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Comment PLK a révolutionné le concept d’album participatif ?

15 janvier 2023
Par Lisa Muratore
Le rappeur PLK.
Le rappeur PLK. ©Nkruma

Le rappeur PLK a invité son public à participer à l’élaboration de son prochain disque, en tant qu’employés de son label virtuel, Enna Music France.

On connaissait déjà les albums participatifs par le biais du crowdfunding. Grâce à une cagnotte alimentée par ses fans, un artiste pouvait financer son propre album. Cependant, cette semaine, le rappeur PLK a dévoilé un nouveau concept de participation. L’artiste de 25 ans, a notamment proposé à ses fans de travailler avec lui sur son prochain EP de rap. Sauf que l’on ne parle pas simplement du choix de la prochaine pochette du disque, comme ont déjà pu le faire, par le passé, Jul, Damso, ou encore Bigflo & Oli.

Un concept inédit : payer pour travailler

Ici, PLK entend faire participer ses fans aux décisions artistiques et stratégiques en faisant d’eux des « employés éphémères » de son label virtuel Enna Music France. Pour participer, pas besoin de CV, mais d’argent, car pour travailler sur ce projet inédit, et assister à ses réunions via un lien live stream privé, les fans doivent payer. Afin d’occuper les quatre postes clés – DA Musique / DA image / Attaché de presse / ou Responsable Merch’ – chacun doit débourser la somme de 34,99 euros.

Par ailleurs, dix postes de « boss » ont été mis aux enchères, la plupart des places étant parties entre 2300 et 2700 euros. C’est dire l’engouement autour du projet porté par PLK. Cette position permet d’aller plus loin encore, et de donner son avis sur les points stratégiques, d’assister à des réunions privées, mais aussi de toucher des royalties (0.5% sur les droits générés par les titres sur les plateformes de streaming pendant trois ans). À côté de ces postes à haute fonction, on retrouve également le fameux statut de stagiaire, qui implique une participation de 4,99 euros. Avec toutes les parties en présence, le rappeur entend mener des discussions chaque semaine jusqu’à la fin du mois.

Ce concept apparaît aussi étonnant que révolutionnaire, à l’heure où les contenus promotionnels dans le secteur de la musique sont de plus en plus basés sur la surenchère. Toutefois, ce système emporte une limite puisque pour devenir un travailleur culturel, les fans sont obligés…de payer eux-mêmes. L’esprit collaboratif et créatif voudrait finalement l’inverse. On espère qu’au prix de cet investissement, ils auront au moins le droit au disque de PLK gratuitement !

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Lisa Muratore
Lisa Muratore
Journaliste
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