Yoroï, le nouveau film écrit et porté par Orelsan, est attendu dans les cinémas ce 29 octobre. Nouveau long-métrage du rappeur, celui-ci a-t-il réussi à convaincre la critique ?
Le nom d’Orelsan est sur toutes les lèvres. Après avoir officialisé en début de semaine la sortie de son album La fuite en avant, le rappeur dévoile ce mercredi 29 octobre son nouveau film. Baptisé Yoroï, le long-métrage réalisé par David Tomaszewski suit Aurélien, un chanteur éprouvé par sa dernière tournée, qui décide de déménager au Japon avec sa femme, Nanako (Clara Choï), enceinte de leur premier enfant.
Arrivé dans leur nouvelle demeure, une maison traditionnelle japonaise, le couple va faire une découverte inattendue, celle d’une armure ancestrale capable de réveiller d’étranges créatures les Yokaïs, et complètement greffée au corps de l’artiste.
Avec Yoroï, Orelsan renoue avec le grand écran, dix ans après Comment c’est loin (2015). À l’image de ce projet porté aux côtés de Gringe, son acolyte des Casseurs Flowters, l’artiste s’est investi à tous les niveaux de la production. Il signe ainsi le scénario, la bande-originale — dont plusieurs morceaux seront à retrouver sur son prochain album — et officie en tant que producteur et tête d’affiche.
Autant de casquettes qui permettent à l’artiste de développer son propos autour du burn-out, de la célébrité, du couple et de la paternité. Car c’est de cela dont il est question dans Yoroï ; une introspection fantastique du chanteur sur fond de références à la japanimation.
Yoroï : que disent les critiques du film d’Orelsan ?
Orelsan n’a jamais caché son attachement pour les univers japonais dans sa musique. Aujourd’hui, il transpose cet amour sur grand écran en proposant avec le réalisateur David Tomaszewski un film « épique et dépaysant, nourri par l’imaginaire qui a biberonné les gamins des années 1980 et 1990 » d’après Écran Large. Le média souligne, par ailleurs, « la qualité surprenante de sa technique et le portrait touchant et pathétique d’Orelsan ».
FranceInfo de son côté note « l’autodérision » du chanteur dont le personnage est incapable de se battre, ainsi que l’humour « avec des punchlines et des clins d’œil à l’univers du rappeur ».
Toutefois, cette « comédie rafraîchissante » pour Les Inrocks peine à convaincre dans sa deuxième partie. Malgré des débuts prometteurs en termes de mise en scène et de rythme, le long-métrage semble s’enliser dans ses références et ses bagarres à répétition : « la faute à une narration qui stagne autant que son héros dans le retour répété des Yokaïs et le piétinement de l’enquête imposé par le surnaturel » d’après Écran Large. Ce constat est également partagé par le Journal du Geek qui note une « conclusion voire une deuxième partie qui tire trop en longueur et perd en rythme. »
Malgré quelques constats décevants sur sa seconde partie, Yoroï semble toutefois convaincre les premières critiques. Comédie aussi belle que profonde sur un artiste à la dérive, le nouveau long-métrage d’Orelsan lui permet de proposer une création inédite à ses fans, enrichie des thèmes et des références qui lui sont chères. Yoroï est à découvrir dans les salles obscures dès ce mercredi 29 octobre 2025.