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En attendant Jeanne du Barry, retour sur la filmographie de Maïwenn

16 mai 2023
Par Edouard Lebigre
“Jeanne du Barry” est présenté en ouverture du 76e Festival de Cannes.
“Jeanne du Barry” est présenté en ouverture du 76e Festival de Cannes. ©Why Not Production

À l’occasion de la présentation de Jeanne du Barry en ouverture du Festival de Cannes, retour sur la carrière de réalisatrice de Maïwenn.

1 Pardonnez-moi, 2006

Destinée à une carrière d’actrice dès son plus jeune âge sous l’impulsion de sa mère, Maïwenn Le Besco débute chez Jean Becker (L’Été meurtrier, 1983), puis chez Luc Besson (Le Cinquième Élément, 1997) et Alexandre Aja (Haute Tension, 2003). Après une dépression liée à sa rupture avec Luc Besson, Maïwenn revient avec un one-woman-show, Le Pois Chiche (2003) et le film Pardonnez-moi (2006), autre récit de la vie de l’actrice, désormais réalisatrice.

Film autobiographique et autoproduit, Pardonnez-moi permet à Maïwenn de soigner ses vieux démons et de se confier sur son enfance difficile. Nommé aux César du meilleur premier film et du meilleur espoir féminin en 2007, le film prend des allures de faux documentaire, en suivant une future mère qui veut offrir un film de famille à son enfant.

2 Le Bal des actrices, 2009

Après Pardonnez-moi, Maïwenn revient au faux documentaire avec Le Bal des actrices (2009), son deuxième long-métrage. Jouant son propre rôle, l’artiste se met en scène pendant l’écriture d’un documentaire sur les comédiennes françaises. Maïwenn réunit à l’écran Jeanne Balibar, Romane Bohringer, Julie Depardieu, Mélanie Doutey, Marina Foïs… On invente alors de fausses histoires sur des femmes touchantes, fragiles, mais aussi manipulatrices.

Rendant hommage aux actrices oubliées, populaires ou intellos, Maïwenn offre également au rappeur JoeyStarr l’un des ses premiers rôles au cinéma, deux ans avant le succès de Polisse (2011).

3 Polisse, 2011

Premier grand succès critique et commercial de Maïwenn, Polisse (2011) suit Mélissa, photographe interprétée par la réalisatrice, partie à la découverte de la brigade de protection des mineurs de Paris. Le film signe les retrouvailles entre avec Marina Foïs et JoeyStarr, avec un casting complété par Karin Viard, Nicolas Duvauchelle ou encore Emmanuelle Bercot. Polisse est une immersion dans l’univers éprouvant de la protection des mineurs, entre traque de pédophiles, maltraitances et autres crimes.

Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes en 2011, Polisse est récompensé par le Prix du Jury, avant de recevoir les César du meilleur montage et du meilleur espoir féminin pour la comédienne Naidra Ayadi.

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4 Mon roi, 2015

Pour son quatrième long-métrage, Maïwenn choisit pour la première fois de ne pas apparaître devant sa propre caméra. Déjà à l’affiche de Polisse, Emmanuelle Bercot interprète Tony, hospitalisée après une grave chute de ski. Alors qu’elle essaie de se reconstruire physiquement et mentalement, elle se rappelle de sa relation toxique avec Georgio, joué par Vincent Cassel.

Portrait haletant d’une relation dans laquelle l’héroïne se retrouve sous l’emprise d’un pervers narcissique aux penchants destructeurs, Mon roi reçoit le prix d’interprétation féminine pour Emmanuel Bercot au Festival de Cannes 2015.

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5 ADN, 2020

Pour son cinquième et dernier film en date, Maïwenn revient devant et derrière la caméra pour ADN (2020), un nouveau drame familial. La Française incarne désormais Neige, une femme à la recherche de ses racines algériennes après la mort de son grand-père. En montrant cette crise identitaire, Maïwenn renoue avec la veine autobiographique qui avait fait son succès dans les années 2000.

Le film est nommé pour quatre César en 2021, ceux de la meilleure réalisation, de la meilleure actrice dans un second rôle pour Fanny Ardant, du meilleur acteur dans un second rôle pour Louis Garrel, et de la meilleure musique pour Stephen Warbeck.

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5 Jeanne du Barry, 2023

Pour sa première incursion dans le film d’époque, Maïwenn choisit de raconter la vie de Jeanne du Barry, favorite préférée du roi Louis XV. Choisi pour ouvrir le 76e Festival de Cannes ce mardi 16 mai, le film fait déjà polémique avec la présence au casting de Johnny Depp, un an après l’affaire Heard/Depp, et la plainte déposée contre sa réalisatrice par le journaliste Edwy Plenel. Le film s’annonce aussi scandaleux que son sujet : Jeanne du Barry était une femme du peuple propulsée à la cour du Roi et détestée par Marie-Antoinette.

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