X-Men : Dark Phoenix, entre agonie et renaissance

Qui ?

On retrouve bien sûr l’essentiel de la distribution des précédents épisodes. Ce n’était pourtant pas partie gagnée étant donné que, depuis X-Men : Apocalypse, ils avaient tous mis fin à leur engagement contractuel. Il a donc fallu se retrousser les manches pour aller convaincre les James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence et Nicolas Hoult de renfiler leurs costumes respectifs de Professeur X, Magneto, Mystique et Fauve. Quant à la relève mutante que l’on découvrait à la fin du dernier épisode, elle a évidemment répondu présent : Sophie Turner (Jean Grey), Tye Sheridan (Scott Summers), Alexandra Shipp (Ororo Munroe) et Kodi Smit-McPhee (Kurt Wagner). Enfin, Jessica Chastain rejoint la franchise pour se glisser dans la peau d’une extraterrestre Shi’ar.

Quoi ?

Dix ans ont passé depuis les événements d’Apocalypse. La bande au professeur Xavier a retrouvé la cote et les X-Men enquillent les missions avec succès. Jusqu’à celle de trop… Lors d’une sortie dans l’espace, Jean Grey manque d’y rester après avoir été frappée par une mystérieuse force cosmique. Une force qui, si elle la rend bien plus puissante, se révèle totalement incontrôlable. S’engage alors pour Jean une douloureuse lutte avec elle-même. Incapable de maîtriser ces nouveaux pouvoirs, la jeune mutante sème le chaos autour d’elle. À ses amis alors de faire face à un terrible dilemme : sauver leur amie ou sauver le monde…

Ce qu’on en attend…

X-Men : Dark Phoenix viendra clôturer une ère X-Men débutée en 2011 avec X-Men : Le commencement. On était alors remontés avant les événements de la trilogie originelle pour plonger dans les jeunes années de Charles Xavier et Erik Lehnsherr. Quatre films plus tard, au tour de cette prélogie de prendre fin. La fin d’une époque, supervisée par la Twenty Century Fox, mais le début d’une autre, entérinée par le rachat de cette même Fox par Marvel (Disney). De quoi gonfler à bloc l’enjeu de ce Dark Phoenix avec lequel Simon Kinberg compte bien frapper un grand coup. Il a d’ailleurs déjà commencé en confirmant officiellement ce que les fans avaient pressentis en découvrant la dernière bande-annonce mais sans oser le croire : la disparition de Mystique, personnage emblématique de la saga. « L’idée, c’était de faire comprendre immédiatement que ce film ne sera pas comme les autres X-Men », explique Kinberg. Message reçu, Simon !

Ce qu’on en a pensé…

Si X-Men : Apocalypse avait quelque peu déçu les fans, Dark Phoenix va les réconcilier avec tout ce qui fait l’essence de la saga X-Men. Avec l’introduction de Jean Grey enfant lors d’un flash-back saisissant, c’est comme si l’on faisait table rase du passé pour amorcer une nouvelle ère, résolument baroque. Simon Kinberg ne lésine ni sur le grand spectacle (de la scène dans l’espace qui confère tous ses pouvoirs à Jean à celle du train, chorégraphiée, qui marquera les esprits), ni sur l’émotion (les atermoiements de Jean entre son passé qui ressurgit et la mutation qu’elle subit, la disparition de qui vous savez…). Tous voient leurs certitudes s’effondrer et sont obligés de se remettre en question, face au danger que représente une Jean Grey évanouie dans la nature et capable de semer la mort sur son passage.

Doit-on sacrifier une amie pour sauver l’humanité ? Peut-on faire retrouver le droit chemin à quelqu’un qui s’est perdu ? Plus qu’un blockbuster, X-Men : Dark Phoenix est aussi et surtout un film introspectif sur l’identité et la rédemption. Un film mutant, en somme…

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Visuels d’illustration : © 2019 / 2017 Twentieth Century Fox