Pour leur dernière sortie, les héros de James Gunn ont accompli leur tâche ardue, redorant le palmarès des studios Marvel.
Les prévisions initiales, plutôt faibles, formulées autour de la sortie du troisième volet des Gardiens de la Galaxie n’avaient pourtant pas été atteintes par le long-métrage pour ses débuts. Mais les adieux de James Gunn et d’une large partie de son casting de stars à cette bande de justiciers de l’espace ont malgré tout créé un engouement des spectateurs, assorti de bonnes critiques. Résultat : en dépit d’un démarrage poussif, le vaisseau filmique crucial pour Marvel a mis un coup d’accélérateur, avec des recettes estimées à 731 millions de dollars à l’international à ce jour. Un soulagement pour Marvel, pour le moment.
Retour presque gagnant
Fort de ces bons résultats, le film pourrait atteindre les 800 millions de dollars d’ici à sa fin de projection dans les salles, dépassant ainsi les scores de Thor Love and Thunder ou Antman & The Wasp Quantumania, respectivement de 760 millions pour le premier et de 476 millions de dollars seulement pour le second. Un retour en grâce, qui s’approche enfin du dernier succès véritable des studios, enregistré avec Black Panther : Wakanda Forever et ses 859 millions de dollars engrangés en 2022. Reste que ce répit salutaire pour Marvel s’accompagne d’une vraie problématique pour son avenir cinématographique.
Marvel coincé dans le passé
En effet, les deux plus gros succès de ces deux dernières années se sont essentiellement appuyés sur des icônes de la phase précédente du MCU. Sans même évoquer la dimension émotionnelle qui a accompagné la sortie de Wakanda Forever, suite à la disparition tragique de Chadwick Boseman, ce constat soulève des questions légitimes. Les récentes déclarations de Chris Pratt (Peter Quill) au sujet de son avenir au sein du MCU donnent du corps à ces interrogations.
En effet, le lancement raté de la dernière phase et le scandale entourant l’acteur Jonathan Majors, méchant emblématique de celle-ci, handicapent la suite du déroulé à venir. Surtout, les absences d’anciennes gloires telles que le Iron-Man de Robert Downey Jr, le Captain America campé par Chris Evans ou la Black Widow de Scarlett Johansson sont autant de cailloux dans les chaussures de Kevin Feige, président des studios. Cette performance sonne donc comme une victoire à la Pyrrhus, en somme.
