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On y était… la remise du prix Goncourt des Lycéens 2017

20 novembre 2017
Par Anna

Le prix Goncourt des lycéens 2017 a été décerné dans la soirée du jeudi 16 novembre à Alice Zeniter pour son roman l’Art de perdre. La cérémonie de remise du prix, qui se tenait à la Fnac des Ternes, était également l’occasion de célébrer les 30 ans de ce jeune prix devenu grand.

Un air de fête

La remise du prix Goncourt des lycéens s’est tenue dans la soirée du jeudi 16 novembre à la Fnac des Ternes. Cette édition avait un air de fête, car le prix y soufflait sa trentième bougie. Pour l’occasion, la Fnac des Ternes avait décoré son espace de réception avec une belle exposition des étudiants en photographie des Gobelins autour des 29 ouvrages précédemment récompensés.

Le prix couronnait Alice Zeniter pour son roman L’Art de perdre. La délibération avait lieu plus tôt dans la journée à Rennes, entre les 13 lycéens délégués nationaux choisis parmi les 2000 élèves impliqués.

Le Goncourt des lycéens a fait du chemin, depuis sa création à l’initiative du ministère de l’Éducation nationale et de la Fnac en 1987. « Plus de 30 000 lycéens ont participé à ce prix depuis 30 ans » a souligné Enrique Martinez, le directeur général de la Fnac. L’écrivain Tahar Ben Jelloun a fait part avec humour de son inquiétude devant la montée en puissance de ce prix, petit frère du Goncourt dont il est membre : « À l’académie Goncourt, on commence à être un peu jaloux… ». Il a surtout rendu hommage à la belle énergie qu’investissent les lycéens dans les débats qui précèdent la désignation du lauréat. « Les lycéens sont d’une passion extraordinaire » a-t-il constaté, admiratif.

La lauréate est apparue très émue d’avoir été désignée par ce jeune jury, et en particulier pour un livre dans lequel la notion de transmission est centrale. Elle a remercié chaleureusement les lycéens pour leur rôle d’ambassadeurs de la lecture : « Vous êtes le livre qui sort de son cadre pour aller toucher des gens plus jeunes que moi », a-t-elle reconnu.

En silence dans le texte

Prix-GDL2017_zeniter

L’Art de perdre est en effet un roman qui convoque trois générations, s’interrogeant chacune sur leur identité. À travers la saga familiale, il est question de la guerre d’Algérie, « un des sujets les plus occultés de l’histoire récente de la France » pour Tahar Ben Jelloun. Tout l’art d’Alice Zeniter est d’être parvenue à mettre des mots sur ces événements, alors que personne n’avait envie de raconter ce qui s’était passé. C’est en cela que son livre est « un roman traduit du silence », selon la très belle formule de Tahar Ben Jelloun.

Alice Zeniter met des mots là où ils manquent, et elle le fait avec style. L’Académicien s’est montré admiratif devant l’écriture de la lauréate, « brillante, franche et directe », et « pressée d’arriver à la page suivante ».

Gilles Pécout, recteur de l’académie de Paris a également souligné la portée du livre couronné, en remerciant la lauréate « d’avoir fait œuvre d’art de notre histoire commune des deux côtés de la méditerranée. »

Une cérémonie pleine d’émotions pour un livre très personnel qui résonne bien au-delà de la seule histoire familiale qu’il raconte.

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Article rédigé par
Anna
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