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Prise en main Kobo Forma : que vaut cette liseuse étanche pleine d’ambition ?

25 octobre 2018
Par Sofian Nouira
Prise en main Kobo Forma : que vaut cette liseuse étanche pleine d'ambition ?

En résumé

La récente liseuse d’entrée de gamme Clara HD avait su nous séduire grâce à sa prestation solide pour un modèle aussi abordable. On peut logiquement se demander si cette Forma mérite le surcoût. Une question légitime de prime abord, mais qui perd de sa substance dès que l’on prend la nouvelle liseuse en main. Elle frappe vraiment fort avec une belle vélocité d’ensemble, un superbe écran, une excellente ergonomie et un confort d’utilisation assez exceptionnel en règle générale. Avec l’étanchéité comme cerise sur le gâteau. Au final, Kobo réussit là un coup de maître, avec une liseuse haut de gamme qui mérite chaque centime de son prix.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Grand écran Full HD+
  • Confort d'utilisation
  • Étanchéité
Les moins
  • Mémoire interne un peu juste pour les lecteurs de BD/mangas

Notre test détaillé

Après avoir renouvelé son offre d’entrée de gamme cet été avec la Clara HD, Kobo s’attelle cette fois à muscler le haut de gamme de son catalogue avec la nouvelle Forma. Cette liseuse dispose en effet en effet de caractéristiques huppées comme un écran bien défini et l’étanchéité, qui promettent beaucoup sur le papier. Mais vaut-elle l’investissement demandé ? La réponse au bout de cet article.

Pour contrer la Kindle Oasis, Kobo a décidé de frapper un grand coup. Sa réponse s’appelle Forma. Sous ce nom ce cache une liseuse à la fiche technique assurément haut de gamme, avec un écran ComfortLight PRO de 8 pouces Full HD+ (1 440 × 1 920 pixels), 8 Go de mémoire de stockage, 197 g sur la balance, une batterie de 1200 mAh et une étanchéité IPX8. Des caractéristiques supérieures donc sur tous les points à ce que propose la Kindle Oasis. Voyons si cette supériorité se confirme à l’usage.

Prise en main Kobo Forma

© Fahim Alloul / Labo Fnac

L’ergonomie

Kobo sort de sa zone de confort pour le design de cette Forma. Cette dernière embarque en effet une sorte de poignée latérale qui court tout le long de l’écran. Elle permet de se saisir de l’appareil très naturellement. Cette poignée vient se nicher juste sous la paume et il ne faut quasiment aucun temps d’adaptation pour s’habituer à cette préhension. De plus, ce système d’adapte aussi bien aux droitiers qu’aux gauchers puisque l’affichage bascule automatiquement en fonction de la manière dont l’appareil est tenu. On apprécie au passage la texture gommeuse très agréable de la poignée et du dos de la liseuse.

Prise en main Kobo Forma

© Fahim Alloul / Labo Fnac

Grand écran oblige, la bête affiche des dimensions forcément plus encombrantes que ses aînées. Mais à 160 x 177,7 x 8,5 mm, cela reste parfaitement raisonnable. D’autant que les 8,5 mm d’épaisseur ne concernent que la zone de saisie. Le reste de l’appareil se montre plus fin, à 4,2 mm. La Forma se fait donc oublier dans n’importe quel sac à dos, et peut même trouver place dans une grande poche. Son poids léger de 197 g se trouve de plus parfaitement réparti sur l’ensemble de la surface, de sorte que la liseuse ne paraît jamais lourde. De même, il est possible de l’utiliser longtemps sans qu’elle ne fatigue le poignet.

Prise en main Kobo Forma

© Fahim Alloul / Labo Fnac

Afin d’en faire un appareil vraiment polyvalent, le fabricant l’a également doté d’une étanchéité IPX8. En théorie, elle est donc capable de supporter une immersion de 60 minutes dans une profondeur de 2 m d’eau. Plus concrètement, cela signifie surtout que vous pourrez prendre votre bain ou bouquiner au bord d’une piscine sans craindre de faire tomber la liseuse dans l’eau.

L’écran

L’afficheur représente évidemment une composante centrale dans le confort d’utilisation d’une liseuse. Et pour un modèle aussi huppé que la Forma, Kobo n’avait pas le droit à l’erreur. Le constructeur s’en tire ici avec les honneurs tant l’écran tactile Carta E Ink de sa nouvelle liseuse est excellent. Avec sa diagonale de 8 pouces et sa définition de 1440 x 1920 pixels, cet écran est en effet l’un des meilleurs qu’il nous ait été donné de voir, si ce n’est LE meilleur. Avec sa résolution de 300 pixels par pouce, il se montre en effet parfait pour tous les types de contenus possibles pour une liseuse. Cela comprend bien sûr les livres, mais leurs illustrations, les articles de presse et surtout les bandes dessinées. Si l’affichage monochrome ne favorise pas la consultation de bandes dessinées européennes ou de Comics américains, traditionnellement en couleurs, les mangas japonais resplendissent en revanche sur l’afficheur de la Forma. Et avec une telle résolution, vous ne serez pas surpris d’apprendre que la finesse d’affichage est tout simplement excellente, tant pour les polices dans les libres que pour le reste d’ailleurs.
Enfin, la technologie ComfortLight PRO se montre toujours aussi efficace pour adapter l’éclairage de l’écran aux conditions de luminosité de l’endroit où se trouve l’utilisateur. Elle permet aussi de réduire les émissions de lumière bleue, avec une température des couleurs réglable et programmable. Notez que même si aucune touche physique n’est dévolue à la luminosité de l’écran, il reste possible de la régler facilement en glissant le doigt le long du côté gauche de la dalle tactile.

Prise en main Kobo Forma

© Fahim Alloul / Labo Fnac

L’interface et lecture

Si Kobo a sorti le grand jeu pour l’ergonomie et l’écran, il propose en revanche une interface identique à celle de ses précédents modèles récents. Ce qui n’a rien de scandaleux dans la mesure où cette interface se montre toujours aussi efficace. Ceux qui n’ont jamais manipulé une liseuse de leur vie mettront peut-être quelques minutes à se familiariser avec la navigation. Mais cette dernière étant assez cohérente, l’habitude vient vite. Le constructeur ne communique pas sur les composants de sa Forma, mais on sent que le processeur est ici assez véloce. La navigation dans les menus s’avère en effet vraiment fluide, de sorte que l’on peste devant des lenteurs.

Les défauts et les qualités de l’ergonomie de l’interface sont identiques à ce qu’on a pu constater sur les autres modèles de la marque. La navigation dans les menus ou lors de la lecture s’avère très agréable. L’ajout de touche sur la zone de saisie offre une solution supplémentaire pour faire défiler les pages. Vous pouvez toujours choisir d’effeuiller vos livres numériques en caressant l’écran. Mais vous pouvez aussi utiliser uniquement les deux nouvelles touches. L’interface offre aussi la possibilité de personnaliser à outrance l’expérience de lecture, avec plusieurs tailles, styles et caractères pour les polices.

Prise en main Kobo Forma

© Fahim Alloul / Labo Fnac

L’une des grandes forces des liseuses Kobo est le nombre de formats pris en charge nativement par le système. Ici, sans avoir à passer par un logiciel tiers, vous pourrez lire les quatorze formats suivants : EPUB, EPUB3, PDF, MOBI, JPEG, GIF, PNG, BMP, TIFF, TXT, HTML, RTF, CBZ, CBR. Une compatibilité étendue qui couvre quasiment tout ce que vous pourrez jeter en pâture à la Forma. Pour charger des contenus dans ses 8 Go de stockage interne, il vous suffit de connecter l’appareil à un ordinateur, puis de glisser-déposer les fichiers souhaités, comme on le ferait sur n’importe quelle clé USB.

Prise en main Kobo Forma

© Kobo

Au rayon des points perfectibles, certains utilisateurs devraient frustrer par ces 8 Go de stockage interne. Cela suffira largement à ceux qui ne vont stocker que des livres dans la liseuse. D’autant que l’outil de gestion de la bibliothèque peut se montrer fastidieux pour les trop grandes collections. En revanche, au regard de la taille et de la qualité de l’écran, les amateurs de mangas pourraient logiquement être attirés par cette Forma. Mais ce type de contenus occupant plus d’espace que les livres, les 8 Go nécessiteront de faire du ménage assez régulièrement.

Autre point qui fâchera (un peu) certains utilisateurs : il n’est toujours pas possible de grossir la taille de la police à la volée, en faisant un geste de pincement avec les doigts, comme on le ferait sur un smartphone. Ce geste fonctionne certes, mais uniquement pour agrandir les images. En l’état, il faut donc toujours passer par les paramètres de lecture, heureusement situés à portée de doigt.

Pour le reste, les lecteurs les plus exigeants apprécieront les options de surlignage, la possibilité d’effectuer des recherches dans le livre ou sur le Web (Google et Wikipedia), l’intégration d’un dictionnaire dans plusieurs langues ou encore la traduction depuis l’anglais.

L’autonomie

La batterie de 1200 mAh promet plusieurs semaines d’autonomie. Nous sommes actuellement en train de vérifier la teneur exacte de cette autonomie. Mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, il a fallu deux semaines d’utilisation presque quotidienne de l’appareil pour entamer 60 % de son autonomie. En utilisation moyenne, trois à quatre semaines sur une seule charge devraient être largement envisageables. Nous compléterons cette partie de l’article dans quelque temps, une fois que nous aurons pu épuiser plusieurs cycles de batterie.

Prise en main Kobo Forma

© Fahim Alloul / Labo Fnac

Conclusion

La récente liseuse d’entrée de gamme Clara HD avait su nous séduire grâce à sa prestation solide pour un modèle aussi abordable. On peut logiquement se demander si cette Forma mérite le surcoût. Une question légitime de prime abord, mais qui perd de sa substance dès que l’on prend la nouvelle liseuse en main. Elle frappe vraiment fort avec une belle vélocité d’ensemble, un superbe écran, une excellente ergonomie et un confort d’utilisation assez exceptionnel en règle générale. Avec l’étanchéité comme cerise sur le gâteau. Au final, Kobo réussit là un coup de maître, avec une liseuse haut de gamme qui mérite chaque centime de son prix.

Article rédigé par
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste