Décryptage

Roland Emmerich, roi des films catastrophes

04 février 2022
Par Lucie
Roland Emmerich, roi des films catastrophes

Le 9 février, sortira sur nos écrans Moonfall, une nouvelle variation sur la fin du monde vue par le réalisateur Roland Emmerich. Ici, point d’ère glaciaire ou d’extraterrestres belliqueux, mais la Lune, tout simplement, qui menace de s’écraser sur la Terre. Mais pourquoi Roland veut-il à ce point détruire notre planète ?

Un réalisateur né pour les blockbusters

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Depuis ses débuts, Roland Emmerich voit grand et démesuré. Même lorsque ses budgets sont encore réduits par rapport à ses rêves de grandeur, il ne peut s’empêcher de réaliser des films de science-fiction, dans lesquels une menace extérieure est sur le point de tout fracasser ou de changer irrémédiablement le cours des choses. En 1984, son premier long, Le Principe de l’arche de Noé, annonçait déjà la couleur. Avec un budget de 600000$, il s’agit du plus cher film étudiant de l’histoire de l’Allemagne (60 fois plus coûteux que les propositions de ses collègues). On y suivait une station spatiale contrôlant la météo et créant ainsi des catastrophes naturelles pour réguler la population. Le réalisateur a alors encore la nationalité allemande et des velléités de conquérir l’Amérique. Ce sera chose faite dès son film suivant, Joey, autour d’un garçon aux pouvoirs télékinésiques. Très vite, on lui confiera les rênes de blockbusters aux budgets conséquents qui lui permettront, à l’instar d’un Michael Bay, d’assouvir ses fantasmes de destruction massive à grands coups d’effets spéciaux dernier cri. Sa mise en scène ne se résume toutefois pas à un enchaînement de FX, il est aussi un des maîtres du plan large somptueux.

La Terre, planète à sauver et à détruire

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Dès Le Principe de l’arche de Noé, la planète Terre est mise en pâture dans le cinéma de Roland Emmerich. Dans Moon 44, film tourné en allemand et préfaçant le monde de demain, la Terre voit ses ressources naturelles épuisées et son salut proviendrait de minéraux issus d’autres mondes. En 1996, avec son comparse Dean Devlin, il devient le roi du box-office avec Independence Day, film de science-fiction catastrophe où des extraterrestres prennent la Terre en grippe et pulvérisent ses monuments les plus emblématiques telle la Maison Blanche (qui prendra aussi cher dans son actioner White House Down). Terre mise à sac également lors du réveil du monstre Godzilla trois années plus tard. Terre recouverte de glace suite aux changements climatiques dans Le Jour d’après ou subissant cataclysmes sur cataclysmes dans 2012.

Une vision optimiste de l’humanité ?

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Cependant, si Emmerich aime casser ses jouets, il n’est pas pour autant nihiliste. Roland Emmerich s’échine à martyriser notre planète, mais pour mieux lui offrir une rédemption provenant du courage et de l’abnégation d’une poignée d’êtres humains. Et peut-être de trouver là une leçon pour ne pas recommencer les mêmes erreurs. Will Smith n’hésite pas à tirer des missiles contre le vaisseau spatial des méchants aliens d’Independence Day ; Dennis Quaid fait tout pour retrouver son fils Jake Gyllenhaal en dépit des températures négatives dans Le Jour d’après ; des arches de Noé technologiques permettent à de nombreuses personnes de trouver refuge dans 2012 (même si les places sont limitées). Ou Halle Berry et Patrick Wilson tentant d’empêcher une collision cosmique avec la Terre dans Moonfall. Roland Emmerich serait-il un optimiste qui s’ignore ?

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Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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