Deux ans après la diffusion de la première saison, la série franco-britannique sur la plus célèbre reine de France reprend du service.
Toujours pilotée par Deborah Davis, la scénariste du film La favorite, cette deuxième saison de Marie-Antoinette parvient-elle à maintenir la flamme vaillante ? D’après la presse française, en tout cas, le bilan est pour le moins mitigé. Certains regrettant les errances historiques, quand d’autres louent l’esthétique, soignée, des décors de la série de Canal+.
Une intrigue politique haletante
Comme son nom l’indique, cette deuxième saison en huit parties s’attarde sur l’affaire dite du collier. Un épisode historique s’étalant de 1784 à 1786, qui contribuera à mettre au jour le caractère dépensier de la reine (et attisera une partie de la haine populaire à son égard).
Reprenant peu ou prou les choses où la première salve les avait laissées, cette nouvelle fournée d’épisodes jouit des mêmes forces que la précédente : à savoir la beauté des décors et l’intensité de l’interprétation des acteurs et des actrices. « Emilia Schüle et Louis Cunningham sont criants de vérité et de naturel dans les rôles de Marie-Antoinette et Louis XVI », s’enthousiasme Télé-Loisirs.
La journaliste appréciant particulièrement la particule thriller politique de la série, dont la recette mêle « un soupçon de Secrets d’Histoire, une pincée de Faites entrer l’accusé, une touche de Gossip Girl ».
Une dernière inspiration qui a, elle, déplu au journaliste de TV Magazine (Le Figaro), interdit devant la crudité de certaines scènes, qualifiées de gratuites. « Cette séquence est à la fois grossière, en dehors de la réalité historique et sans le moindre intérêt pour le déroulement de l’intrigue », explique-t-il au sujet d’une scène orgiaque qui donne le ton dès le premier épisode.
Une modernité qui dérange
On comprend bien, et cela était assez clair dès la première saison, que Marie-Antoinette n’est pas une production portant de grandes vocations historiques. Aussi l’auteur de la critique de TV Magazine invite plutôt ses concitoyens à découvrir la série documentaire Marie-Antoinette confidentielle, qui sera diffusée sur Canal+ à partir du 24 février. Pour celles et ceux qui viennent y chercher une fiction moderne, en revanche, la deuxième saison du show de Deborah Davis semble taper juste.
Dans sa critique, Telerama rejoint à ce titre Télé-Loisirs, évoquant le grand soin accordé à la production, et soulignant la fascination produite par l’examen d’une figure historique aussi importante de l’histoire de France (par ailleurs au centre de nombreuses productions audiovisuelles).
« Elle entraîne dans les coulisses de Versailles, à la manière des pages en papier glacé des magazines people », un beau résumé, qui affirme par ailleurs la modernité dont fait preuve la série de Canal+, et qui semble justement déplaire aux personnes les plus attachées à une quelconque « vérité historique ». Au moins, on sait dans quoi on met les pieds.
Marie-Antoinette, l’affaire du collier, série en huit épisodes disponible dès le 17 février 2025 sur Canal+ et MyCanal.
