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I Love LA : la série de Rachel Sennott s’inspire-t-elle d’une histoire vraie ?

03 novembre 2025
Par Sarah Dupont
“I Love LA”, le 3 novembre 2025 sur HBO Max.
“I Love LA”, le 3 novembre 2025 sur HBO Max. ©HBO Max

Devenue l’une des voix montantes de la comédie américaine avec Shiva Baby et Bodies Bodies Bodies, Rachel Sennott dévoile ce 2 novembre sa première série, centrée sur le quotidien d’une femme à Los Angeles.

Dans le vaste paysage des récits américains sur la jeunesse, ses illusions et désillusions, HBO ouvre un nouveau chapitre avec I Love LA, première série créée, écrite et portée par Rachel Sennott. Huit épisodes de 30 minutes diffusés chaque semaine, du 2 novembre, jusqu’en décembre, sur la plateforme. La recette semble familière, mais le cru pourrait se distinguer. La presse américaine salue déjà une œuvre vive, lucide et menée par une voix comique en pleine ascension. Reste une question : d’où tire-t-elle cette histoire ?

Une fiction assumée

Le récit est entièrement fictionnel. Maia, jeune assistante au sein d’une agence artistique de Los Angeles, n’est pas la reproduction d’une femme réelle, pas plus que Tallulah, influenceuse de New York, ou leur cercle d’amis. Ces personnages ont été imaginés de toutes pièces pour incarner les contradictions d’une génération partagée entre ambition, anxiété sociale et quête de validation.

I Love LA©HBO Max

Pour autant, Rachel Sennott revendique une vraie inspiration personnelle. Lors d’une conférence de presse, elle a raconté sa propre arrivée à Los Angeles, avec ce mélange d’excitation et de solitude. « Quand on déménage dans une nouvelle ville, c’est toujours difficile. Surtout en venant de la côte Est et en apportant cette énergie ici, au début, j’ai eu du mal à m’adapter. Puis, petit à petit, je me suis fait des amis, j’ai trouvé mon quartier, mes endroits préférés », a-t-elle déclaré (propos rapportés par Gold Derby).

Une fiction portée par l’expérience

« Ce que j’ai toujours adoré à Los Angeles, c’est que c’est une ville composée de gens qui n’y sont pas originaires, a fait remarquer de son côté Josh Hutcherson, qui incarne le petit ami de Maia. On a toujours l’impression que les gens sont attirés par cet endroit avec de grands rêves. Il y a donc beaucoup de rêveurs, mais aussi beaucoup d’échecs. »

I Love LA©HBO Max

De fait, Sennott adresse un clin d’œil au public originaire de la ville californienne, mais sans pour autant exclure ceux qui n’ont jamais eu à emprunter trois autoroutes pour se rendre à un rendez-vous. « Chaque acteur a énormément travaillé pour ancrer son personnage dans l’humanité, de sorte que même si vous ne vivez pas à Los Angeles, vous vous dites : “J’ai un ami comme ça” », a-t-elle expliqué.

Certaines scènes s’inspirent directement d’expériences concrètes. Interrogée par Decider sur la séquence d’anniversaire du premier épisode, elle a reconnu en rire, tout en soulignant sa dimension intime : « Cela vient assurément d’une expérience personnelle. […] Bien souvent, c’est moi qui organise tout, qui planifie tout, et puis quand tout le monde me dit : “En fait, je vais avoir 20 minutes de retard”… je m’écroule de fatigue […]. »

Une génération prise en étau

Mais I Love LA ne se contente pas d’anecdotes. La série capte aussi l’air du temps d’une génération frappée par l’incertitude économique et le ralentissement social post-pandémie. Dans un entretien cité par Deadline, Sennott évoque ce brouillard : « On n’arrive pas à faire les mêmes choses que nos parents à leur âge. On a l’impression que rien de ce qu’on fait n’est jamais suffisant. » Sa co-showrunneuse Emma Barrie confirme : « C’est une génération à prendre très au sérieux […] Elle est souvent la cible de moqueries de la part de ceux qui ne la comprennent pas. »

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