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Test Huawei Watch D2 : que vaut la seule montre capable de mesurer la tension artérielle ?

27 avril 2025
Par Sofian Nouira
Test Huawei Watch D2 : que vaut la seule montre capable de mesurer la tension artérielle ?
©Huawei

Avec sa capacité à mesurer la tension artérielle directement au poignet avec une précision certifiée médicalement, la Huawei Watch D2 est clairement une montre à part. Mais l’intégration de cette spécificité justifie-t-elle l’investissement demandé ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans notre test.

En résumé

La Huawei Watch D2 ne joue pas dans la même cour que les autres montres connectées. Le constructeur a fait le choix de se concentrer ici sur le suivi médical, avec la mesure de tension comme argument massue. L’implémentation et la fiabilité de ces fonctions de suivi de la santé sont très bonnes. Cette orientation en fait donc un outil particulièrement pertinent pour les personnes qui veulent (ou doivent) surveiller leur tension régulièrement. Pour ce public, la Watch D2 est une véritable bénédiction, permettant de réaliser des mesures fiables n’importe où, sans l’encombrement d’un tensiomètre classique. D’autant que Huawei a réussi à rendre ce modèle plus discret que la première Watch D. La nouvelle venue affiche un design classique et se montre juste un peu plus encombrante que la moyenne du côté de l’épaisseur, mais pas plus lourde. Au quotidien, on l’oublie assez vite au poignet.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • La mesure de tension artérielle précise et certifiée médicalement
  • Le suivi santé complet (ECG, SpO2, température cutanée)
  • L'autonomie confortable (jusqu'à 7 jours)
  • L'écran AMOLED de bonne qualité
  • La charge rapide pratique
Les moins
  • L'épaisseur du boîtier (13,9 mm)
  • L'absence de paiement NFC en Europe
  • L'écosystème d'applications restreint

En 2025, ce ne sont pas les montres connectées qui manquent dans les rayons des magasins. D’Apple à Samsung en passant par Huawei et Xiaomi, quasiment tous les grands acteurs technologiques proposent plusieurs modèles, afin de couvrir un maximum de besoins. De sorte que la plupart des tocantes connectées font toutes plus ou moins la même chose. C’est la raison pour laquelle cette Huawei Watch D2 est si particulière. Il s’agit en effet de la seule à proposer une fonctionnalité unique qui la distingue nettement de ses concurrentes : sa capacité à mesurer la tension artérielle au poignet. Mais cette mesure est-elle vraiment efficace ? Et qu’en est-il des autres fonctions de la montre ? Voyons ça ensemble.

Le design et l’ergonomie

La Watch D2 ne passe pas inaperçue avec son boîtier rectangulaire aux dimensions assez généreuses (46 x 38,2 mm) et une épaisseur notable de 13,9 mm. Cet embonpoint s’explique évidemment par l’intégration du mécanisme de mesure de la tension, qui requiert un certain volume. Néanmoins, une fois au poignet, son port ne diffère pas tant que ça d’une montre connectée classique. On s’y fait très vite, au point d’oublier ses dimensions, notamment grâce à son poids de 40 g, dans la moyenne de ce que propose la concurrence.

Test Huawei Watch D2
La montre est un peu épaisse, mais rien de dramatique. Au quotidien, on l’oublie assez vite.©L'Éclaireur Fnac

Côté look, elle est proposée en noir ou en blanc. Elle affiche dans les deux cas une sobriété qui devrait satisfaire le plus grand nombre. Dans l’ensemble, le design a bien progressé depuis la première Huawei Watch D, qui ressemblait davantage à un dispositif médical qu’à une montre connectée. Ici, la Watch D2 est juste un peu plus épaisse que la moyenne.

Test Huawei Watch D2
L’écran affiche de bons angles de vision.©L'Éclaireur Fnac

Passons maintenant à son écran AMOLED de 1,5 pouce (466 x 280 pixels), qui assure une bonne lisibilité, y compris en extérieur. La navigation dans l’interface est facilitée par la présence de deux boutons physiques sur la tranche droite : l’un multifonction, l’autre dédié aux fonctions santé.

Test Huawei Watch D2
La montre est livrée avec deux tailles de bracelets.©L'Éclaireur Fnac

Enfin, le bracelet en silicone fourni se montre confortable au quotidien, y compris pour le sport ou pendant la nuit. La certification IP68 autorise une utilisation sous la douche ou pour la natation en surface, bien que Huawei déconseille la plongée ou l’immersion prolongée.

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Le système qui permet d’adapter précisément le bracelet à votre poignet.©L'Éclaireur Fnac

L’interface

Une fois la montre allumée, c’est HarmonyOS, le système d’exploitation maison de Huawei, qui accueille l’utilisateur. L’application Huawei Health, nécessaire à son fonctionnement, est compatible Android et iOS.

Test Huawei Watch D2
L’interface du système HarmonyOS de la Huawei Watch D2.©L'Éclaireur Fnac

La navigation au sein de l’interface, combinant tactile et boutons physiques, demande un petit temps d’adaptation, mais on s’y habitue vite et cela ne pose aucun problème sur la durée. Cette interface se montre aussi fluide que réactive, ce qui est un très bon point. Notez aussi qu’il est possible de consulter les notifications, mais pas d’y répondre directement depuis la montre. C’est un parti-pris de Huawei depuis ses premiers modèles, afin de pouvoir proposer une meilleure autonomie que la concurrence.

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L’application Huawei Health permet de gérer tous les aspects de la montre à travers une interface claire.©L'Éclaireur Fnac

On regrette que l’écosystème d’applications tierces disponibles pour la montre demeure limité, et surtout l’absence de paiement sans contact NFC en Europe.

La mesure de la tension

La fonction phare de cette montre est sans conteste sa capacité à mesurer la tension artérielle. À la différence des estimations parfois hasardeuses d’autres modèles, Huawei a mis au point un système oscillométrique comparable à celui des tensiomètres médicaux classiques. La Watch D2 utilise une petite vessie intégrée au bracelet qui se gonfle pour comprimer l’artère radiale et en mesurer les variations de pression.

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L’interface de la fonction de mesure artérielle.©L'Éclaireur Fnac

Cette technologie a même obtenu une certification médicale européenne (MDR Classe IIa), ce qui est un véritable gage de fiabilité. D’après nos propres comparatifs, réalisés dans le cabinet d’un médecin lui-même équipé de son tensiomètre habituel, la précision de la Watch D2 en matière de mesure de la tension artérielle est très satisfaisante.

Test Huawei Watch D2
Sous cet angle, on voit bien sur la gauche du bracelet la vessie gonflable qui permet d’obtenir une mesure fiable.©L'Éclaireur Fnac

Notez tout de même que pour pouvoir en profiter, la mesure exige de respecter un protocole précis : être assis, le bras posé à hauteur du cœur, rester immobile pendant l’opération et s’assurer que le bracelet est correctement ajusté. Ces étapes alourdissent évidemment le processus, mais restent nécessaires pour garantir la fiabilité médicale.

Le suivi de santé

Au-delà de la tension artérielle, la Watch D2 embarque une panoplie de capteurs supplémentaires dédiés au suivi de la santé. À commencer par l’électrocardiogramme (ECG), qui permet de détecter d’éventuelles irrégularités du rythme cardiaque, comme la fibrillation auriculaire. Le système se montre également capable d’évaluer la rigidité artérielle.

Test Huawei Watch D2
©L'Éclaireur Fnac

Le capteur de fréquence cardiaque assure quant à lui un suivi continu et précis, tandis que la mesure de l’oxygénation du sang (SpO2) peut aider à repérer des signes d’apnée du sommeil. La Watch D2 intègre aussi un capteur de température cutanée.

De notre côté, nous avons particulièrement apprécié le suivi du sommeil. Le système analyse de manière précise les différentes phases (léger, profond, paradoxal) et signale évidemment les troubles éventuels. Ensuite, l’application compagnon Huawei Health centralise toutes ces données sous forme de rapports clairs, permettant de visualiser d’un coup d’œil l’évolution de ces indicateurs sur le long terme.

Test Huawei Watch D2
Les fonctionnalités de suivi du sommeil sont très complètes.©L'Éclaireur Fnac

Les fonctions sportives

Si la santé est clairement le domaine de prédilection de la Watch D2, les fonctions sportives ne sont pas oubliées. On retrouve ainsi plus de 100 modes d’entraînement, couvrant les activités les plus courantes (course, natation, vélo) et d’autres un peu plus spécifiques (yoga, Pilates, escalade).

Le GPS intégré assure un suivi fiable des parcours en extérieur et offre aussi la possibilité de planifier des itinéraires. Les coureurs apprécieront quant à eux les mesures avancées, telles que la cadence, la longueur de foulée ou le temps de contact au sol.

Pour les autres, on retrouve bien entendu le suivi de l’activité quotidienne, avec le nombre de pas, les calories brûlées, les minutes actives, des rappels d’inactivité, etc. Classique et efficace. (Note : La parenthèse fermante était manquante).

L’autonomie

L’autonomie est un des points forts de la Watch D2. En utilisation standard (notifications, suivi du sommeil, quelques entraînements par semaine), elle peut tenir environ 7 jours. Une sollicitation plus fréquente des mesures de tension ou d’ECG ramène cette endurance à 4 ou 5 jours, ce qui reste très correct. On apprécie aussi beaucoup la charge rapide, qui permet de récupérer environ une journée d’autonomie avec dix minutes de charge seulement.

Conclusion

La Huawei Watch D2 ne joue pas dans la même cour que les autres montres connectées. Le constructeur a fait le choix de se concentrer ici sur le suivi médical, avec la mesure de tension comme argument massue. L’implémentation et la fiabilité de ces fonctions de suivi de la santé sont très bonnes. Cette orientation en fait donc un outil particulièrement pertinent pour les personnes qui veulent (ou doivent) surveiller leur tension régulièrement. Pour ce public, la Watch D2 est une véritable bénédiction, permettant de réaliser des mesures fiables n’importe où, sans l’encombrement d’un tensiomètre classique. D’autant que Huawei a réussi à rendre ce modèle plus discret que la première Watch D. La nouvelle venue affiche un design classique et se montre juste un peu plus encombrante que la moyenne du côté de l’épaisseur, mais pas plus lourde. Au quotidien, on l’oublie assez vite au poignet.

Article rédigé par
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste
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