
Deepseek est un modèle d’intelligence artificielle performant qui peut être utilisé en ligne, sur serveur distant ou directement en local. Voici un guide pas à pas pour en tirer le meilleur selon vos besoins.
Ces dernières semaines, c’est du côté de la Chine que tous les regards se portent en matière d’intelligence artificielle. Il faut dire que des modèles comme DeepSeek‑R1, créé par la startup DeepSeek et dévoilé le 20 janvier dernier, se distinguent par leurs performances impressionnantes. Particulièrement efficace pour les calculs mathématiques et le codage, cette IA est utilisée aussi bien par les chercheurs que par les passionnés de technologie cherchant une alternative performante à ChatGPT, Gemini, Claude ou encore Le Chat de Mistral (qui est dans la tourmente ces derniers jours).
Open source, DeepSeek offre un atout par rapport aux autres : on peut non seulement l’utiliser depuis le portail officiel, mais aussi sur d’autres serveurs tiers non hébergés en Chine ou… en local pour conserver la main sur les données. Et depuis un smartphone ou un ordinateur, évidemment. Il faut dire que DeepSeek présente des limitations. Dès lors qu’on aborde des sujets sensibles pour la Chine (dictature, Ouïghours, Taïwan…), l’IA botte le plus souvent en touche. Dans cet article, nous allons vous guider à travers les différentes méthodes pour exploiter DeepSeek. Vous trouverez ici toutes les étapes nécessaires pour optimiser votre expérience avec cet outil d’IA.
1 Utiliser DeepSeek en ligne : la solution la plus simple
Si vous cherchez une expérience sans installation ni configuration, l’utilisation de DeepSeek en ligne est la solution idéale. Comme pour ChatGPT, il vous suffit d’y accéder depuis l’URL officielle et de commencer à interagir avec le modèle en quelques secondes. Seule difficulté : à l’heure actuelle, DeepSeek-R1 n’est proposé qu’en chinois ou anglais.
Cette approche est particulièrement adaptée aux utilisateurs qui souhaitent tester les capacités du modèle sans effort ou pour se forger un premier avis. Toutefois, elle présente des limites : vous dépendez des serveurs de l’hébergeur, ce qui peut entraîner des restrictions d’usage (temps de réponse, limites d’accès gratuit et protection des données). En outre, vous envoyez vos données en Chine. Pour ceux qui recherchent plus de flexibilité et de respect des données, des alternatives existent.

2 Utiliser DeepSeek sur un serveur distant via des services spécialisés
Pour utiliser DeepSeek sans souffrir trop de la censure chinoise ni risquer l’envoi de données stratégiques en Chine, il est possible de passer par des services d’hébergement spécialisés, comme GroqCloud, qui ont installé l’IA open source sur leurs serveurs. Les données seront donc envoyées aux États-Unis dans ce cas de figure (on ne sait pas si c’est vraiment mieux). Il suffit d’ouvrir la page et de choisir, en haut à droite, le modèle de langage de son choix. Ici, ce sera « deepseek‑r1‑distill‑llama‑70b ».

Une IA concurrente, Perplexity, permet aussi d’utiliser DeepSeek sur des serveurs américains. Pour cela, il faut posséder la version pro (payante). Une fois l’option cochée, l’utilisateur peut choisir quelle IA utiliser. Il faut alors opter pour « Raisonnement avec R1 » et entrer le prompt (requête) de son choix. Cette solution permet de ne pas envoyer ses données en Chine sans nécessiter d’infrastructure locale.
Il existe aussi quelques solutions sur des serveurs européens. Le Néerlandais Nebius, par exemple, propose une offre payante destinée aux entreprises. Il est également possible d’aller un cran plus loin et d’installer l’IA en local, sur ses propres machines.
3 Installer DeepSeek en local : pour plus de contrôle et de confidentialité
Si vous souhaitez tester DeepSeek en local, plusieurs solutions existent pour l’exécuter directement sur votre ordinateur. Cela vous permet de garder un contrôle total sur vos données, d’éviter toute dépendance à des services tiers et d’expérimenter l’IA sans contrainte de connexion. Première chose à savoir : DeepSeek‑R1 est disponible en plusieurs tailles de modèles, allant de 1,5 milliard à 671 milliards de paramètres. Évidemment, plus le modèle contient de paramètres, plus l’IA sera performante. Faire le bon choix va surtout dépendre de votre espace de stockage et de la puissance de votre machine.
Par exemple, pour la version la plus légère, DeepSeek‑R1 1.5B, un simple processeur Intel Core i5/i7 (10e génération ou plus) ou Ryzen 5/7 (série 3000 et +) sur PC ou M1/M2 sur Mac suffira. Il vaudra mieux avoir 16 Go de mémoire vive (RAM) et au moins 5 Go d’espace libre. À l’usage, DeepSeek‑R1 sera sans doute plus lent et, si vous avez installé une version « light », vous verrez certainement une perte de précision. Néanmoins, c’est la meilleure option si vous voulez travailler sans connexion internet ou privilégier la confidentialité des données.
Une fois votre choix fait, vous avez plusieurs manières pour faire tourner l’IA sur votre machine. Dans tous les cas de figure, un minimum de connaissances informatiques sera nécessaire. Vous pouvez utiliser l’interface utilisateur LM Studio ou encore la plateforme Ollama. Il existe des tutos détaillés sur Internet (écrits ou vidéos) pour vous aider.

Quelle que soit l’option que vous choisirez, DeepSeek‑R1 illustre parfaitement la montée en puissance des modèles d’intelligence artificielle open source et l’émergence de nouvelles alternatives chinoises face aux géants américains du secteur. Avec un avantage majeur : ce modèle de langage, dont le code est accessible, peut répondre aux priorités de chacun. Il offre une interface en ligne directe pour une simplicité d’accès, des répliques sur des serveurs en dehors de la Chine pour garantir la protection des données, ou la possibilité de travailler en local pour ceux en quête d’autonomie.