En résumé
Même en 2017, Sonic Mania prouve que les valeurs sûres de l’ère 16 bits n’ont pas besoin d’être remises au goût du jour pour faire encore recette. Avec son level design inédit complètement dingue et ses clins d’œil malins aux anciens volets de la série, ce nouveau Sonic concrétise finalement le rêve de n’importe quel amateur de retro gaming : renouer avec une licence phare des années 90 comme si un quart de siècle ne s’était jamais écoulé !
Note technique
Les plus et les moins
- Un vrai Sonic à l'ancienne complètement inédit
- Les mêmes sensations de gameplay qu'à l'époque des opus Megadrive
- Des niveaux longs, truffés de secrets et parfaitement rythmés
- Sonic, Tails et Knuckles jouables dans tous les modes
- Quelques boss bien coriaces qui garantissent le challenge
- Les stages spéciaux inspirés de ceux de Sonic CD
- Des musiques au top qui font honneur à la série
- Un mode compétitif pour deux joueurs dans la veine de celui de Sonic 2
- Le contre-la-montre avec classement en ligne pour les amateurs de scoring
- Reprise d'environnements déjà connus issus des premiers volets, hommage oblige
- L'étirement de l'écran splitté en mode deux joueurs
- Pas de mode multijoueur en ligne
- Le risque de boucler le jeu d'une traite en 4 ou 5 heures
Notre test détaillé
Si le processus du remake a parfois du bon, il ne sied pas forcément à tous les jeux et, dans le cas de Sonic, il était temps d’opérer un authentique retour aux sources reprenant le meilleur de la franchise, à savoir sa genèse. Calqué sur la période des volets Megadrive, soit la plus plébiscitée par les nostalgiques, Sonic Mania concrétise enfin le prolongement d’une saga qui s’était un peu perdue en chemin.
Ce test a été effectué sur Nintendo Switch.
Dans l’optique de nous faire remonter le temps, à l’époque des écrans à tubes cathodiques et bien avant l’avènement de la 3D, Sonic Mania table sur une réalisation technique old school complètement assumée, ne s’embarrant ni de 2,5D ni des fioritures visuelles habituellement de mise dans les remakes de séries rétro. Ici, nous sommes face à du pixel 100 % authentique dans des environnements pour la plupart calqués sur ceux des tout premiers volets de la franchise Sonic The Hedgehog, à cela près que les ralentissements d’origine laissent la place à du 60 images par seconde. Plusieurs filtres sont même proposés en option afin de renforcer encore plus cette impression de flashback dans les années 90.
Retour vers le passé
Dans la forme comme dans le fond, rien n’a changé. On retrouve dans Sonic Mania ce même savant dosage entre la plate-forme pure, les accélérations brutales et les rares instants où l’on se pose pour cerner les subtilités d’un level design vertigineux qui n’a de cesse de nous faire perdre le nord. Même les musiques sont dans le ton de celles ayant fait la renommée de la franchise, jamais pénibles et toujours survoltées.
La grande force du titre est de miser sur une relecture complète des stages de l’époque, réutilisant certes des décors déjà connus, mais réinventant largement la manière de les parcourir. Surtout que l’on a le choix dès le départ entre les trois stars de la franchise (Sonic, Tails et Knuckles) et que le level design s’adapte aux capacités respectives des personnages en proposant quelques variations bienvenues.
L’essence des Sonic originels
Sur l’ensemble de son contenu, l’aventure comporte 12 zones d’action subdivisées chacune en deux actes successifs, soit 24 niveaux qui se soldent tous par un face-à-face contre un boss plus ou moins coriace. À ce propos, on apprécie réellement le challenge que nous réservent la plupart d’entre eux, exigeant souvent un timing et une précision d’orfèvre pour être vaincus dans le temps imparti et sans perdre tous nos anneaux.
Il faut dire que la longueur des niveaux a de quoi surprendre et, compte tenu de la profusion de secrets disséminés dans chacun d’entre eux, il n’est pas rare de se faire piéger par le chrono. Visuellement efficaces, ces stages le sont aussi dans leur manière d’intégrer régulièrement de nouveaux mécanismes, chaque zone ayant ses propres règles à assimiler. En provenance de Sonic 3 et Sonic & Knuckles, les étapes bonus en pseudo 3D apportent également un surcroît de diversité, le but étant alors d’anticiper la rotation du décor pour récupérer un maximum de billes bleues et d’anneaux.
Ces niveaux n’égalent toutefois pas la frénésie des stages spéciaux inspirés de ceux de Sonic CD qui adoptent le même type de réalisation donnant une impression de 3D, mais dans lesquels il faut poursuivre une soucoupe volante avant la fin du temps imparti. Plus on collecte de billes colorées, plus on a de chance de franchir le mur du son pour rattraper l’OVNI qui détient l’une des sept émeraudes du jeu, sachant que la moindre sortie de piste est éliminatoire.
Et sur la durée ?
Concept rétro oblige, et en dépit de quelques gros pics de difficulté, Sonic Mania est de ces titres que l’on peut boucler en une seule session au terme de 4 ou 5 heures de jeu. Une durée de vie plutôt réduite, compensée toutefois par l’envie d’y retourner afin de dénicher un maximum de secrets avec les autres personnages jouables, chacun d’entre eux offrant une approche renouvelée des niveaux.
À cela s’ajoute tout de même la présence d’un mode compétitif à deux joueurs, mais en local uniquement et qui passe par un écran splitté fortement étiré. Par ailleurs, Sonic Mania pense également aux adeptes de scoring en proposant un mode Contre-la-montre jouable sur l’ensemble des niveaux déjà terminés, avec la possibilité de comparer son classement en ligne. En définitive, on ne peut pas dire qu’il manque grand-chose à Sonic Mania pour convaincre les joueurs nostalgiques de venir croquer dans cette savoureuse madeleine de Proust attendue par certains fans depuis de très longues années.
Conclusion
Même en 2017, Sonic Mania prouve que les valeurs sûres de l’ère 16 bits n’ont pas besoin d’être remises au goût du jour pour faire encore recette. Avec son level design inédit complètement dingue et ses clins d’œil malins aux anciens volets de la série, ce nouveau Sonic concrétise finalement le rêve de n’importe quel amateur de retro gaming : renouer avec une licence phare des années 90 comme si un quart de siècle ne s’était jamais écoulé !