Metal Gear fête ses 35 ans. Et, pour l’occasion, l’éditeur Konami promet le retour de certains jeux de la licence.
D’ordinaire assez discret, l’éditeur de jeux japonais a pris la parole sur Twitter à l’occasion de l’anniversaire de sa licence culte. Et bien qu’elle partage une image tirée du tout premier volet, paru en 1987, Konami glisse « préparer le retour en vente de titres qui ont été temporairement suspendus ».
Il faut sauver les soldats Metal Gear Solid 2 et 3
Pour un œil non averti, cette petite phrase en forme de promesse ne signifie pas grand-chose. Aussi, une petite piqûre de rappel s’impose.
Le 8 novembre 2021, l’éditeur retirait les jeux Metal Gear Solid 2, Metal Gear Solid 3 et la Metal Gear Solid HD Collection des plateformes de vente où ils étaient jusqu’alors commercialisés. À l’époque, Konami motivait sa décision en invoquant la nécessité de renouveler les licences d’exploitation de séquences d’archives utilisées dans les cinématiques de ces jeux, tout en soulignant qu’il s’agissait-là d’une décision temporaire.
Dont acte : ces titres cultes imaginés par Hideo Kojima (dernièrement à l’œuvre sur Death Stranding et sa suite) ont soudainement disparu du Microsoft Store, PlayStation Store et de l’eShop de la Nintendo 3DS. Une longue absence, qui devrait donc prendre fin dans les prochaines semaines.
La délicate préservation du patrimoine vidéoludique
Pour certains observateurs, le retour de MGS 2 et 3 sur les plateformes de vente est annonciateur de l’intégration de ces jeux cultes sur le nouveau service par abonnement de Sony, le PlayStation Plus Premium. Version augmentée du traditionnel PS Plus, ce programme ouvre en effet l’accès à des centaines de jeux issus des catalogues PlayStation, PlayStation 2 et PlayStation 3 via le cloud gaming. Et des jeux aussi cultes que les Metal Gear Solid feraient en effet de bons candidats pour rejoindre l’offre.
Vu d’un autre œil, la situation pose aussi la question du patrimoine vidéoludique et de sa préservation. Les jeux vidéo sont très dépendants des plateformes sur lesquels ils sont lancés, et les éditeurs peuvent choisir, comme ici, de les faire disparaître d’un claquement de doigts.
C’est notamment ce qu’a annoncé Ubisoft il y a quelques jours concernant Assassin’s Creed Liberation. Sorti en 2012, ce spin of de la célèbre licence d’action devait quitter les étals de Steam au 1ᵉʳ septembre prochain. Mais, face à la grogne des joueurs et des joueuses mécontents, l’éditeur a finalement clarifié sa pensée : seul le contenu additionnel ne sera plus accessible à l’échéance.
