
À l’occasion du mois des fiertés, L’Éclaireur revient sur trois romans qui mettent en avant la communauté LGBTQIA+.
1 Les ardents, d’Alice Winn, 2024
Dans l’atmosphère rigide d’une école anglaise, l’amitié entre Henry et Sidney se mue en un amour secret. Mais Les ardents ne se contente pas de décrire l’éveil d’une passion naissante : le roman s’immisce dans les recoins sombres d’une guerre qui redéfinit tout. La Première Guerre mondiale, avec ses horreurs et ses tragédies, impose un dilemme cruel à ces deux hommes : choisir l’amour ou se soumettre à la violence des tranchées.
À travers ce premier roman, Alice Winn dessine une quête semée d’embûches, entre désir et sacrifice. Elle tisse une toile d’émotions, explorant fragilité de l’âme dans un monde brutalisé. Sa plume, subtile et émotive, révèle la beauté de cet amour interdit, tout en exposant la brutalité des conventions sociales et le poids de l’histoire.
2 Heartstopper, d’Alice Oseman, 2020
Dans les couloirs feutrés d’un lycée britannique, Charlie, un jeune garçon réservé et ouvertement gay, croise le chemin de Nick, un rugbyman populaire au cœur tendre. De cette rencontre naît une amitié sincère, qui se transforme peu à peu en un amour timide, mais profond. Plus qu’une simple romance adolescente, Heartstopper interroge l’exploration délicate de l’identité, de l’acceptation de soi et des défis de la jeunesse queer.
À travers des illustrations douces et expressives, Alice Oseman capture l’essence même de l’adolescence : l’incertitude, l’excitation, la découverte de soi. Les personnages, attachants et authentiques, évoluent dans un univers où les relations humaines sont au cœur de l’histoire. C’est un hommage à la tendresse, à la résilience et à l’amour sous toutes ses formes. La série de romans graphiques a fait l’objet d’une adaptation sérielle sur Netflix.
3 La petite dernière, de Fatima Daas, 2020
C’est l’histoire de son histoire. Dans La petite dernière, Fatima Daas fait son propre portrait. Celui d’une jeune femme déchirée entre de multiples identités : fille d’immigrés algériens, musulmane et lesbienne. À travers des fragments de son histoire, elle nous dévoile son combat intérieur, oscillant entre l’amour de soi et les jugements sociaux ainsi que les attentes familiales.
À travers une écriture brute, sans fioritures, Daas livre une réflexion intime et poignante sur la quête d’identité. Très bien accueilli par la critique en 2020 et lauréat du prix Les Inrockuptibles (catégorie premier roman), ce livre est une ode à la résilience et à la découverte de soi.