Pour vivre une expérience digne d’un très haut de gamme sans dépenser plus de 1 000 €, le Xiaomi 15T Pro mérite toute votre attention. Voici un smartphone sans véritable défaut qui fait très fort.
En résumé
Le Xiaomi 15T Pro réalise à nos yeux un excellent parcours et ce smartphone, vendu moins de 1000 €, n’a au final vraiment rien ou presque à envier à des modèles vendus plusieurs centaines d’euros de plus. Il dispose d’une mécanique véloce, d’un écran très réussi et d’un trio de caméras d’excellente facture. Nous aurions simplement apprécié un ultra grand-angle un peu mieux armé, notamment de nuit, et doté d’un autofocus. Pour le reste, c’est une franche réussite.
Note technique
Les plus et les moins
- Qualité de fabrication
- IP68
- Processeur puissant
- Un très bel écran
- Autonomie solide
- Recharge rapide
- Grand-angle et téléobjectif au top
- Prix intéressant
- Ultra grand-angle un ton en dessous
- Utilité du 144 Hz
Notre prise en main détaillée
Après le Xiaomi 15T, c’est au tour de son grand frère, le Xiaomi 15T Pro, de passer entre nos mains. Un premier contact en attendant son passage au Labo Fnac. Les différences entre les deux versions sont assez peu visibles, car elles concernent essentiellement le processeur et le système de caméras. De quoi justifier la différence de prix. En effet, le Xiaomi 15T Pro est disponible en trois configurations : 12/256 Go, 12/512 Go et 12 Go/1 To pour respectivement 803 €, 903 € et 1 003 €, hors promotions accompagnant son lancement. Trois couleurs sont également au programme : noir, gris et moka. Ce smartphone vient donc se positionner juste sous le très haut de gamme de la marque, tout en s’en rapprochant franchement sur le plan des spécifications. De quoi patienter jusqu’à la série 17 officiellement dévoilée en Chine.

La concurrence dispose d’armes redoutables à placer face au 15T Pro. Le Galaxy S25, par exemple, est proposé à 859 € en 256 Go et à 979 € en 512 Go. Si son format compact vous dérange, le S25 FE vient à la rescousse avec des tarifs se plaçant encore plus frontalement, puisque sa version 512 Go se négocie aujourd’hui à moins de 850 €. Le Google Pixel 10 est vendu 949 € en 256 Go.
Notre prise en main a été réalisée avec un smartphone prêté par la marque.
Design et prise en main
Le Xiaomi 15T Pro présente une façade très proche de celle de son petit frère, et pour cause, les deux versions s’appuient sur un immense écran de 6,83 pouces. En y regardant de plus près, on peut percevoir que les bordures autour de la dalle du 15T Pro sont légèrement plus fines. Cela se traduit par un taux d’occupation supérieur (90,4 % contre 90 %). Le 15T Pro est aussi légèrement moins haut (162,7 mm contre 163,2 mm) et moins large (77,9 mm contre 78 mm). L’écran est protégé par du verre Gorilla Glass 7i et intègre la caméra frontale dans un poinçon, ainsi que le lecteur d’empreinte digitale. Celui-ci demeure malheureusement un peu trop bas pour un usage confortable.

Le dos du Xiaomi 15T Pro se rapproche également beaucoup de celui du 15T standard. La coque en fibre ultrarésistante repousse efficacement les traces de doigts, y compris sur l’exemplaire noir utilisé ici. Le contact est plutôt agréable. Le bloc photo adopte le design carré de la série T depuis plusieurs années maintenant. Il comprend trois caméras tout en donnant l’illusion d’en posséder une quatrième. Le caractère massif de l’ensemble est atténué par les bordures biseautées du bloc caméra.

Les flancs du smartphone sont en aluminium et affichent des finitions exemplaires. Les commandes sont regroupées à droite. Elles tombent naturellement sous les doigts des mains moyennes et grandes. La tranche inférieure est classique avec la prise USB-C et la trappe pour deux nanoSIM. L’ensemble est sobre, chic et dégage une belle impression de robustesse. Le cadre utilise un alliage d’aluminium baptisé 6M13 qui est présenté comme extrêmement rigide. La marque annonce une résistance à la torsion de 321 N/mm pour le mobile contre 260 N/mm pour la précédente génération. Le smartphone répond à la norme IP68, ce qui n’est pas vraiment étonnant. Le Xiaomi 15T Pro pèse son poids, avec 210 g sur la balance, soit 16 g de plus que le 15T.

Les deux haut-parleurs, qui bénéficient du Dolby Atmos, sont excellents et offrent une belle réserve de puissance, ainsi qu’un son équilibré et riche.

L’écran
L’afficheur est quasiment identique à celui du 15T classique. On retrouve ainsi une grande dalle AMOLED de 6,83 pouces avec une définition de 1 280×2 772 pixels, et donc une densité de 447 ppp. La luminosité annoncée ne change pas : 3200 nits en pic, en l’occurrence. La technologie LTPO est bien entendu présente, mais la fréquence de rafraîchissement maximale s’établit désormais à 144 Hz au lieu de 120 Hz. Une différence qui ne saute pas aux yeux. Le taux d’occupation passe de 89,1 % sur le 14T Pro à 90,4 % grâce à une réduction des bordures de 27 %.

L’écran du Xiaomi 15T Pro va être soumis à la batterie de tests menée par les experts du Labo. Pour notre part, nous l’avons apprécié, grâce notamment à sa luminosité importante qui rend son utilisation très agréable au soleil et qui permet de tirer profit des contenus HDR. Les couleurs affichées semblent plutôt précises, avec toujours la possibilité de les retoucher manuellement. Une manipulation appréciée des utilisateurs les plus pointilleux.

Communication
Supportant la technologie eSIM, le Xiaomi 15T Pro dispose d’un solide équipement radio. Sa 5G est très rapide et il propose le wifi 7, alors que le 15T tout court se cantonne au wifi 6e. Le Bluetooth 6.0 est également supporté, ainsi que le NFC. Autant dire que vous serez tranquille avec une telle proposition. Le Labo Fnac va analyser le comportement de ce smartphone afin de déterminer sa capacité à conserver une connexion réseau fiable et stable.
Le smartphone dispose d’une puce inédite. Baptisée T1S Tuner, elle optimiserait la qualité de la connectivité aussi bien en wifi, en Bluetooth, qu’en réseau mobile ou au GPS. La fonction Xiaomi Offline Communication fait son apparition. Elle permet aux utilisateurs de 15T Pro, mais aussi de 15T classique, de communiquer entre eux à une distance maximale de 1,9 km en l’absence de réseau mobile.

À l’usage, nous n’avons rien constaté de particulier. La connexion 5G offre des débits élevés et le réseau mobile est rapidement retrouvé en sortant d’une zone blanche. Nous n’avons pas rencontré de difficultés pour connecter le smartphone à différents écouteurs Bluetooth, tandis que notre réseau wifi 7 a été parfaitement géré.
Performances et interface
Pour justifier son patronyme de Pro, notre mobile du jour se doit de proposer une mécanique à la hauteur. Pour cela, Xiaomi a retenu le processeur MediaTek Dimensity 9400+. Cette puce gravée en 3 nm intègre huit cœurs, dont un Cortex-X925 capable d’atteindre la fréquence de 3,3 GHz et un circuit graphique Immortalis-G925. L’évaluation de performances menée par le Labo nous permettra de comparer précisément le niveau de cette mécanique, mais, en pratique, nous avons retrouvé un agrément digne des meilleurs Android. Le tout bénéficie d’un nouveau système de refroidissement nommé 3D Loop, présenté comme 20 % plus performant que le dispositif utilisé par la précédente génération.
Dans les faits, le smartphone tiédit, mais la montée en température nous a semblé raisonnable, ou en tout cas pas assez importante pour que les performances s’effondrent. La marque annonce des gains de performances de 12 % pour la CPU et de 41 % pour le GPU.

Comme son petit frère, le 15T Pro devrait rapidement recevoir la nouvelle interface HyperOS 3.0, dont nous avons apprécié certaines nouveautés plutôt intéressantes sur une version non finalisée. L’intégration de l’intelligence artificielle sera encore plus poussée.

En attendant, nous voilà face au duo Android 15 et HyperOS 2, avec la promesse de cinq années de mises à jour pour la version d’Android et pour les correctifs de sécurité. C’est plutôt correct, même si l’on espère toujours plus. L’interface est désormais bien connue, avec un aspect graphique coloré et de nombreuses fonctionnalités.

Celles liées à la personnalisation sont particulièrement développées. On retrouve quelques bloatwares ainsi que des applications qui ne seront certainement pas utiles à tout le monde. En ce qui concerne l’intelligence artificielle, n’hésitez pas à vous plonger dans notre prise en main du 15T. Les fonctions sont tout simplement identiques.

Photo
Le Xiaomi 15T Pro mise beaucoup sur ses capacités photographiques, grâce notamment au partenariat avec Leica, qui est plus mis en avant que jamais. Pièce maîtresse d’un trio de caméras ambitieux, le module grand-angle s’appuie sur un capteur de 50 mégapixels LightFusion 900 doté de photosites plus grands que ceux du capteur du 15T normal. L’optique monte également en gamme en rassemblant sept lentilles Leica Summilux pour une ouverture à ƒ/1,6 et une équivalence à un 23 mm argentique.

La deuxième caméra est un téléobjectif périscopique ƒ/3,0 qui offre un grossissement x5, soit l’équivalent d’un 115 mm argentique. Derrière cette optique, c’est également un capteur de 50 mégapixels qui officie. Enfin, la dernière caméra est sans surprise un ultra grand-angle, qui est la seule reprise du Xiaomi 15T. Son capteur de 12 mégapixels est associé à une optique ƒ/2,2 offrant un champ de vision de 120°. Sur le papier, voici un ensemble plutôt impressionnant pour un mobile facturé moins de 1 000 €, mais qu’est-ce que cela donne en pratique ?

En attendant les retours des experts du Labo, nous avons profité des belles journées ensoleillées de l’automne pour réaliser plusieurs dizaines de photos. Selon les goûts de chacun, il est possible d’opter pour un mode Leica Vibrant ou un mode Leica Authentique, le premier aboutissant à des couleurs nettement accentuées et à des contrastes poussés, tandis que le second se veut plus naturel. Dans tous les cas, le piqué est important et les photos présentent une netteté élevée. En basse luminosité, le grand-angle du Xiaomi 15T Pro est tout aussi convaincant. Il parvient à conserver beaucoup de détails et seules les couleurs un peu trop chaudes peuvent décevoir.

L’ultra grand-angle permet de réaliser des clichés acceptables malgré sa fiche technique des plus classiques. Le piqué est correct, tout comme la dynamique. La nuit, il est nettement moins à l’aise. Les couleurs virent au jaune et le flare est très marqué. Enfin, le téléobjectif achève un tableau largement positif. Il est franchement convaincant en produisant des images détaillées et nettes. Cependant, il apprécie la lumière, car, dès que celle-ci manque, il est à la peine, avec notamment un lissage très marqué. Mais rares sont les caméras de type téléobjectif qui sortent avec les honneurs des griffes de la photo de nuit.
Le smartphone capture des selfies de qualité. En vidéo, le Xiaomi 15T Pro assure le spectacle avec des clips très détaillés et dynamiques. Le mode 8K 30 fps est présent, mais son utilité ne saute pas vraiment aux yeux.

Autonomie
Le Xiaomi 15T Pro dispose d’une batterie de plus forte capacité que son prédécesseur, avec 5 500 mAh contre 5 000 mAh. Voilà qui augure d’une belle autonomie, sachant que le 14T Pro avait rendu une copie correcte sans plus (11 h 43) face au protocole de mesure du Labo. La marque annonce un gain d’autonomie de 30 %… Nous sommes impatients de voir comment son successeur se comportera.
En attendant, dans le cadre d’une utilisation assez soutenue, nous avons pu atteindre sans trembler le cap de la journée et demie sans recharge. Une autonomie solide, donc. Signalons que la batterie utilisée conserverait 80 % de sa capacité au moins après 1 600 cycles.

Pour la recharge, petit retour en arrière de la marque, puisque l’on passe d’une puissance de 120 W sur le 14T Pro à 90 W sur le 15T Pro. Le modèle de l’année dernière avait réclamé 40 minutes pour une pleine charge. Qu’en sera-t-il de notre smartphone du jour ? Pour notre part, nous avons pu atteindre les 50 % de charge en moins de 20 minutes et les 100 % en 44 minutes. Cela reste donc plutôt rapide. Le Xiaomi 15T Pro peut également se recharger sans fil à une puissance de 50 W, puissance atteinte uniquement avec une station de la marque.