Le Centre Pompidou met à l’honneur les sculptures de Germaine Richier, dans une exposition accessible du 1 mars au 12 juin 2023.
Première femme exposée de son vivant au Musée national d’art moderne de Paris, Germaine Richier voit son œuvre mise à l’honneur dans une nouvelle exposition au Centre Pompidou. Disparue prématurément en 1959, l’artiste avait laissé derrière elle près de 25 ans de création, cherchant à réinventer l’image du corps humain d’après-guerre avec ses sculptures. Du 1 mars au 12 juin 2023, le public pourra découvrir l’œuvre de la sculptrice, à travers un parcours chronologique qui souligne la radicalité et les obsessions de Richier. Il s’agit de sa première rétrospective parisienne depuis 1996, et l’exposition migrera vers le Musée Fabre à Montpellier, du 12 juillet au 5 novembre 2023.
Réinventer l’humain
Née à Grans dans les Bouches-du-Rhône en 1902, Germaine Richier grandit dans une famille qui rejette ses ambitions de carrière artistique. Elle rejoint néanmoins l’École des Beaux Arts de Montpellier en 2022 et devient la disciple du sculpteur Antoine Bourdelle. Surnommée « L’Ouragane » par ses proches, l’artiste cache une radicalité et un tempérament volcanique derrière un sourire discret. Son travail se concentre sur l’étude du corps humain, dans ses creux et reliefs. Une réinvention de la figure humaine dans la France de l’après-guerre qui lui vaut la consécration de ses pairs. Œuvre emblématique de la sculptrice, le Christ d’Assy, un crucifix filiforme où le corps fusionne avec la croix enflamme les débats et divise profondément l’église en 1950.
Trois ans avant son décès à l’âge de 59 ans, Germaine Richier voit ses sculptures exposées au Musée national d’art moderne à Paris. Une consécration de son vivant rare pour un artiste, Richier partage cette distinction avec notamment les peintres Marc Chagall et Joan Miro.
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