Des sorties en Blu-Ray et DVD de films cannois, de blockbusters made in Marvel ou Disney et quelques rééditions jalonnent cette rentrée 2025. Amateurs d’animation, de cinéma d’action ou de longs métrages arts & essai trouveront forcément chaussure à leur pied dans notre sélection des sorties vidéo de septembre 2025.
David Cronenberg, Cédric Klapisch et The Weeknd, en compagnie de Juliette Armanet, des Monty Python, de Jean-Claude Van Damme et même de Stitch : au casting de cette rentrée vidéo 2025, la fine fleur du septième art, versant artistique ou populaire, s’est donné rendez-vous.
Les Linceuls de David Cronenberg
De retour aux affaires, après huit ans de pause entre Maps to the Stars (2014) et Les Crimes du futur (2022), David Cronenberg retrouve son caractère d’anthropologue du progrès avec Les Linceuls. Dépeignant un futur proche, où de riches clients peuvent suivre, via des caméras miniatures haute définition, la décomposition des dépouilles de leurs défunts proches, le long métrage, porté par un duo Vincent Cassel/Diane Kruger étonnant, se veut surtout une critique de la réduction de l’être humain à une série de datas numériques.
Maître en la matière, le cinéaste canadien agrémente cette étude anthropologique de quelques scènes axées body horror, appuyant un film on ne peut plus contemporain dans ses questionnements.
Thunderbolts* de Jake Schreier
Alors que l’on vient de découvrir, en salles, le premier film de la phase 6 du MCU (Les Quatre Fantastiques : Premiers pas), le dernier de la phase 5 débarque en vidéo.
Dans Thunderbolts*, quatre super-héros secondaires se trouvent forcés à la collaboration, bien décidés à éliminer la menace représentée par la directrice de la CIA, qui cherche à créer un être aux pouvoirs parfaits, Sentry. Leur lutte va notamment les mener à New York, au cours d’une très impressionnante scène de destruction, avant un final tout aussi spectaculaire qui amorce l’arrivée des Quatre Fantastiques et nous en dit un peu plus sur les futurs épisodes d’Avengers… De quoi faire de ce film de transition un indispensable aux fans du cinéma Marvel.
Lilo & Stitch de Dean Fleischer Camp
Vingt-trois ans après, l’extraterrestre made in Disney a retrouvé le chemin des salles obscures : Lilo & Stitch, remake en prise de vues réelles (aliens exceptés) d’un des derniers classiques 2D du studio, marque le grand retour de la mascotte des années 2000, improbable croisement entre un Gremlin et E.T..
Narrant la rencontre entre un alien rejeté et une écolière hawaïenne, ce live-action sur la tolérance, rempli d’humour, décuple encore le charisme d’une créature appartenant à la pop culture de deux générations.
Destination finale : Bloodlines de Lori Evans Taylor
Pour son sixième épisode, l’impitoyable franchise Destination finale fait peser sa menace sur toute une famille. Destination finale : Bloodlines raconte en effet la malédiction qui frappe une grand-mère, laquelle s’est jouée de la Mort et a enfanté toute une descendance.
Une intrigue multigénérationnelle qui sert de prétexte à un jeu de machines infernales typiques de cette saga gore aussi imaginative qu’efficace, et dont on a plaisir à retrouver, vingt ans après les premiers volets, la mécanique macabre.
La Venue de l’avenir de Cédric Klapisch
Curieux film d’époque, La Venue de l’avenir voit Cédric Klapisch mélanger les siècles, les générations (on y croise Cécile de France, Suzanne Lindon, Vassili Schneider, Vincent Macaigne) pour raconter l’Histoire de quatre héritiers lointains d’une femme ayant vécu la naissance de l’impressionnisme.
Traçant des parallèles entre la Belle Époque et le XXIe siècle, le conteur de l’Auberge espagnole délivre un film attachant, entre cours d’histoire de l’Art et comédie de mœurs contemporaine.
Partir un jour d’Amélie Bonnin
Court-métrage musical sur le retour aux sources, Partir un jour a été retourné en format long pour être présenté à Cannes en 2025. Toujours avec Juliette Armanet, ce récit d’un retour en Province d’une cheffe cuisinière VIP, pour y retrouver, outre son père, un premier amour, abonde en références nostalgiques aux années 1990-2000.
Au casting, Bastien Bouillon en quadra encroûté, François Rollin en père bourru et Dominique Blanc en mère aux petits soins font merveille. Un film charmant, qui s’écoute autant qu’il se regarde.
Hurry Up Tomorrow de Trey Edward Shults
Les indices étaient partout : que ce soit par ses clips à l’esthétique proche du septième art ou sa série The Idol, Abel Tesfaye aka The Weeknd avait des ambitions cinématographiques plein la tête. Hurry Up Tomorrow, conçu en parallèle de l’album du même nom, constitue donc sa première expérience sur grand écran.
Odyssée psychédélique d’un musicien célèbre, le film vaut surtout pour le formidable numéro de duettistes entre l’artiste canadien et sa partenaire de jeu, Jenna Ortega, décidément capable de bien des grands écarts.
When Evil Lurks de Demián Rugna
Plébiscité au Festival du film fantastique de Gérardmer en 2024 par la critique et le public, When Evil Lurks appartient à cette catégorie de films d’horreur maîtrisés de bout en bout, dans lequel la tension ne baisse jamais.
Racontant la transmission successive d’une malédiction à différents animaux et humains – les victimes se transforment en créatures possédées –, ce long-métrage tourné en Argentine abonde en métamorphoses soudaines et en crimes horribles. Sueurs froides garanties.
Monty Python : Sacré Graal ! de Terry Jones & Terry Gilliam (1975)
Des chevaux figurés par des noix de coco, une sainte grenade, un chevalier noir qui vous tombe dessus à bras raccourcis, des lapins, « Ni ». Monty Python : Sacré Graal !, premier récit original pour le cinéma de l’inoubliable troupe britannique, abonde en concepts, en personnages absurdes, en morceaux de bravoure surréalistes et en détournements parodiques de la quête du Graal.
Les Monty Python, alors surtout connus pour les sketchs de leur émission Flying Circus, inauguraient leur carrière cinématographique, qui devait se poursuivre avec La Vie de Brian et Le Sens de la vie.
Timecop de Peter Hyams (1994)
Disponible le 17 septembre en Blu-Ray 4K et en DVD, Timecop appartient à la légende de Jean-Claude Van Damme, qui réalisa son plus grand succès au box-office américain avec cette adaptation d’un comic sur le voyage dans le temps.
Produit par Sam Raimi (déjà à ce poste pour Chasse à l’homme avec JCVD), ce mélange réussi d’action et de science-fiction fleure bon les années 1990 : effets spéciaux à la charnière du « mécanique » et du synthétique, second rôle féminin marqué (Mia Sara, découverte chez John Hughes) et photographie sombre embarquent les spectateurs dans un voyage vers le passé du cinéma à grand spectacle !
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