Actu

Netflix lève le voile sur le biopic sulfureux sur Marilyn Monroe 

18 juin 2022
Par Félix Tardieu
Ana de Armas se glisse dans la peau de Marilyn Monroe dans "Blonde"
Ana de Armas se glisse dans la peau de Marilyn Monroe dans "Blonde" ©Netflix

La plateforme de streaming américaine a dévoilé les premières images de Blonde, réalisé par Andrew Dominik, dans lequel l’actrice hispanique Ana de Armas prête ses traits à Marilyn Monroe. Le film, attendu sur Netflix le 23 septembre, est pressenti pour être sélectionné à la prochaine Mostra de Venise. 

Netflix, qui a récemment revu sa stratégie de production cinématographique suite à sa perte historique d’abonnés, a levé le voile sur le biopic attendu de longue date sur Marilyn Monroe réalisé par Andrew Dominik (L’assassinat de Jesse James par le lâche de Robert Ford et Cogan : Killing Them Softly). Adapté du roman-fleuve de l’écrivaine Joyce Carol Oates sorti en 1999, Blonde est moins un biopic classique qu’une biographie romancée centrée sur la personnalité trouble de Marilyn Monroe, de son vrai nom Norma Jeane Baker. Celle qui fut la plus grande star d’Hollywood de son époque est morte à seulement 36 ans. 

Cette première bande-annonce alterne les séquences en couleur et noir et blanc et joue également sur différents rapports de forme. Blonde est porté par l’actrice Ana de Armas, actrice très en vue à Hollywood ces dernières années, aperçue entre autres dans Blade Runner 2049 (Denis Villeneuve), À couteaux tirés (Rian Johnson), Cuban Network (Olivier Assayas) ou plus récemment Mourir peut attendre. Elle sera prochainement à l’affiche de The Gray Man, le blockbuster de l’été de Netflix avec Chris Evans et Ryan Gosling. 

Blonde de Andrew Dominik ©Netflix

Le film d’Andrew Dominik marque l’aboutissement d’un projet tumultueux, en développement depuis le début des années 2010. Le tournage commença finalement à l’été 2019, mais ne s’est conclu qu’en juillet 2021 en raison de la pandémie de COVID-19. Même après que Netflix a sauvé le projet des limbes d’Hollywood, des frictions se feront sentir entre le réalisateur et la plateforme, notamment au sujet du montage final – de près de trois heures, qui doit inclure des scènes très crues qui n’ont apparemment pas plu aux dirigeants de Netflix. Aux États-Unis, le film sera interdit aux mineurs, une première pour un film distribué par la plateforme sur le sol américain. Thierry Frémaux, délégué général du festival de Cannes, souhaitait d’ailleurs présenter le film lors de la dernière édition du festival, mais a dû renoncer face au refus de la plateforme de diffuser Blonde en salles. 

Le réalisateur australien, surtout connu pour son western crépusculaire L’assassinat de Jesse James par le lâche de Robert Ford (2007), a également un pied dans le monde de la musique puisque ce dernier a réalisé deux films sur ses compatriotes Nick Cave et Warren Ellis (le duo du groupe Nick Cave and the Bad Seeds), qui composeront d’ailleurs la bande originale de Blonde.

À lire aussi

Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste