
Au cœur de la relecture ambitieuse du chef-d’œuvre de Lampedusa, un visage capte l’attention : Deva Cassel. Fille de deux icônes du cinéma, la jeune actrice s’émancipe avec un rôle qui pourrait bien marquer un tournant décisif dans sa carrière.
Netflix frappe de nouveau fort en ce début d’année avec Le guépard, adaptation en série du roman culte de Giuseppe Tomasi di Lampedusa. Fresque historique intemporelle, cette production ambitieuse nous fait voyager dans l’Italie du XIXe siècle et revisite l’un des chefs-d’œuvre du patrimoine littéraire et cinématographique. Une audace qui ne passe pas inaperçue, surtout lorsqu’un nom cristallise toutes les attentes : Deva Cassel.
Loin d’être une inconnue, la jeune actrice franco-italienne crève l’écran dans le rôle d’Angelica Sedara, héritant d’un personnage emblématique incarné en 1963 par Claudia Cardinale sous la direction de Luchino Visconti. Une première grande incursion dans l’univers du jeu pour la fille de Monica Bellucci et Vincent Cassel.
Héritage et premiers pas
Née le 12 septembre 2004 à Rome, Deva Cassel a grandi entre l’Italie, la France et le Brésil. Dans son ADN, une élégance naturelle et un charisme magnétique hérités de ses parents, figures majeures du cinéma européen.
Pourtant, c’est par un autre prisme qu’elle fait ses premiers pas sous les projecteurs. À 14 ans, elle devient l’égérie du parfum Dolce Shine de Dolce & Gabbana, avant d’imposer son allure dans l’univers de la mode. Dior, Coperni, Jacquemus, Cartier… Son visage s’affiche sur les podiums comme dans les pages de Vogue Italie, Elle et Harper’s Bazaar.
Si la mode lui ouvre des portes prestigieuses, c’est bien le cinéma qui l’attire. En 2023, elle fait ses débuts à l’écran dans Le bel été, film italien réalisé par Laura Luchetti. Cette première expérience confirme un potentiel évident, et Netflix lui offre alors un rôle de premier plan dans une superproduction à la mesure de son ascension.
Une Angelica Sedara des temps modernes
Dans Le guépard, Deva Cassel se glisse dans la peau d’Angelica Sedara, jeune femme issue d’une famille roturière qui séduit Tancredi (Saul Nanni) et pénètre le cercle aristocratique sicilien du prince de Salina (Kim Rossi Stuart). Un rôle clé, à la croisée des dynamiques de pouvoir et des enjeux sociaux de l’époque, donnant l’opportunité à la jeune actrice de briller sur le petit écran et de se défaire de l’ombre prestigieuse de ses parents.

Une superproduction à la hauteur du mythe
La nouvelle adaptation se veut une fresque somptueuse, portée par une mise en scène léchée et une distribution soignée. Aux côtés de Cassel, Kim Rossi Stuart incarne un prince de Salina tiraillé entre traditions et modernité, tandis que Benedetta Porcaroli prête ses traits à Concetta, figure féminine centrale du récit.

Dirigée par Tom Shankland, Giuseppe Capotondi et Laura Luchetti, cette version se démarque par sa volonté d’actualiser le propos sans trahir l’essence du roman. Loin d’être un simple hommage au film de 1963, cette production entend redonner une nouvelle vigueur au mythe, en redéfinissant ses codes pour une génération qui n’a pas grandi avec l’œuvre originale.
En s’attaquant à un tel monument, Netflix mise sur une alliance entre grand spectacle et profondeur historique, entre faste aristocratique et soubresauts d’un monde en mutation. Et au cœur de cette alchimie, Deva Cassel devrait trouver une place de choix, affirmant peu à peu son identité d’actrice dans un paysage où les héritiers ne sont pas toujours attendus au tournant, mais où certains parviennent à surprendre.