En résumé
Plutôt jolie, la GTS 2 d’Amazfit se laisse porter agréablement au quotidien. Elle permet de suivre assez facilement un grand nombre d’activités sportives, y compris en extérieur, moyennant quelques imprécisions en termes de localisation. Elle propose quelques fonctionnalités dédiées à la santé et se fait compatible avec les appareils connectés de marques tierces, tels ceux de Xiaomi. Cependant, elle souffre de défauts propres à une marque jeune sur le marché hexagonal : une application brouillonne, des fonctionnalités limitées et même des options annoncées, mais encore indisponibles. Pour atteindre la semaine d’autonomie annoncée, il semble obligatoire de désactiver le suivi continu de la fréquence cardiaque et de limiter l’usage du GPS. L’Amazfit GTS 2 laisse au final un goût d’inachevé et peine, pour l’heure, à concurrencer pleinement les modèles de Huawei, Garmin ou Fitbit.
Note technique
Les plus et les moins
- Large choix de sports
- Design et écran agréables
- Microphone pour les appels
- Un GPS pas très précis
- Une autonomie correcte, sans plus
- Une app à parfaire
Notre test détaillé
Amazfit se glisse sur le marché français des montres connectées avec une large gamme de smartwatchs. La plus classique d’entre elles, la GTS 2, dévoile un design classique et promet une expérience tournée vers la santé et le sport. Nous l’avons mise à l’épreuve durant quelques semaines.
Nouveau venu dans l’univers des montres connectées disponibles en France, Amazfit ambitionne d’offrir une alternative abordable aux smartwatchs d’Apple, Fitbit ou encore Garmin. La marque chinoise livre un large panel de montres au cadran rond (GTR 2) ou rectangulaire, à l’instar de la GTS 2 qui nous intéresse ici. Offre-t-elle le bon compromis entre design et fonctionnalités ? Après quelques semaines en sa compagnie, verdict.
Le design et l’ergonomie
Connue des technophiles depuis quelques années, du fait que Xiaomi fait partie de ses actionnaires principaux, Amazfit constitue l’une des marques du groupe Huami. Ou plutôt Zepp Health, la firme chinoise ayant tout récemment annoncé l’adoption de ce nouveau nom. Elle le tire de la firme américaine éponyme, acquise par ses soins en 2018 et qui devrait servir ses ambitions internationales.
Cet élément n’est pas sans influer sur l’expérience offerte par l’Amazfit GTS 2. Car, surprise, au premier lancement de la montre, celle-ci vous invite à télécharger sur votre smartphone l’application Huami… qui, une fois installée, répond au nom de Zepp. Pas évident pour l’utilisateur, et on ne peut qu’espérer que davantage de logique soit à l’œuvre pour les prochains produits de la marque !
D’un point de vue strictement design, la GTS 2 ne révolutionne pas le marché, mais elle a le mérite d’être efficace. Elle présente donc un boîtier en alliage d’aluminium léger (24,7 grammes) au format rectangulaire (42,8 x 35,6 mm). Pas trop grand donc, il peut convenir aux petits poignets, d’autant que son épaisseur inférieure à un centimètre (9,7 mm exactement) joue en sa faveur. Pour convaincre un large public, Amazfit décline d’ailleurs son bracelet en coloris noir, gris et beige/or, plus ou moins féminins selon les versions. Toutes ont droit à un boîtier en métal, à une couronne très Apple Watch sur la tranche droite, et sont compatibles avec des bracelets standard de 20 mm de large. La montre est livrée avec un bracelet en silicone qui ne compte pas parmi les plus qualitatifs que nous ayons pu tester, et qui mérite certainement d’être remplacé.
La navigation passe par un système de glissements sur l’écran tactile de la montre. Celui-ci, AMOLED, est d’ailleurs bien lisible. Il profite à la fois d’un grand format (1,65 pouce, les bordures étant fines) et d’une définition confortable de 348 x 442 pixels. En plein soleil, sa luminosité nous a semblé suffisante. Pour l’utiliser donc, un balayage de droite à gauche permet d’accéder à des panneaux offrant un aperçu de différentes données (activité du jour, météo…) sur lesquelles nous reviendrons plus tard. De haut en bas, vous obtenez des raccourcis comme sur un smartphone, par exemple pour activer le mode “ne pas déranger”. Enfin, un appui sur la couronne permet d’accéder aux applications installées sur la montre et deux, à lancer une activité physique. Ce double-clic peut d’ailleurs être personnalisé pour renvoyer vers une app au choix.
Une montre tournée vers le sport et la santé
Tous publics et passe-partout, la montre se connecte facilement au Bluetooth d’un smartphone. Pour le reste, il suffit d’utiliser l’application Zepp qui, il faut l’avouer, mériterait quelques améliorations, à commencer par l’amélioration des traductions, pour certaines absentes ou erronées. Elle est en outre chargée, quitte à perdre l’utilisateur : on peut par exemple y saisir une foule d’éléments de santé (poids, tour de taille, de bras, de mollet !, glycémie, température…), et surtout, Amazfit a choisi de miser sur une évaluation de l’activité basée sur un score PAI (Personal activity intelligence). L’idée est donc qu’en fonction de votre activité, de votre rythme cardiaque, de vos caractéristiques physiques (poids, âge, etc.), la montre détermine votre score, qui doit rester au-dessus de 100 pour “réduire de 25 % le risque d’accident cardiovasculaire mortel”, indiquent les créateurs de cet indice. Les explications fournies par la montre manquent de clarté, et le système de PAI n’étant lui-même pas très clair, on a tendance à s’en remettre au nombre de calories dépensées dans la journée pour se faire une idée de son activité. Ajoutons que la montre ne détecte pas grand-chose, hormis la marche, au quotidien : même de longues sorties à vélo n’ont pas été prises en compte.
Pour se faire une idée de son exercice, il faut donc lancer l’une des nombreuses activités disponibles. Des dizaines sont proposées, de la natation à la course en extérieur, en passant par le HIIT, les fléchettes et le hula hoop. Les sessions en extérieur permettent de déclencher le GPS, inclus au smartphone. Il est relativement rapide à se mettre en route, mais sur l’ensemble de nos déplacements, il faut constater de nettes imprécisions : des trajets à vélo le long d’un boulevard en ligne droite montrent des écarts, sur l’ensemble de nos déplacements. Mais dans l’ensemble, les estimations restent cohérentes et permettent de se faire une idée des efforts fournis. Notez également que la montre est étanche et permet de tracker les séances de natation, ce que nous n’avons malheureusement pas pu essayer.
Toujours dans l’optique d’un suivi santé et sport, la montre assure un suivi de la fréquence cardiaque : pour qu’il fonctionne en continu, il faut sélectionner l’option dans l’application. Elle permet en outre de mesurer à la demande le SpO2 – mais pas pendant une activité sportive -, d’évaluer le niveau de stress (à l’aide du capteur cardiaque) ou encore de suivre la qualité du sommeil, mesures qui nous ont paru cohérentes.
Les autres fonctionnalités
La GTS 2 reste une montre connectée, et à ce titre, permet de recevoir des notifications depuis le smartphone. Si la gestion des notifications n’est pas des plus intuitives, il est possible de sélectionner des applications au choix. Gardez en tête toutefois que la montre ne permet pas de répondre aux messages reçus, ni par quelques mots préenregistrés ni par saisie vocale. Il faut remarquer que la montre embarque un microphone et un haut-parleur, et promet une compatibilité future avec Alexa. Pour l’instant, cet équipement permet, si vous activez la fonction dans l’application Zepp, de passer des appels au poignet.
Pour le reste, la GTS 2 étant équipée d’un système propriétaire fermé, il faut se contenter des fonctions prévues par Amazfit. Affichage de la météo, lecture musicale (mais en uploadant de la musique sur la montre, puisqu’elle n’est pas compatible avec Spotify ou Deezer) et définitions d’alarmes sont prévus.
L’autonomie
Amazfit annonce une autonomie de 7 jours pour un usage standard de sa montre : “fréquence cardiaque mesurée en continu, activation du suivi du sommeil, 150 notifications par jour illuminant son écran, 30 activations de l’écran par lever du poignet, utilisation de l’écran allumé pendant 5 minutes, 3 sessions d’exercice par semaine, 30 minutes d’usage GPS”. Autant dire qu’il est bien difficile de quantifier son propre usage. Pour le nôtre, en utilisant assez peu le GPS et en recevant uniquement nos notifications de messageries instantanées, avec suivi cardiaque en continu, nous avons tenu entre 4 et 5 jours en moyenne. C’est un peu moins que les meilleurs produits du marché, qui atteignent réellement la semaine d’utilisation.
Conclusion
Plutôt jolie, la GTS 2 d’Amazfit se laisse porter agréablement au quotidien. Elle permet de suivre assez facilement un grand nombre d’activités sportives, y compris en extérieur, moyennant quelques imprécisions en termes de localisation. Elle propose quelques fonctionnalités dédiées à la santé et se fait compatible avec les appareils connectés de marques tierces, tels ceux de Xiaomi. Cependant, elle souffre de défauts propres à une marque jeune sur le marché hexagonal : une application brouillonne, des fonctionnalités limitées et même des options annoncées, mais encore indisponibles. Pour atteindre la semaine d’autonomie annoncée, il semble obligatoire de désactiver le suivi continu de la fréquence cardiaque et de limiter l’usage du GPS. L’Amazfit GTS 2 laisse au final un goût d’inachevé et peine, pour l’heure, à concurrencer pleinement les modèles de Huawei, Garmin ou Fitbit.