Les lecteurs sont unanimes : cette œuvre est capable de convertir n’importe quel type de public.
Berserk et Claymore nous l’ont prouvé : la dark fantasy est un genre très particulier. Il nous plonge dans des univers sombres et sonde l’âme humaine dans toute sa noirceur. Peu de courageux osent s’y aventurer, mais un manga pourrait convaincre les lecteurs les plus sceptiques. Paru ce mois-ci chez Ki-Oon, The Bugle Call a tout pour devenir un véritable phénomène.
Une mélodie entraînante
Habitués à officier en binôme depuis leurs débuts dans le magazine japonais Jump Square, Mozuku Sora et Toumori Higoro ont renouvelé leur collaboration pour ce projet ambitieux. Ce dernier relate les aventures de Luka, un jeune homme de 14 ans recueilli par un groupe de mercenaires. L’orphelin a une particularité : une branche pousse sur son crâne à la manière d’une corne forestière. Il peut aussi émettre visuellement des sons autour de lui à l’aide de son instrument de musique, qui virevoltent sous ses yeux comme des traits de lumière.
À son jeune âge, Luka a déjà été traumatisé par une vie faite d’horreurs en tout genre. Il faut dire qu’en tant que sonneur de clairon de la troupe, il a assisté à de nombreux affrontements. Armé de son instrument et de son don unique, le garçon permet aux soldats de voir dans l’obscurité et d’être guidés par les lignes qu’il dessine dans les airs.
Cependant, cette différence provoque en lui une forme de solitude. À l’exception de son père adoptif, les autres ont tendance à éprouver de la crainte vis-à-vis de ce « branchu ». Au fil de ses aventures, il tombe sur d’autres personnages au don similaire, mais ces derniers sont dans le camp adverse de la bataille qui se profile à l’horizon. De plus, celle-ci pourrait être la dernière, car sans le savoir, le jeune homme et sa troupe courent au massacre.
À la croisée des genres du seinen et du shōnen, The Bugle Call brille par son trait détaillé et son protagoniste attachant qui se démarque des autres personnages du genre. Le récit permet ainsi aux lecteurs de (re)découvrir l’univers de la dark-fantasy, d’une toute nouvelle manière.
