Écrit par le célèbre mangaka Wataru Watanabe, cet ouvrage a rencontré un très large succès au pays du Soleil levant. En partenariat avec le journal français l’Équipe, le premier tome de la saga fait son apparition dans l’Hexagone pour saisir un nouveau public.
Wataru Watanabe a entamé sa carrière en 1886, dans l’une des maisons d’édition de manga les plus célèbres : Shueisha. Ne trouvant pas succès malgré un prix remporté, l’auteur s’est fait connaître en 2001 avec Supplemen, sous le pseudonyme de Haruo Natsume. Sept ans plus tard, il s’est lancé dans la conception d’En selle, Sakamichi, une œuvre sur le cyclisme qui a rencontré un vrai succès au Japon. Trente millions d’exemplaires ont été vendus, créant un vif intérêt pour les Japonais. Aujourd’hui, on retrouve de nombreuses déclinaisons, dont une version animée et même une comédie musicale. Pour asseoir son succès, l’auteur a obtenu le 39ᵉ Prix du manga Kodansha dans la catégorie Shōnen.
Un manga dynamique coédité avec l’Équipe
Pour sa diffusion en France, les éditions Kurokawa se sont associées au média spécialisé l’Équipe. La chaîne et le journal de sport diffusent et disposent des droits télévisés concernant bon nombre de compétitions de cyclisme, ce qui en fait une entité plus que légitime pour la publication d’un manga abordant les courses de vélos. De quoi attirer un public plus large encore, dont des adeptes qui ne sont pas forcément familiers du genre.
De plus, la narration est très dynamique. Il existe toujours une action pour permettre au lecteur de ne jamais lâcher le fil de l’intrigue. Le dessin est très réaliste, relatant parfaitement les expressions des personnages. On pourrait presque comprendre leurs réponses à travers les traits de leurs visages.
Une leçon de vie à travers le sport
L’intrigue au sein du tome 1 se positionne autour d’Onoda, jeune lycéen fan d’animés se déplaçant toujours avec son vélo de ville. Il n’hésite pas à faire de très grandes distances, surprenant ainsi ses camarades d’école. Très timide et n’ayant pas beaucoup d’amis, notre écolier est dans un premier temps réticent envers les personnes qui aiment le sport. Mais lorsqu’il réalise une course à vélo contre un élève du club de cyclisme, il se fait des amis qui l’aident et le soutiennent. Il découvre par la même occasion l’amour du sport, qui lui permet de dépasser ses limites, et en oublie presque ses paroles du début : « Je déteste tous ces gens qui ne jurent que par le sport ».
Un réalisme saisissant
En selle, Sakamichi est surprenant de réalisme. Chaque scène, chaque personnage peut être affilié à une entité ou une situation réelle. L’auteur a pris soin de se rapprocher le plus possible d’événements réels : la vitesse des coureurs est souvent indiquée et correspond parfaitement à celle des professionnels que l’on peut retrouver sur le Tour de France avec un vélo équipé.
Ce manga pourra séduire aussi bien les amateurs du genre que les amoureux de courses à vélo. Beaucoup de références sont données lors de l’histoire, de telle sorte à ce qu’un simple lecteur qui ne connaît pas le sport puisse se repérer et comprendre le vocabulaire de cycliste employé par le Japonais. Il pourra alors aisément assimiler ce que « la danse du pendule » signifie grâce à un dessin lisible et une écriture informative.
