
Après Elite, Olympo pourrait devenir le nouveau phénomène espagnol de la plateforme. Un avis que ne partagent pas les spécialistes.
C’était l’une des séries les plus attendues de ce mois de juin, et pour cause. Annoncée comme la digne héritière d’Elite, cette production espagnole nous plonge dans les coulisses d’un centre d’entraînement intensif qui forme « la crème des athlètes ». Entre jalousie, coups bas, histoires d’amour, de sexe et de dopage, Olympo a fait (beaucoup) parler dès son lancement, le 20 juin. Notamment incarné par la star d’À travers ma fenêtre, Clara Galle, il s’agit du programme le plus visionné de Netflix France cette semaine. Phénomène éphémère ou succès mérité ? Les critiques ont tranché.
Un accueil critique très mitigé
Peu convaincu par cette nouvelle production, Télérama lui attribue un seul T et la mention « Bof ». Le média critique une réalisation tape-à-l’œil, comparée à une « pub pour SUV » avec un « abus de ralentis ». Si le thème du dopage est jugé original, il est trop peu exploité pour sauver l’ensemble. « [Il] ne suffit pas à faire surnager Olympo dans le flot continu de séries pour grands ados et jeunes adultes que proposent les plateformes », estime la journaliste.

Cette dernière la qualifie de « soap » aux allures de « Riverdale en mini-short », mais en plus « dévergondé et caliente », regrettant « une narration aussi alambiquée que le plus labyrinthique des cirques de montagne ». Les maigres points positifs relevés sont le cadre scénaristique « assez inédit et surprenant » et la présence d’un morceau de l’artiste français Flavien Berger dans le premier épisode.

De son côté, Télé-Loisirs livre une critique très négative et titre : « On pensait avoir touché le fond avec Elite, mais Netflix creuse encore ». Le média estime que la série, bien que voulant aborder des thèmes forts comme le dopage ou l’homophobie dans le sport, « peine à décoller et manque d’enjeux forts ». Le journaliste pointe du doigt des intrigues qui tournent en rond et un excès de scènes de sexe, jugées « encore plus crues que celles d’Elite, comme si ces athlètes voulaient nous prouver qu’ils étaient aussi endurants au lit ».
Une formule efficace
Plus nuancé, Le Parisien accorde à Olympo la note de 3,5/5. Le quotidien reconnaît les nombreux parallèles avec Elite, notamment la production (Zeta Studios), un casting à la « plastique parfaite » et des « scènes de sexe torrides ». Selon le journal, ce « cocktail parfaitement calibré » pourrait bien faire de la série l’un des « tubes de l’été » pour un public jeune.
Cependant, le média regrette le manque de crédibilité des scènes sportives, à l’exception de la natation synchronisée, mais aussi des problèmes de rythme, le show « bâclant certains points de l’intrigue là où d’autres sont trop étirés ».

Malgré des personnages « assez antipathiques de premier abord », Le Parisien concède que certains d’entre eux gagnent en profondeur au fil des épisodes, permettant au programme de devenir plus captivant. « Sexy et efficace, la fiction espagnole réserve [néanmoins] quelques belles surprises jusqu’à son dernier volet », admet la journaliste. Ce manque d’enthousiasme aura-t-il un impact sur les audiences de la série ? Rien n’est moins sûr. Malgré des critiques similaires, Elite est devenue un véritable phénomène du petit écran. Olympo connaîtra-t-elle le même destin que son aînée ? Son avenir est désormais entre les mains de Netflix.