A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, tous les pays sont en partie détruits, les vainqueurs comme les vaincus doivent reconstruire leurs villes et relancer l’industrie. Seul l’Amérique est encore debout. C’est le plein essor industriel, les équipements ménagers se développent, les firmes automobiles rivalisent par le nombre de modèles, et les jeunes femmes semblent parfaitement heureuses. C’est pour immortaliser ce rêve Américain que des illustrateurs créent une femme parfaite : la pin-up.
A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, tous les pays sont en partie détruits, les vainqueurs comme les vaincus doivent reconstruire leurs villes et relancer l’industrie. Seul l’Amérique est encore debout. C’est le plein essor industriel, les équipements ménagers se développent, les firmes automobiles rivalisent par le nombre de modèles, et les jeunes femmes semblent parfaitement heureuses. C’est pour immortaliser ce rêve Américain que des illustrateurs imaginent une femme parfaite en créant la pin-up.
Pin-up : jolie fille représentée peu vêtue dont on épingle les images au mur. Elles sont perpétuellement belles et jeunes avec un sourire complice et enjôleur. Elle portent des jupes courtes, des bas tenus par des porte-jartelles et un corsage trop petit pour cacher leurs formes généreuses. Les objets ou les animaux passent leur temps à les mettre dans des situations quelque peu compromettantes. Ces demoiselles ont souvent pour seule réponse : oups !
Au début des années 50, c’est un déferlement d’innovations pour l’équipement de la maison. On voit apparaitre les premiers frigos, les aspirateurs, le lave linge est perfectionné, le nombre de poste de télévision est sur une courbe ascendante. La femme au foyer ne peut-être que ravie de tous ces nouveaux gadgets qui facilitent son quotidien.
La pin-up va déferler partout. Elle devient l’icône de la réussite sociale. Si ces illustrations semblent destinées à un public masculin, elles sont le reflets des canons de beauté de l’époque et les femmes n’y sont pas non plus indifférentes.
Les pin-up vont alors se retrouver sur de multiples supports de la vie quotidienne : les jeux de cartes, les stylos, les briquets, les cravates, les verres, allumettes, les calendriers et aussi sous la forme de décalcomanies (pour le frigo ?).
La publicité va y voir un excellent moyen de communiquer. L’illustrateur Gil Elvgren va dessiner durant 25 ans les campagnes de la marque Coca Cola. Il dessinera aussi plus de 500 modèles de pin-up, c’est ce qui fait encore de lui le dessinateur de référence. Sa notoriété sera grandissante, car les G.I. seront demandeurs de pin-up lorsqu’ils seront sur le front.
Le cinéma va également immortaliser la pin-up avec un nombre grandissant de jeunes vedettes : Marylin Monroe, Jane Russel, Rita Hayworth, Marlène Dietrich… et encore beaucoup d’autres dans des rôles innoubliables. Même le cinéma d’animation va créer ses personnages: Betty Boop, le petit chaperon rouge de Tex Avery, Jessica dans Roger Rabbit.
Les illustrateurs dessinaient souvent d’après un modèle. Si les jeunes actrices se sont prêter au jeu, la référence dans le domaine reste sans nul doute: Betty Page.
La photographie prenant de plus en plus d’importance en se perfectionnant, les calendriers illustrés connurent un véritable déclin, surtout lorsqu’en 1964 la marque Pirelli édita son premier calendrier de pin-up photographiées.
La nostalgie des pin-up reste toujours d’actualité, et nombreux sont les dessinateurs, Aslan, Philippe Berthet, Félix Meynet, Romain Hugault…, aujourd’hui encore à rendre hommage à ces poupées de papier des années 50.