
Cet ancien acteur de films et séries TV s’illustre depuis 2015 dans l’industrie du cinéma. À l’occasion de la sortie de The Brutalist, retour sur le parcours du cinéaste, grand favori des Oscars 2025.
Ce 12 février 2025 est sorti en salles une œuvre monumentale : The Brutalist, de Brady Corbet. Après avoir fait sensation à la Mostra de Venise et aux derniers Golden Globes, le long-métrage est désormais accessible en France et met en lumière un cinéaste peu connu dans nos contrées : Brady Corbet. En trois films seulement, cet ancien acteur a su développer un style personnel et marqué, faisant de lui l’un des nouveaux réalisateurs à suivre de près.
Mais avant de s’illustrer derrière la caméra, Brady Corbet a fait ses armes en tournant dans plusieurs films et séries (dont 24 heures chrono et New York, police judiciaire). Il débute dans Thirteen de Catherine Hardwicke en 2003, puis tourne pour Michael Haneke dans Funny Games U.S. (2008), Lars Von Trier dans Melancholia (2011), Bertrand Bonello dans Saint Laurent (2014) ou encore Ruben Östlund dans Snow Therapy (2015).
Un premier film remarqué
À partir de 2015, il décide de passer derrière la caméra et propose son premier long-métrage : L’enfance d’un chef. Il s’intéresse à la période de l’entre deux guerres et parle de l’émergence du fascisme et de l’autoritarisme à travers une histoire jouant avec les symboles, alors qu’un jeune américain vivant en France assiste aux tractations du traité de Versailles et façonnent sa manière de penser.
Le film, qui met notamment en scène Bérénice Bejo et Robert Pattinson, obtient le prix du meilleur premier film et de la réalisation à la Mostra de Venise, confirmant l’émergence d’un cinéaste en devenir.

Les États-Unis comme sujet de prédilection ?
Avec Vox Lux, son film suivant en 2018, il explore les États-Unis au XXIe siècle via le prisme de l’apparence et du spectacle, en dressant le portrait d’une pop star survivante d’un massacre dans une école alors qu’elle était enfant et qui construit sa carrière et son œuvre sur ce drame. Brady Corbet traite d’exploitation via le système et de traumatisme, tout en offrant à Natalie Portman un rôle particulièrement exigeant.
Si Vox Lux, à l’image de L’enfance d’un chef est passé également inaperçu aux yeux du grand public en France, ce second long-métrage permet à Brady Corbet d’affirmer son propos : l’ancien acteur star veut traiter du paradoxe américain.

Un thème central dans The Brutalist, qu’il met six ans à réaliser (la pandémie repousse le tournage plusieurs fois). Avec The Brutalist, il traite à nouveau des États-Unis, et se place cette fois-ci après la Seconde Guerre mondiale, alors que le rêve américain s’effrite et qu’un architecte rescapé des camps de la mort arrive à New York dans l’espoir de débuter une nouvelle vie. Une fresque imposante et complexe. Très certainement, le film le plus ambitieux de Brady Corbet.
Brady Corbet pourrait bien d’ailleurs s’imposer lors de la prochaine cérémonie des Oscars, et avec The Brutalist, il devient l’une des grandes voix du cinéma américain indépendant.
Le réalisateur travaille déjà sur son prochain film, et si l’intrigue ainsi que le casting ne sont pas encore connus, il pourrait s’agir d’un nouveau long-métrage traitant de l’immigration (de la Chine à la Californie, cette-fois), aux allures d’horreur et de western. En attendant, The Brutalist est à découvrir dans les salles de cinéma françaises depuis le 12 février.