
La mini-série de M6 détonne par son approche sanglante de la comédie dramatique. Encore un succès pour la chaîne ?
Après Murder Club et Le tatoueur d’Auschwitz, M6 a le vent en poupe. La sixième chaîne adapte la fiction turque Şahsiyet dans laquelle Clémentine Célarié se mue en redresseuse de torts aussi froide que touchante. La presse en redemande.
Le Death Note de Clémentine Célarié
Greffière à la retraite, veuve et esseulée depuis que sa fille et son petit-fils ont quitté le nid, Esther Lefèvre s’inquiète de sa mémoire. Forcément, elle consulte… et les nouvelles ne sont pas bonnes. Elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer, et les choses ne vont pas s’arranger. Alors la sexagénaire fait ce que ferait toute personne raisonnable : elle établit une liste de personnes à liquider avant de tourner définitivement la carte.

Un pitch assez sombre qui marque un contre-emploi fascinant pour l’actrice révélée par 37,2° le matin, en 1986. Des prises de risque, et une noirceur, qui a séduit Télé-Loisirs. Le journaliste trouve dans Mémoire vive « une vraie proposition, suffisamment originale et étonnante pour capter et conserver l’attention », tout en évitant l’écueil de se perdre dans trop de complexité scénaristique.
Forcément, le revers est un format dans lequel s’infiltrent « quelques facilités et raccourcis », mais qui n’ont vocation qu’à rendre l’intrigue plus saisissante. Une analyse que partage Ouest-France, qui souligne l’originalité du genre « thriller sanglant mâtiné de comédie », « pas commun à la télévision française ».
Une très bonne surprise
Allociné n’y va pas par quatre chemins, et qualifie la mini-série créée par Laurent Burtin, Anne-Gaëlle Daval et Hélène Lombard de « bonne surprise de ce début d’année 2025 ». On pense évidemment à Breaking Bad lorsque la journaliste évoque un personnage qui « gagne en liberté grâce à son diagnostic ». Une référence qui devrait en brosser certains dans le sens du poil.

Qualifiée d’« hypnotisante dès les premières minutes », Clémentine Célarié partage l’affiche avec Elisa Erka, qui incarne Célia, une flic déterminée à coffrer celle qui se mue peu à peu en tueuse en série. Celle-ci apporte, paradoxalement, la particule la plus dramatique de la série, alors que l’on recolle peu à peu les morceaux de son passé qu’elle a sciemment choisi d’enfouir.
Une production résolument féministe, écrit encore L’Humanité, qui salue « l’immense mérite, dans la noirceur de cette vengeance absolue, de traiter de la place des femmes dans une société pensée pour les hommes ».
Mémoire vive, mini-série en quatre épisodes, à partir de mardi 18 février 2025 sur M6.