Envie de donner vie à votre propre Non Fungible Token (NFT) ? Que ce soit simplement pour comprendre comment tout cela fonctionne ou parce que vous rêvez de gloire et de richesse, voici le mode d’emploi de L’Éclaireur en 5 étapes.
Impossible d’échapper à l’engouement NFT. Tout le monde parle, en bien comme en mal, de ces actifs numériques uniques. Au point que l’envie d’en créer commence à titiller nombre de personnes. D’ailleurs, on peut avoir juste envie de savoir comment participer à la tendance, mais être rebuté par l’obstacle technique. Nous avons donc créé ce petit guide pour apprendre à créer un NFT en quelques étapes.
Avant cela, rappelons les bases. Les NFT, ou Non Fongible Token, sont des jetons virtuels uniques. C’est une sorte de certificat d’authenticité d’un actif numérique unique et non interchangeable. Cela peut être une œuvre d’art (un dessin, une peinture, une photo, un morceau de musique, une vidéo…) ou la preuve de propriété d’un bien particulier (une maison, par exemple, avec une adresse précise, un plan architectural unique, etc.). La preuve de la possession est stockée et chiffrée dans la blockchain.
Étape 1 : créez une œuvre d’art
Si les NFT ne sont pas limités à ça, l’œuvre d’art en est la forme la plus connue. La première étape consiste donc à fabriquer quelque chose qui peut être transformé en un jeton non fongible. Cela peut être une photo, un dessin, une peinture, une vidéo, un accessoire pour un jeu vidéo, un meme… Partons de l’idée que l’on va faire un NFT à partir d’une photo numérique. À vous de prendre un cliché ou de fouiller vos archives pour en choisir un et de le mettre au format PNG, le format digital le plus populaire pour ce genre de NFT.
Voici notre cliché sélectionné pour l’occasion :
Étape 2 : dotez-vous d’un Wallet (et de quelques cryptomonnaies)
Pour créer un NFT, il va falloir « entrer » dans le Web3, c’est-à-dire se faire une place dans une blockchain. Pour cela, il faut se doter d’un Wallet, un portefeuille virtuel dans lequel vous pourrez stocker votre NFT – ad vitam æternam ou en attendant de le vendre. C’est aussi grâce à lui que vous pourrez récupérer l’argent de la vente de votre NFT.
Il existe de très nombreux Wallets, gratuits, que vous pouvez télécharger. On peut citer MetaMask, ZenGo, eToro, Coinbase, Binance… Pour choisir celui qui vous conviendra, il est d’abord important de savoir vers quelle blockchain et quelle cryptomonnaie vous souhaitez vous orienter. Dans cet exemple, nous allons opter pour MetaMask, tout simplement parce que c’est actuellement le Wallet le plus populaire du Web3. Et pour la crypto, nous choisissons la blockchain Ethereum et sa monnaie Ether, qui est, après Bitcoin, la deuxième monnaie numérique la plus populaire.
Étape 3 : choisissez une plateforme sur laquelle vendre votre NFT
En théorie, vous pouvez tout à fait vous affranchir d’une plateforme de vente, puisqu’il est possible de transférer votre NFT – et l’argent de la vente – de votre Wallet à un autre directement. Dans la réalité, vous aurez quand même besoin d’une plateforme pour mettre en valeur votre NFT et faire savoir qu’il existe. Là encore, pour les besoins de notre exemple, allons à l’efficacité en choisissant OpenSea, la plateforme de NFT la plus connue à l’heure actuelle. Mais on aurait aussi pu opter pour Rarible, par exemple.
Étape 4 : frappez votre NFT
Nulle violence à l’horizon, rassurez-vous ! Quand on parle de « frapper son NFT » (minting en anglais), cela fait référence à la fabrication des pièces de monnaie. C’était l’acte de découper un morceau de métal (en rond le plus souvent) puis de le « frapper » à l’aide d’un marteau ou d’une presse pour afficher dessus sa valeur monétaire, ainsi que le visage d’un roi ou les armes d’une famille noble. Cette action donnait une valeur aux pièces.
On parle de « frapper un NFT » quand on fait rentrer son œuvre numérique dans la blockchain, lui donnant ainsi une existence unique avec ses spécificités (l’œuvre en elle-même, mais aussi le nom de son propriétaire, sa date de création, etc.). C’est la création d’un document prouvant que vous êtes propriétaire de quelque chose. Concrètement, après avoir créé votre compte sur OpenSea, cliquez sur le bouton « Create », puis suivez les instructions. En quelques minutes à peine, votre NFT prend vie.
Étape 5 : vendez votre NFT
Dernière étape, sans doute la plus importante, mettez en vente votre NFT. Pour cela, sur la plupart des plateformes type OpenSea, un simple bouton suffit. Cliquez sur « Sell », puis choisissez vos options. Il est possible de mettre un prix fixe (ici 0,03 éther, soit, selon le cours du moment, environ 52 euros) et de mettre votre NFT en vente pour une durée précise (un jour, six mois…). Vous pouvez aussi opter pour une vente aux enchères (à durée variable) avec un prix plancher de départ.
OpenSea prendra 2,5 % de commission sur le montant de la transaction. Mais il y a aussi les « frais de carburant » pour intégrer la vente de ce tout premier NFT sur la blockchain choisie. Ce sont des frais sur les transactions pour chaque nouveau bloc créé sur la blockchain, qui nécessite de nombreux calculs. Plus il y a de transactions en attente, moins les frais seront élevés, car partagés par tous. Ces frais sont à régler immédiatement, c’est pour cela qu’il faut posséder un peu de cryptomonnaie sur le Wallet. Attention, ces frais peuvent être élevés selon le moment où vous voulez faire la transaction. Il peut être sage de patienter et d’essayer à différents moments de la journée pour trouver la bonne fenêtre de tir.
Découvrez notre NFT en cliquant sur ce lien.
Ensuite, le processus est quasi automatique. L’acheteur paie pour le NFT (plus certains frais), le créateur (vous, en l’occurrence) reçoit l’argent (moins certains frais) et le NFT change de main. Avec un peu (beaucoup) de chance, vous êtes maintenant suffisamment riche pour acheter une île paradisiaque. Ou un Pitch.