraux qui sous-tendent la série : face au danger, l’instinct de survie pousse les chasseurs puissants à des choix cruels, prêts à abandonner les plus faibles pour sauver leur peau, dont – paradoxalement – notre protagoniste fait partie.
Aussi ces deux épisodes frappent-ils fort en révélant pour la première fois Jinwoo en pleine maîtrise de sa nouvelle classe de nécromancien. Les affrontements, portés par une animation saisissante du studio Aniplex, renouent avec le dynamisme et la violence brutale qui avaient marqué les esprits lors du premier volet. L’utilisation magistrale des pouvoirs de Jinwoo, alliée à des séquences d’action fluides et viscérales, promet des moments encore plus intenses. Une montée en puissance qui laisse espérer des scènes d’une éclatante brutalité, à l’instar du mémorable duel contre Igris.
De nouveaux mystères et des menaces grandissantes
Va-t-on enfin lever le voile sur l’origine des portails et sur les pouvoirs uniques de Jinwoo ? Tout semble l’indiquer. Quelques indices disséminés orientent le récit vers ces mystères, notamment à travers un échange troublant entre Jinwoo… et un monstre. Ce dernier confirme au héros qu’il est bien différent des autres chasseurs, renforçant l’idée que ses capacités cachent quelque chose de plus grand.
En parallèle, des séquences centrées sur la guilde du Tigre Blanc soulèvent de nouvelles interrogations sur l’évolution des monstres. Certaines créatures de l’île Jeju, désormais capables de voler, représentent une menace croissante, suggérant qu’elles pourraient un jour atteindre le continent.
La tension monte également avec l’introduction d’un nouvel antagoniste du nom de Hwang Dongsoo, un chasseur de rang S à la réputation redoutable. Pour des raisons encore floues, il semble nourrir une hostilité particulière envers Jinwoo, allant jusqu’à chercher à le confronter, voire à l’éliminer.
Une évolution fascinante et inquiétante
Il faut le dire : ce début réveille une curiosité renouvelée pour la série, qui gagne en profondeur et en complexité. Mais ce qui captive avant tout, c’est la métamorphose de Jinwoo. La noirceur qui grandit en lui, nourrie par sa capacité unique à évoluer, laisse entrevoir une ambition féroce : devenir le meilleur, tout en poursuivant ses objectifs personnels, guérir sa mère et protéger sa sœur. Mais à quel prix ?
Autrefois faible, mais au grand cœur, trahi et laissé pour mort, Jinwoo pourrait-il, à l’image d’un Kaneki Ken (Tokyo Ghoul), basculer dans une impassibilité terrifiante, devenant une machine à tuer prête à tout pour protéger ceux qu’il aime ? Une question qui nous laisse impatients de découvrir la suite.