Jusqu’au mercredi 6 juillet, toutes les séances sont à 4 euros à l’occasion de la 37e édition de la Fête du cinéma. Par ce biais, les professionnels espèrent donner envie au grand public de retourner dans les salles.
Depuis près de quarante ans, la Fête du cinéma invite Françaises et Français à (re)découvrir les récentes sorties en salles obscures. Ces deux dernières années, l’évènement a pris d’autant plus de sens en raison de la pandémie à laquelle vient désormais s’ajouter l’inflation. Un sondage commandé par le Centre national de la cinématographie et de l’image animée (CNC) et rendu public du Festival de Cannes a révélé que la perte d’habitude n’était pas la seule raison de cette baisse de fréquentation. Le prix des places, le désintérêt de l’audience face aux films proposés, et la multiplication des plateformes de streaming jouent grandement sur le taux d’affluence.
Les longs-métrages français grandement affectés
Si, en France, le réseau de salles demeure le plus dense, seules 62 millions de places ont été vendues depuis janvier, indique également le CNC. C’est 30 % de moins qu’en 2019, année de référence avant la crise sanitaire. Et 25 à 30 % des spectateurs ne sont pas revenus depuis le Covid. Avec ses billets au prix exceptionnel de 4 euros, la Fête du cinéma entend ainsi susciter l’engouement des Françaises et des Français, tout en soutenant le 7e art national.
Au contraire des grosses productions américaines comme Top Gun, les longs-métrages français sont largement affectés par cette diminution significative. À ce jour, seuls deux films francophones sont parvenus à franchir la barre des deux millions d’entrées en 2022. Malgré l’inquiétude grandissante, les professionnels restent toutefois optimistes et espèrent que les œuvres présentées à Cannes le mois dernier et dans d’autres festivals sauront attirer et séduire le public.