
Le Festival de Cannes bat son plein avec des films en compétition annoncés comme particulièrement marquants.
Chaque année au Festival de Cannes, plusieurs films de la sélection font sensation grâce à leur sujet ou leur ton. Si cette année, des films comme Alpha de Julia Ducournau ou Eddington d’Ari Aster sont particulièrement attendus, certains longs-métrages font déjà beaucoup parler. C’est le cas notamment du film français Dossier 137, présenté le jeudi 16 mai sur la Croisette. Le nouveau long-métrage de Dominik Moll (réalisateur primé pour La nuit du 12) suit une inspectrice de l’IGPN incarnée par Léa Drucker, alors qu’elle enquête sur un tir de flash-ball qui a eu lieu lors du mouvement des gilets jaunes.
Après La nuit du 12, le cinéaste reste dans son genre de prédilection qu’est le polar, et les premiers retours post-projection à Cannes vantent un film intense qui pourrait bien s’imposer. Le Monde mentionne un « film courageux sur les violences policières » tandis que Libération parle d’un « un polar social ample et intelligent ».
Un acteur interdit de tapis rouge
Les premiers retours concernant Dossier 137 n’ont en tout cas pas éclipsé l’affaire entourant Théo Navarro-Mussy. Le comédien, qui a un rôle secondaire dans le film de Dominik Moll, est, en effet, accusé par trois de ses anciennes compagnes de « viols, violences physiques et morales ».
Thierry Frémaux, en accord avec la production du film, a ainsi écarté l’acteur du tapis rouge, qui n’était pas présent lors de la montée des marches et la présentation du film. Un symbole envoyé par le Festival de Cannes concernant les cas de violences faites envers les femmes, quelques années après la polémique ayant entouré la présence de Johnny Depp en 2023 avec le film de Maïwenn, Jeanne du Barry.
Sirat, la claque franco-espagnole ?
Autre film présenté le 16 mai, Sirat, du réalisateur espagnol Oliver Laxe, un road-trip suivant un père et son fils à la recherche de sa fille au Maroc, disparue dans une rave party. Inspiré de la tradition islamique (dans laquelle le Sirat désigne le pont qui sépare l’enfer du paradis), le film promet une expérience sensorielle jouant avec les symboles et une quête initiatique puissante et profonde.
Certaines critiques vantent ainsi la première grande claque du Festival de Cannes 2025, quand d’autres sont restés hermétiques à la proposition.

Télérama mentionne « une expérience spectaculaire » et un film « qui nous a laissé dans un état second, sonné et en apesanteur à la fois ». Libération, de son côté, parle d’un « coup de foudre » et d’un film qui ne laisse pas indifférent « à la fois choqués et étrangement guéris ». À l’inverse, Le Figaro évoque « un road movie indigne » qui « néglige l’intrigue ». Enfin, Les Échos évoque un « film où aucune oasis n’est à espérer pour le spectateur. »
Des films qui divisent, qui films qui choquent, des films qui exaspèrent ou qui emballent… Aucun doute, le Festival de Cannes est bien lancé !