Le Samsung Galaxy A36 est un smartphone de milieu de gamme efficace, mais pas franchement novateur. La marque ne prend pas de risque sur ce modèle qui ne brille pas souvent, mais qui ne présente pas de défauts majeurs. Un smartphone sage qui bénéficie de six années de mises à jour.
En résumé
Le Samsung Galaxy A36 est un excellent smartphone de milieu de gamme qui, face à une concurrence féroce, brille essentiellement par sa partie logicielle aboutie et qui bénéficie de surcroît d’une ambitieuse politique de mise à jour. Pour le reste, cette nouvelle génération manque un peu de piquant et peine à véritablement se démarquer de la concurrence… et de l’A35 de l’année dernière. Sa nouvelle mécanique n’est que très légèrement plus performante. Les trois caméras sont identiques et l’écran se montre un peu plus lumineux.
Note technique
Les plus et les moins
- Qualité de fabrication
- Bel écran
- Une recharge un peu plus rapide
- 6 ans de mises à jour
- Étanchéité
- Une mécanique qui progresse à peine
- Tarif un peu élevé au lancement
- À la peine la nuit
- Encombrement général
Notre prise en main détaillée
Si Samsung est surtout évoqué pour ses modèles haut de gamme, les fameux Galaxy S, la marque développe depuis dix ans maintenant la série Galaxy A qui couvre le milieu de gamme. L’A36 est un smartphone qui se veut pragmatique en étant capable de couvrir les besoins de la plupart des utilisateurs, tout en maintenant un tarif raisonnable et la finition au top propre aux smartphones du constructeur coréen. Et pour ce nouveau millésime, sans surprise, l’intelligence artificielle s’invite à la fête.
Le Samsung Galaxy A36 est proposé en deux configurations mémoire, 6/128 Go et 8/256 Go pour respectivement 402 et 422 €. Une différence de prix ténue qui nous pousse à fortement vous conseiller la plus solide. Quatre couleurs sont par ailleurs au menu : lavande, lime, blanc et noir.
Du côté de la concurrence, cette zone tarifaire autour des 400 € est pour le moins encombrée. Nous y trouvons, par exemple, le Xiaomi Redmi Note 14 Pro+ 5G, l’Oppo Reno13 FS ou encore le Honor Magic7 Lite.
La marque nous a confiés, pour cette prise en main, un exemplaire noir doté de 8 Go de RAM et de 256 Go de stockage interne. Le Labo Fnac fera quant à lui ses mesures avec un produit du commerce.
Design et ergonomie
Comme la plupart des smartphones de milieu de gamme, le Samsung Galaxy A36 s’appuie sur un grand écran, encore plus grand même que celui de la précédente génération, puisque l’on passe d’une diagonale de 6,6 pouces à 6,7 pouces. Le format reste un classique de la marque, soit 19,5/9e. Le taux d’occupation est correct, sans plus, avec 86,5 %. C’est toutefois un peu mieux que l’A35 et ses 84,8 %.
La dalle est plate et elle est protégée par un verre Gorilla Glass Victus+. En haut, nous trouvons la caméra frontale dans un poinçon. Le lecteur d’empreinte digitale se glisse sous l’écran. Il fonctionne parfaitement, mais il est placé trop bas pour un accès véritablement naturel. Le dos du smartphone est en verre brillant qui se montre un peu sensible aux traces de doigts.
Samsung a décidé de repenser le design du bloc photo, qui s’éloigne ainsi de celui des Galaxy S25. En effet, les trois caméras sont désormais réunies dans un bloc vertical et non plus séparées les unes des autres. Cela rappelle par exemple les Sony Xperia. L’ensemble est plutôt discret, du moins dans notre version noire.
Les tranches du Samsung Galaxy A36 sont en plastique avec une finition satinée. Les commandes sont rassemblées à droite. Le bouton de mise sous tension vient naturellement sous le pouce, mais ce n’est pas le cas du réglage du volume, qui sera un peu haut pour la plupart des mains. Un petit effort est donc nécessaire. Un œil attentif permet de voir que lesdites touches sont placées sur un petit renflement qui permet notamment de les trouver plus facilement « à l’aveugle ». La qualité de fabrication est conforme aux standards très élevés de la marque et le smartphone répond à la norme IP67. Un bain forcé – dans de l’eau douce – ne lui fait donc pas peur.
L’écran
Le grand écran du Samsung Galaxy A36 permet de profiter confortablement de tous les contenus multimédias. La dalle AMOLED présente une définition de 1 080×2 340 pixels qui correspond à une densité de 385 ppp, soit une très bonne finesse d’affichage pour apprécier un maximum de détails. La fréquence de rafraîchissement maximale est de 120 Hz, mais la technologie LTPO n’est pas présente. L’utilisateur peut simplement choisir entre un mode Dynamique pour passer de 60 à 120 Hz en fonction de l’utilisation et un mode Économie d’énergie avec un réglage fixe à 60 Hz.
Samsung annonce une luminosité maximale HBM de 1 200 nits, soit 200 nits de plus que la précédente génération. En attendant le verdict des spécialistes du Labo Fnac, nous avons apprécié ces quelques semaines passées en compagnie du Samsung Galaxy A36. La luminosité est excellente et permet d’utiliser sans souci le smartphone en extérieur. La précision des couleurs nous a semblée excellente avec le mode Vif activé par défaut. Les utilisateurs les plus pointus pourront accéder à des réglages avancés pour parfaire le rendu de cet écran.
Un petit mot sur les deux haut-parleurs du smartphone qui font un travail correct avec une bonne puissance et un spectre plutôt riche.
Communication
Le Samsung Galaxy A36 dispose d’une partie radio désormais fournie par Qualcomm. L’essentiel est bien là avec une 5G assez performante sur le papier pour tirer le meilleur des infrastructures actuelles, le wifi 6 et le Bluetooth 5.4. La technologie NFC est également présente, pour le paiement sans contact, par exemple. En pratique, nous n’avons pas remarqué de difficultés particulières. Les connexions internet sont stables et véloces, mais, pour en avoir le cœur net, il faut patienter jusqu’aux mesures du Labo Fnac.
Performances et interface
Le Samsung Galaxy A35 était animé par un processeur maison, à savoir l’Exynos 1380, mais ce n’est pas le cas de son successeur, notre client du jour. Celui-ci dispose désormais d’un Qualcomm Snapdragon 6 Gen3, une puce largement répandue dans cette gamme de prix. Gravée en 4 Nm, elle intègre huit cœurs, dont quatre Cortex-A78 cadencés à 2,4 GHz, ainsi que le circuit graphique Adreno 710. Armée de 8 Go de RAM, cette mécanique octroie au Samsung Galaxy A36 une excellente fluidité générale. Ses limites apparaîtront seulement face aux jeux vidéo les plus exigeants et aux usages intensifs. La montée en température est perceptible, mais rien de vraiment pénalisant.
Avec Samsung, les milieux de gamme sont désormais très proches des modèles plus onéreux en matière de logiciel. En effet, nous retrouvons l’excellent duo formé par Android 15 et OneUI 7.0 des S25 avec en prime bon nombre de fonctions mues par l’IA. Le suivi logiciel est également excellent avec six années tant pour les mises à jour de sécurité que pour les versions majeures d’Android. Un excellent point.
Du côté de Galaxy AI, les fonctions IA ne sont pas toutes reprises, mais l’essentiel est bien là, comme AI Select qui permet à l’IA de vous proposer les actions les plus pertinentes en fonction de ce qui apparaît à l’écran ou encore la fameuse gomme magique.
Photos
L’examen de l’équipement photographique du Samsung Galaxy A36 permet de voir que la marque coréenne a choisi de suivre la même stratégie que sur ses modèles premium : en clair, un statu quo. En effet, nous retrouvons tout simplement les trois mêmes modules que sur l’A35 de l’année dernière. La caméra principale est un grand-angle doté d’une optique ƒ/1,8 et d’un capteur de 50 mégapixels. Le pixels binning est activé par défaut. La deuxième caméra est un ultra grand-angle. L’optique affiche un champ de capture de 123° avec une ouverture ƒ/4,0. Enfin, le dernier module se consacre aux photos macro avec cette fois un capteur de 5 mégapixels. On note que l’ultra grand-angle et la caméra macro se passent d’autofocus.
Les experts photo du Labo Fnac passeront au crible ce trio de caméras. Pour patienter, voici notre ressenti. En journée, le grand-angle est plutôt convaincant avec des clichés ramenés à 12,5 mégapixels par le pixels binning. Les détails sont bien là, avec en prime une bonne gestion de la lumière et une dynamique étendue. Les couleurs sont boostées, peut-être un peu trop pour les amateurs de réalisme.
Le zoom numérique x2 s’inscrit dans la même veine, mais ensuite la dégradation arrive rapidement. La nuit, cette première caméra parvient à produire des photos exploitables. Le lissage est perceptible, mais le piqué reste acceptable. Les couleurs sont séduisantes à défaut d’être réellement naturelles.
L’ultra grand-angle n’impressionne pas de prime abord. Le niveau de détail est correct, en journée en tout cas, et la netteté se montre bonne malgré l’absence d’autofocus. Les déformations optiques échappent parfois au contrôle des différents traitements numériques. En basse luminosité, ce module marque franchement le pas avec une absence visible de détails et des couleurs peu tranchantes.
La caméra macro est utilisable, ce qui n’est pas toujours le cas, à condition de photographier un objet fixe bien éclairé et de bien se caler.
Le Samsung Galaxy A36 peut filmer en 4K à 30 images par seconde. Il se montre plutôt convaincant dans l’exercice, mais, si votre sujet est en mouvement, opter pour du 1080p à 60 FPS apportera davantage de fluidité à notre sens.
Autonomie
Le Samsung Galaxy A36 embarque une batterie de 5 000 mAh, comme son prédécesseur. Une belle capacité qui augure d’une autonomie solide. Et c’est bien le cas, puisque nous avons pu utiliser le smartphone 1,5 jour avec une petite marge de manœuvre. Bien entendu, nous attendrons le retour de la mesure du Labo Fnac qui, à l’issue d’un protocole spécifique, établit un temps précis et comparable, pour nous prononcer définitivement.
Du côté de la recharge, il y a du neuf. Si, comme tous les mobiles de la marque, ce n’est pas ce qu’il y a de plus véloce aujourd’hui, il y a toutefois du progrès. En effet, le Samsung Galaxy A36 accepte une puissance en entrée de 45 W, contre 25 W pour son prédécesseur. En utilisant un chargeur de la marque de 45 W, nous avons obtenu 50 % de batterie en 25 minutes environ et la pleine charge en un peu plus de 70 minutes. Le Labo Fnac nous donnera là aussi une estimation plus précise. Il faut se passer de la recharge sans fil, une absence classique dans le milieu de gamme. Cette technologie semble peiner à se démocratiser.
