Pays invité d’honneur du Salon du livre de Paris qui se tient du 24 au 27 mars, le Maroc déroule sa liste d’auteurs passionnants. Qu’ils soient engagés, reconnus, ou parfois méconnus, ces hommes et femmes constituent la voix d’un pays en plein essor. Tour d’horizon des lectures incontournables.
Des auteurs primés en France
Parmi les auteurs les plus connus, il y a évidemment ceux qui ont été récompensés dans l’Hexagone. Leur travail est déjà connu du grand public et ils ouvrent la voie aux écrivains qu’il nous reste encore à découvrir. C’est le cas de Leila Slimani, Prix Goncourt 2016 pour son ouvrage Chanson douce. Avant elle, c’est Tahar Ben Jelloun qui remportait ce même prix en 1987 pour La Nuit sacrée.
Mais il n’y a pas que le genre romanesque dans lequel les auteurs marocains révèlent leur sensibilité. Ainsi, Abdelatif Laâbi a été lauréat du prix Goncourt de la poésie 2009 et Fouad Laroui a reçu en 2013 le prix Goncourt de la nouvelle. Bref autant de pages que l’on vous recommande chaudement avant de partir en balade au Salon du livre de Paris.
Des voix singulières
Être invité au Salon du livre, c’est aussi la possibilité de montrer la diversité de sa littérature. C’est une belle vitrine pour des plumes aux accents critiques, incisifs ou tout simplement révoltés.
Abdellah Taïa est l’un des premiers auteurs arabes à affirmer son homosexualité et à en faire un sujet de littérature. Siham Bouhlal est, quant à elle, une poétesse et romancière connue pour ses traductions médiévales. Son approche sensuelle de la langue en fait une voix incontournable de la scène littéraire contemporaine.
Les absents ont aussi une voix
Si le Salon est une belle occasion de montrer aux lecteurs français qu’ils ont encore beaucoup d’auteurs à découvrir, c’est aussi le moment idéal pour mettre en lumière ceux qui ne sont pas là. Ceux dont les écrits résonnent avec tout autant de force.
L’historien et romancier Abdallah Laroui est l’un des plus vifs critiques et analystes du monde arabe contemporain, un homme dont la voix est essentielle à la bonne compréhension de la civilisation arabo-musulmane. Abdesselam Cheddadi, historien et anthropologue à l’Université de Rabbat, s’impose comme un expert de l’histoire du Maroc et notamment de l’historien médiéval Ibn Khaldoun. L’universitaire et romancier Abdelhak Serhane n’a, pour sa part, jamais cessé de critiquer le régime marocain en place. Et sa parole empreinte de liberté et de justice de traverser les continents.
