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Au Centre Pompidou, Christian Marclay détourne les images et le son

01 février 2023
Par Apolline Coëffet
Disques vinyles avec annotations, utilisés lors de performances, 1979-1986, Dimensions variables. Collection de l’artiste.
Disques vinyles avec annotations, utilisés lors de performances, 1979-1986, Dimensions variables. Collection de l’artiste. ©Christian Marclay / Photo courtesy Christian Marclay Studio

Jusqu’au 27 février 2023, une exposition d’envergure célèbre le grand œuvre de Christian Marclay au Centre Pompidou. À la lisière du son et de l’image, l’artiste américano-suisse a fait du détournement son domaine de prédilection.

C’est à Paris, et plus précisément au Centre Pompidou, que la plus grande exposition jamais consacrée à Christian Marclay a ouvert ses portes. À la fois, plasticien, musicien, compositeur et performer, l’artiste américano-suisse n’a de cesse de faire dialoguer son et image et de s’amuser de leurs multiples connexions depuis plus de quarante ans. Afin de pénétrer dans cet univers singulier où détournement et humour provocateur se confondent irrémédiablement, l’institution d’art contemporain propose de découvrir un ensemble composé de plus de 200 œuvres.

Une œuvre ludique pleine de clins d’œil

Musicien atypique, Christian Marclay s’est d’abord fait connaître pour son travail sur les disques vinyle et leurs pochettes dont il a décliné les usages et les formes en réalisant de vastes collages. Parmi ces créations figurent notamment les graphic scores, de grandes partitions dans lesquelles les notes ont substitué les onomatopées et les bruits du quotidien. Compositions sans égales, elles laissent ainsi imaginer l’étonnante mélodie qui se joue devant ses yeux.

De manière plus consensuelle, mais pas moins avant-gardiste, au début des années 1980, l’artiste précurseur deviendra également l’un des premiers turntablists, ou platinistes en français, c’est-à-dire l’un des premiers à se servir des platines comme d’un instrument à part entière. 

Photographie, vidéo, peinture, cyanotype, lithographie… À partir de 1985, il délaissera finalement la musique pour s’attaquer au cinéma et articulera dès lors ses explorations autour des arts visuels. Fin connaisseur des créations modernes et contemporaines, de Marcel Duchamp à Jackson Pollock, ses œuvres ludiques multiplient les références que les plus avertis reconnaîtront en un clin d’œil. Mais que les amateurs se rassurent, la rétrospective reste tout à fait accessible au grand public et séduira les petits comme les plus grands.

Christian Marclay au Centre Pompidou, jusqu’au 27 février 2023.

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Article rédigé par
Apolline Coëffet
Apolline Coëffet
Journaliste