
Noël approche à grands pas et mieux que le calendrier de l’Avent, les (télé)films de Noël sont là pour nous le rappeler. Malgré une formule éculée depuis de longues années, leur succès est toujours au rendez-vous, et même en croissance. Mais qu’est-ce qui fait qu’on les aime autant ?
À l’approche des fêtes de fin d’année, c’est chaque année le même scénario : films et téléfilms de Noël envahissent les grilles des programmes télévisés et même, désormais, les catalogues des plateformes de streaming. Il faut dire qu’entre les grands classiques – Maman j’ai raté l’avion, dont un spin-off est sorti en 2021, Les Bronzés font du ski, Love Actually… – et les nouveautés, il y a largement de quoi faire. Et pourtant, le genre ne se renouvèle pas tellement.
Un décor de carte postale enneigé, un personnage principal qui mène une brillante carrière dans une mégapole, mais ne s’y épanouit pas, un événement inattendu qui l’oblige à rester quelque temps dans une petite ville isolée, une rencontre qui bouscule ses certitudes, des doutes, de l’humour, des disputes et un happy end… Les ingrédients sont souvent les mêmes, et la recette fonctionne ! L’après-midi, les téléfilms de Noël réalisent de très belles parts d’audience sur les grandes chaînes et le nombre de téléspectateurs est même en augmentation. Autre preuve de l’engouement : cette année, TF1 a diffusé son premier téléfilm de Noël mi-octobre, soit une bonne semaine plus tôt que l’année passée et un mois et demi plus tôt qu’il y a dix ans, et a réuni 1,2 million de spectateurs. Mais alors, qu’est-ce qui fait que le succès est toujours au rendez-vous ?
Madeleine de Proust
Si l’on se pose devant un film ou un téléfilm de Noël, c’est avant tout pour leur côté réconfortant. Qu’importe que le scénario soit cousu de fil blanc ou que le jeu d’acteur ne vaille pas d’être nommé aux Oscars. Ce qui compte, c’est de profiter d’un programme plein de bons sentiments sur son canapé, supplément plaid et chocolat chaud. Pendant 1h30, ils offrent une déconnexion avec le quotidien et un véritable retour en enfance. Et cela, c’est d’autant plus appréciable que l’actualité est morose.
D’ailleurs, le succès des productions de Noël n’a rien de bien nouveau. Si le premier film du genre – Père Noël, tourné par le Britannique George Albert Smith – a vu le jour en 1898, c’est surtout à partir des années 1930 que le filon s’est développé. En 1947, le succès de Miracle sur la 34e rue a marqué un tournant : depuis lors, la fin d’année est synonyme d’histoires qui se finissent bien, à partager en famille au coin du feu. L’arrivée de la télévision dans la plupart des foyers à partir des années 1960 démocratise le genre, qui passe de film à téléfilm. On connaît la suite.
Les stars se bousculent
Côté professionnels du milieu, les films et téléfilms de Noël sont une aubaine : les tournages sont courts, les investissements réduits et les retombées financières alléchantes. Ainsi, il n’est pas rare de retrouver certaines stars du cinéma derrière ou devant la caméra, participant à donner une image moins ringarde de ces programmes. L’actrice américaine Vanessa Hudgens a par exemple joué dans La Princesse de Chicago sur Netflix – un film de Noël tout ce qu’il y a de plus classique, mais efficace –, mais aussi dans ses deux suites dont elle était également productrice.

En 2017, Alain Chabat réalisait Santa & Cie et y tenait le rôle du Père Noël en signant une jolie performance : le film a fait près de 2 millions d’entrées au cinéma en France et plus de 2,8 millions au niveau mondial. Il est désormais visible sur Netflix et figurait déjà fin novembre dans le top 10 des plus vus en France.
Avec lui, deux autres films de Noël se classaient dans les six premières place, dont Le Rendez-vous de Noël avec l’actrice et chanteuse Christina Milian. La preuve que cette année encore les (télé)films de Noël vont nous accompagner jusqu’aux fêtes.